CHAPITRE IX : MAUVAIS AUGURE

25 2 0
                                    

"-Je crains qu'il ne soit pas disponible pour le moment, me répond l'infirmière, surprise par l'air de noirceur peint sur mon visage.

-JE M'EN FICHE !"

Puis je sors en trombe de l'infirmerie, laissant sur place l'infirmière ébahie. Il faut que je sache.
J'arrive devant le bercail, mais les quatre soldats gardant l'entrée se plantent devant moi, imposants.

"- Donnez-nous votre identité, m'ordonne un des soldats, l'arme à la main.

-Je suis Sacha Lander. Je viens voir Mike Jones.

Un des soldats de droite sort un mini cube noir d'une de ses poches d'armure, qui se transforme en un mini prisme d'une noirceur absolue couplée d'un lumineux halo rouge.

"- REGARDEZ LA LUMIÈRE ROUGE. IDENTITÉ CONFIRMÉE. VOUS POUVEZ PASSER, AVEC UNE ESCORTE DE QUATRE SOLDATS. CE SONT LES STRICTES RÈGLES DE SÉCURITÉ EN CAS D'ATTAQUE. -"

Je suis impressionnée par les progrès de la technologie cent ans plus tard. Un cube qui se transforme en prisme et qui parle pour confirmer l'identité d'un tiers...

"-Suivez-nous."

Je m'exécute donc, et, une fois arrivée devant le bureau de Mike, je sens la colère et les émotions négatives remonter. Le soldat ouvre la porte avec son clavier intégré et le pass, et je rentre. Mike me demande, surpris mais malgré tout souriant :

"-Bonjour Sacha, il y a quelque chose que tu voudrais me dire ?

Et c'est là que j'explose. Je laisse tout sortir d'un coup, tel un ouragan prêt à tout ravager dans son passage.

-Le plan Raptor ! Nicolas Lander ! Adriel ! Dis moi-tout !

-Sacha, je...

-TOUT !

Il marque un temps d'arrêt, pour me toiser de la tête aux pieds, ébahis. J'ai touché dans le mille, j'en suis sûre.

- En quoi consiste le plan Raptor ? Qui est Adriel ? Quel est le rapport avec mon père ?! Ne me mens pas !

-Sacha, il y a un certains nombre de choses que je ne devrais pas t'expliquer. Cela te pousserai à faire quelque chose d'irréfléchi et sûrement de faire une énorme erreur.

- J'ai vécu pendant toute mon enfance dans un orphelinat pourri, avec des pensionnaires pourris, des éducateurs pourris, je me suis fait attaquer par un lézard mutant, j'ai survécu de justesse, et j'en ai marre ! Marre de ne rien savoir de mon passé ! Marre de ne même pas savoir qui je suis !!! Alors épargne-moi le blabla et raconte-moi tout !

Mike soupire, se lève et se met à faire les cent pas dans la pièce, ce qui ne fait qu'alimenter ma rage.

-Sacha. Je ne peux encore rien te révéler sur le plan Raptor. Je peux simplement te dire que ton père nous a fortement aidé. C'est grâce à lui que l'initiative a été possible. Et pour ce qui est d'Adriel... Il est mort en faisant son devoir. Maintenant va. On en reparlera plus tard. Je suis désolé, Sacha.

Puis, avant que j'ai pu dire un mot de plus, je me retrouve dans l'ascenseur du bercail, entourée des quatre soldats.

1 heure plus tard

Je suis dans la Nuit*, assise sur une branche d'arbre morte. Je ne suis pas en entraînement, j'ai fugué pour mieux réfléchir. Je suis tout le temps mieux seule. Les pensées se bousculent dans ma tête, mais le silence et les bruissements de branches m'aident à remettre de l'ordre dans mon esprit. Je suis tiraillée entre l'envie de pleurer et celle de crier en donnant des coups sur tout ce qui bouge.

Un craquement de branche me tire de mes pensées, et je fais volte-face sur le coup. Je me serais rassise comme si de rien n'était si je n'avais pas senti l'odeur. Cette horrible odeur que je ne connais que trop bien. Une odeur âcre, acide. Je me jette alors par terre, priant pour être cachée par le tronc d'arbre massif couché devant moi. Un groupe de cinq Koans est juste là, à cinq mètres à peine de moi. Je crois que c'est un des plus gros moments de stress de ma vie.
Mais, au moment de repartir dans la direction opposée, un des Koans sens l'air et tourne la tête vers le tronc d'arbre où je suis cachée. Il s'approche lentement, puis saute d'un coup devant moi, victorieux. Il lève alors une de ses mains griffées en ma direction, et...


*Voir CHAPITRE  : COOPÉRATION

T H E   O T H E R   R E A L I T Y : Quand la Fin prend le dessus Où les histoires vivent. Découvrez maintenant