Pacte d'un soir, Pacte d'une vie

Chapitre 14

- Aller ! Avance ! dit-elle d'une voix toute excitée et très joyeuse

- Ok c'est bon ! Mais je te rappelle que je ne vois rien...

Et que je suis guidé par une psychopathe, qui pourrait me faire tomber et éclater de rire au passage.

- Je n'te ferai pas tomber t'inquiète. Et en plus quel en serait le but ! Je ne suis pas une gamine ! souffle t'elle

- Oui mais je ne sais pas non plus où tu m'emmènes...!

- Tout vient à point, à qui sait attendre. rit-elle légèrement, tandis que je soupirai lourdement, et me laissai guider par elle

À peine étais-je descendu dans la cuisine que je sentis déjà une lourde charge débouler derrière moi et ainsi me mettre un bandeau aux yeux.

En gros je ne sais pas où je vais. Depuis des bonnes minutes déjà, on ne faisait que marcher et râler.

Elle toujours avec ce ton joyeux qui résonnait dans mes oreilles et plein de petits rires, et moi, qui commençai peu à peu à croire qu'elle l'allait me trucider.

C'est vrai que dans les films, les psychopathes se font une joix folle à tuer des personnes innocentes.

Qu'est-ce que je dis là.
Bref, depuis déjà quelques jours, elle est toute joyeuse et a toujours son sourire.

Déjà le soir du dîner avec sa mamie, elle avait déjà ce sourire idiot, imaginez comment c'était ces deux derniers jours.

J'suis même rentré du travail et elle m'a sauté dessus en criant haut et fort mon nom, aussi enjouée qu'une gamine.

La fatigue du travail, et elle collée à mes hanches. La belle affaire.

Et elle est restée comme ça un très très bon et long moment.

Je ne pouvais pas non plus lui dire de descendre ! Je suis un gentleman !

Non mais où elle m'emmène bordel !
La curiosité me ronge là et en plus j'ai un bandeau.

- Lena... soufflai-je

- On y est presque !

Je ne m'attardai plus sur ce sujet et la laissai me guider.

Enfin on s'arrêta, signe peut-être qu'on était arrivé, et elle me mit quelque chose dans la main.

Ce sont... Ces sont des... Des clés ?

J'ouvris les yeux pour voir, mais en vain. J'avais oublié que j'avais un bandeau.

- Qu'est-ce que...

Je n'eus le temps de finir ma phrase, que Lena m'enlevait ce bout de tissu qui était sur mes yeux et me laissait voir une... Une voiture !

Je regarde mes mains et j'eus trouve les clés. Les clés de la voiture. De cette voiture qui était devant moi.

Je regarde avec incompréhension Lena qui était à deux pas derrière moi, avec son sourire.

Je n'eus le temps de poser ma question qu'elle me regardait déjà.

- C'est ta voiture...! dit-elle enjouée.

Décidément, cette fille me connait, pour qu'elle se mette ainsi à lire dans mes pensées. Et c'est pas la première fois.

Je regardai ce joli bolide qui était à trois quatre mètre de nous, et j'en conclu qu'on est dans le garage. Vu que la rouge est là aussi et la grise aussi.

Non je ne peux pas accepter.
C'est bien trop chère une voiture.
Et cette voiture qui était, elle a l'air encore plus chère.
Et c'est sûr qu'elle a sûrement dû puiser dans ses économies pour me la payer. À moi. Pourquoi ferait-elle ça ?