Chapitre 2

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-PV Severus-

Ce n'était que le second lundi depuis la rentrée, mais je l'avais passé avec des premières et des 4èmes années. Ils savaient si peu fermer leurs esprits, ils pensaient tant et tellement fort que devoir rester concentré sur la fermeture de mon propre esprit pour ne pas me sentir envahi, venait de m'achever pour cette journée. J'en avais mal à la tête.

Assis dans le fond de ma chaise, je me massais la tempe gauche de mon index et majeur de la main du même côté, les yeux clos. Me détendant un instant, je n'avais prêté attention à la porte de la classe encore ouverte. Après tout, personne n'osait se risquer à venir me trouver. Soupirant doucement, je finis par percevoir un léger toquement contre la porte qui me provoqua un grognement comme réponse et je tournais mon regard menaçant vers l'inconscient. Ou devrais-je dire l'inconsciente.

Alicia : « Professeur Rogue. »

Severus : « Qu'est ce qui vous amène ici ?! »

Pestais-je en rabaissant mon bras tandis qu'elle s'avançait tout de même vers moi.

Alicia : « Je viens de croiser la directrice, elle dit qu'elle ne sera pas présente lors du repas mais nous demande de la rejoindre à son bureau après. »

Severus : « C'est entendu. »

Soupirais-je en détournant le regard avant de me lever, mais je constatais qu'elle n'avait pas bougé du pied de mon bureau. Alors, agacé, je descendis et rapidement, à me trouver proche d'elle, ma tension grimpa de plus belle.

Severus : « Autre chose ? »

Alicia : « Si vous avez une migraine, je peux m'en occuper. »

Severus : « C'est bon, j'ai toutes les potions dont j'ai besoin. »

Alicia : « C'est sans potion. »

Severus : « Comment pouvez-vous prétendre pouvoir soigner un maux de tête sans potion ?! »

Elle esquissa un sourire et, perdu dans son regard clair, je ne vis pas sa main. C'est quand je sentis son pouce et son majeur de poser chacun sur une tempe que je reviens à moi. Mais je nu le temps de réagir, de réaliser qu'elle osait me toucher que ses doigts longèrent mon front pour se rejoindre au milieu et se retirer soudainement de ma peau. Je sentis aussitôt un léger étourdissement puis une sensation de fraicheur sur le passage qu'ont emprunté ses doigts avant de réaliser que ma migraine avait disparu. La bouche entrouverte d'incompréhension, elle se mit à sourire, un geste que je pris pour de la provocation.

Severus : « Je ne vous permets pas de me toucher ! »

Alicia : « Cela n'a pas fonctionné ? »

Severus : « Je ne vous en ait pas donné l'autorisation ! »

Alicia : « Je suis désolée, je voulais juste vous aider. »

Je vis un air sincèrement désolé sur son visage qui me crispa. Moi ? Asocial ? Oh oui. Je le savais, mais pour une fois, ou presque, voilà que je me sentais idiot de réagir avec autant de véhémence alors qu'elle avait eu un geste amical. Elle a abaissé le regard puis s'en est retournée d'où elle est venue. Et moi, j'ai soupiré lourdement. Bien qu'elle me mette mal à l'aise par sa naïveté qui me laissait douter de son intelligence, je n'avais pas à réagir aussi durement. Je songerais à faire des efforts. Plus tard. Si je n'ai pas oublié cette « bonne » résolution. En attendant, je me demandais ce que c'était cette histoire de réunion d'après repas. Elle ne m'avait pas parlé de quelque chose de particulier.

Réfléchissant, j'en viens à me demander pourquoi elle ne m'en avait parlé guère en amont. J'allais comprendre pourquoi.

Le repas finit, je notais que nous n'étions pas tous convié à cette petite réunion. Il y avait sans surprise Burkens, qui d'ailleurs avait réussit à m'ôter ma migraine et j'étais bien curieux de savoir comment elle avait fait. Conmeri, Wersol, Hagrid, Bibine et moi qui observait McGonagall dont le regard brillait de malice et cela ne me disait rien de bon.

Une nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant