Chapitre 11

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-PV Alicia-

Je me rendais compte que j'étais bien plus heureuse de pouvoir passer du temps avec lui que de mes progrès en Legilimancie. Il m'expliquait bien et apparemment je n'étais pas trop mauvaise même si quelque part je savais que je n'aurais jamais un grand niveau pour ce domaine-ci de la magie. On a tous nos domaines où on est plus ou moins fort, c'était plus les sortilèges que ce qui s'approchait de la télépathe qui nécessitait une prédisposition que devait avoir Rogue.

Une bonne humeur qui s'envola aussitôt qu'il m'annonçait qu'il devait aller voir Wersol. Il ne semblait peu ravi, ce qui quelque part me rassura, seulement je ne pouvais le laisser partir sans le prévenir. Par peur ? Par jalousie ? Un peu tout à la fois.

J'avais un peu de mal à lui dire de but en blanc le fond de ma pensée. Au court de nos discussions j'avais cru comprendre que ce qui touchait les sentiments, ça le mettait particulièrement mal à l'aise. Je ne voulais donc pas le braquer.

Il me rassura assez rapidement toutefois en m'avouant qu'il n'y avait strictement rien entre eux deux, m'avouant même ce que j'avais envie d'entendre : il ne l'appréciait pas. Plus détendue, je lui faisais donc par du fait que c'était bien elle que j'avais vu roder non loin de son appartement le soir des chocolats. Je vis aussitôt de la colère paraitre dans son regard alors je me suis approché et je lui ai effleuré un poing. Mon cœur s'est mit à battre si vite lorsqu'il a posé un regard plus détendu sur moi. J'avais à ce moment la sensation que ma présence, mes paroles, mes gestes, pouvaient avoir de l'importance pour lui.

Je l'ai laissé partir, soulagée qu'il me parle d'y aller avec Eric.

J'étais bien sûre un peu chagrinée de ne pas pouvoir avoir ma petite séance de cours particulier avec Severus le week-end qui suivit, seulement l'agitation que créa l'arrivée des invités pour cette épreuve que nous avions tous deux concocté réussit à faire passer le temps très rapidement. Une épreuve qui sembla satisfaire et épater nos collègues des autres écoles.

J'eus aussi le plaisir d'échanger avec Olympe et mes deux anciens collègues que je n'avais guère revus depuis mon passage comme enseignante à Beauxbatons. Quelques doux souvenirs nous avaient repris et m'avaient effacé la frustration de ne pouvoir être seule avec Rogue.

C'était un bien bon week-end, empli d'énergie. Me faisant démarrer la semaine de bien bonne humeur et énergique. Un rayon de soleil dont j'allais bien rapidement oublier la chaleur. J'eus le vendredi soir froid, particulièrement froid. J'avais beau me coller à ma cheminé, j'avais la sensation que ça venait de l'intérieur de ma chair. Comme un mauvais pressentiment.

Une sensation qui ne m'avait pas trompé.

Alors au petit déjeuné avec mes collègues, je vis mon hibou m'apporter un courrier. J'en recevais il est vrai assez peu et je n'en attendais pas. En prenant l'enveloppe, je vis le sceau de Calie et l'inquiétude me prit. J'ai pensé filer dans mes appartements pour l'ouvrir. J'aurais du. Seulement l'inquiétude avait poussé à bout ma curiosité et j'ai ouvert en me demandant si elle m'appelait sur le front.

Il n'y avait que quelques mots. Froids. Ce n'était pas les mots qui l'étaient, mais ce qu'ils annonçaient.

J'avais la sensation de ne plus rien entendre autour de moi, ça bourdonnait. J'avais froid. De nouveau froid. Mon souffle était presque absent.

C'est lorsque je perçu Bibine se pencher vers moi que j'eus la sensation d'une claque derrière la tête qui me fit redescendre sur terre. J'ai machinalement caché l'enveloppe avant de tenter de prendre sur moi et partir. Je devais partir, maintenant.

Je ne pris pas la peine de partir pour mes appartements, je me précipitais juste hors de l'école, loin de Poudlard, loin de sa protection pour pouvoir transplaner à l'entrée la plus proche. Mon cœur battait si vite, je serrais les dents pour que mes lèvres ne tremblent pas. Je marchais d'un pas rapide, ma vue se troublant progressivement. C'était la seule fois de ma vie que je ne pris pas le temps d'apprécier la sérénité des lieux. Je ne songeais qu'à une chose, une seule. Trouver Calie.

Une nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant