Chapitre 5

1.2K 87 23
                                    

-PV Severus-

Mon humeur ? Elle était exécrable. La première épreuve de cette comédie entre les écoles venait de se terminer. L'élève de Serdaigle éliminé, McGonagall en joie que ce soit bien passé. Bibine satisfaite de l'épreuve qui fut « époustouflante », de l'école qui fut « accueillante ». Et Wersol ne voulait plus me quitter, bouillonnante d'envie de me conter ce week-end en France. Je n'avais guère moi envie de l'entendre s'épancher sur ce qu'elle avait vu, ressenti. Je faisais habituellement preuve de politesse afin de n'échanger que le minimum mais plus le temps passait et moins j'appréciais sa compagnie. Je n'étais pas dupe, elle me désirait.

Ses pensées étaient si peu dissimulées par moment.

J'ignorais ce qu'elle me trouvait, comment elle avait fait pour s'éprendre de moi. Je le savais depuis déjà l'année passée, à la fin du printemps. Mais elle gardait des manières qui la rendaient supportable à mes côtés.

Seulement, depuis son retour, elle ne cessait de venir près de moi. Trop près. A poser sa main sur mon bras comme si nous étions tous deux proches. Autant dire que j'avais pris la décision de la fuir le temps qu'elle remette les pieds sur terre. C'est ainsi que je partais en direction de mon bureau en ce samedi, après le dîner, pour m'isoler.

Et c'est là qu'une élève trouva opportun de venir me trouver.

Ingrid : « Professeur, désolée de vous déranger. »

Je me stoppais, l'observant sans grande considération. La porte de mon bureau, signifiant au passage ma tranquillité, n'était pas si loin. Qu'elle fasse vite.

Ingrid : « J'avais une question à propos des détraqueurs, on peut les éloigner avec un patronus, n'est-ce pas ? »

Severus : « C'est exacte »

Ingrid : « Est-ce difficile ? »

Severus : « Difficile ? »

Ingrid : « A créer un patronus ? J'ai un peu de mal et comme nous n'avons pas encore commencé à nous entrainer, j'avoue être inquiète. »

Severus : « Comment ça vous n'avez pas commencé à voir les patronus ? »

Ingrid : « Non »

Je sentais que ma tension artérielle n'allait pas redescendre rapidement après cela.

Severus : « Je vais voir ça avec votre professeur de sortilège. »

Pestais-je en tournant donc les talons pour partir vers les appartements de Burkens qui n'étaient guère loin des miens. A dire vrai, de tous les professeurs, ses appartements étaient les plus proches. Une fois devant la porte et après avoir toquer, le visage de l'élève me revient. Son visage s'était pétrifié comme si elle venait de voir justement un détraqueurs. C'était-elle moqué de moi ? Enervé et rivé sur mon besoin de calme, je n'avais prêté plus attention. J'aurais du me méfier, réagir plus tôt mais c'était désormais trop tard, la sorcière venait d'ouvrir la porte.

Alicia : « Rogue ? »

Entendant non loin des pas et la voix cuisante de Wersol semblant me parvenir aux oreilles, j'entrais un peu précipitamment dans la pièce sans demander mon reste. Le bruit de la clenche se fit entendre et je réalisais mon geste. Mon regard ne porta pas plus d'attention à cette pièce, qu'il connaissait déjà, et je me tournais vers ma collègue qui s'approchait de moi, me questionnant du regard.

Severus : « Je voulais juste savoir où vous en étiez dans le programme ? »

Alicia : « C'est-à-dire ? »

Depuis notre précédente discussion, il nous ait arrivé d'échanger par ci par là. Elle avait de la discussion, du répondant, une ouverture d'esprit qui je devais l'avouer rendait nos échanges plaisant. De plus, derrière son air faussement naïf et sa voix douce, elle aimait la franchise et ne s'offusquait pas de ma brusquerie.

Une nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant