Une nouvelle collègue

Chapitre 12

-PV Severus-

Au dîné et au soupé, une place parmi nous resta vide. Je n'avais guère fais plus attention que cela à midi, mais le soir fut de trop. Je posais donc mon attention sur McGonagall à ma droite.

Severus : « Où est Burkens ? »

Minerva : « Je l'ignores. »

Severus : « N'a-t-elle pas signalé qu'elle était sortie ? »

Minerva : « Non, enfin, elle n'est pas obligée de m'en faire part. »

Non, il est vrai, seulement c'était tout de même plus correcte de signaler son absence. Et surtout cela me paraissait étrange après cette histoire de courrier. Oui, j'étais inquiet.

Je me retrouvais couché le dimanche soir dans mon lit, les bras croisés derrière la tête à fixer le plafond. Je peinais à m'endormir et je savais bien pourquoi, je ne l'avais revu. Je n'avais de nouvelles. Pestant. Sentant que le sommeil ne viendrait me gagner cette nuit, je me suis relevé, rhabillé et j'ai décidé d'aller marcher, faire un tour de ronde généralement, ça m'occupe, me détend et j'arrive à grappiller un peu de repos après.

Marchant dans les couloirs, je réalisais que j'avais finis dans la bibliothèque. Je pouvais presque la voir là, appuyée contre la baie vitré, lisant sans avoir vu l'heure passer. Ce n'était pas normal qu'elle se soit ainsi absentée. Me retrouvant à cet endroit où elle semblait prendre l'habitude de lire, mon regard se leva et à travers la vitre je perçu une silhouette, là haut, dans la tour d'astronomie.

C'était elle.

Mon cœur battait à toute rompe et je pressais le pas afin de rejoindre l'endroit. J'y montais, parfois, pour m'isoler, songer, et à chaque fois, un frisson me longeait l'échine aux souvenirs. Je n'y prêtais guère attention cette fois, je ne songeais qu'à elle, à cette silhouette si proche du vide. Je me figeais une fois la dernière marche montée et la fixa. Elle ne bougeait pas, le regard dans le vide. L'air était si froid.

Calmement, je fis quelques pas vers elle.

Severus : « Alicia ? »

J'avais chuchoté. Je regrettais quelque peu ma familiarité, certainement préférait-elle que je sois plus distancié en dehors de son bureau ? Pourtant seul son prénom avait bien voulu quitter mes lèvres. Elle pivota, sursautant et son regard clair brillant de larme me pétrifia. Elle chercha aussitôt à se reprendre, me tournant le dos et apportant ses mains vers son visage je compris qu'elle s'essuyait les joues.

Alicia : « Ah, excuses moi, je me suis oubliée et le froid me pique les yeux. »

Non. Non pas à moi. Qu'elle ne me tourne pas le dos et ne me cache pas sa détresse. Je lui saisis le bras pour la faire pivoter et mon regard du se faire, sans le vouloir, menaçant, elle abaissa le visage. Elle comprenait que je n'entrais pas dans son mensonge.

Severus : « Tu sais que tu peux compter sur moi. »

De toutes les questions qui m'envahissaient l'esprit c'est finalement ça qui est sortit. Je m'en sentis embarrassé. J'avouais là ouvertement mon affection et mon attachement.

Alicia : « Alors, je peux te demander une chose ? »

Severus : « Oui »

L'entendre me parler, même si elle n'avait pas relevé le visage, me rassura. Mes mots l'avaient touché. Elle s'approcha un peu plus et je sentis sa main droite glisser sous ma cape épaisse et venir s'agripper à ma veste noire.

Alicia : « Serre-moi, fort. »

J'étais troublé de sa demande, mais surtout de sa voix nouée d'émotion. Je pouvais sentir la fraicheur de sa main à travers mes vêtements, elle devait être glacée. Cela devait faire un moment qu'elle était dehors. J'ai tiré sur ma cape pour l'enrouler dedans, avec moi, contre moi, l'enfermant de mes bras. Son visage partit dans mon cou, ses cheveux frais sur ma joue m'arrachèrent un frisson. A moins que ce soit de la sentir trembler contre moi ? Elle m'avait demandé de la serrer avec force. Alors je resserrais un peu plus mon étreinte, en faisant attention de ne pas lui faire mal. Je sentis sa seconde main venir prendre place de l'autre côté de mon buste et ses doigts se crisper dans mon vêtement.