Chapitre 14

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-PV Alicia-

L'alcool était fort mais ça avait quelque chose d'agréable. Je fis tout de même attention à ne pas trop en boire, mais j'en avais suffisamment avalé pour me sentir un peu plus... détendue. J'avais un peu plus de mal à bien mesurer mes propos et j'avais envie de me gifler en m'entendant lui souffler ce que je ressentais. Et puis au fond... Il faudra bien que ça sorte un jour, non ?

Je ne pouvais pas lui demander de m'aimer. Des sentiments, ça ne s'exige pas. Oui, l'alcool avait quelque peu inhibé mon instinct et à ce moment là, je n'arrivais qu'à songer que ça ne puisse pas être réciproque. Je me suis passée de l'eau fraiche sur le visage pour me rafraichir les idées qui s'emmêlaient après m'être mis en pyjama et je suis allée me coucher. L'alcool m'avait enivrait plus que je ne le pensais.

Le moelleux du lit me détendit rapidement et je me mis presque aussitôt à somnoler. Je crus sentir sa présence non loin et je m'imaginais venir contre lui, contre cette tendresse. Peut-être n'était-ce qu'un rêve, mais c'était tant agréable que je ne voulais pas me réveiller. Seulement, je me sentais étrange. Des souvenirs de moments passer avec Severus, puis je me vis dans ce paysage de méditation. Est-ce que l'alcool était si fort où on essayait d'entrer dans mon esprit ?

Je m'éveillais pour reprendre contenance, seulement en bougeant, ma jambe se glissa entre les siennes pour un peu plus de chaleur, puis je réalisais que j'étais encore en train de lui imposer ma présence au point de venir effleurer son intimité. A ce rythme là, il allait me virer du lit avec un coup de pied au cul. Alors je préférais m'excuser avant qu'il ne m'en veuille.

Seulement il me serra un peu plus contre lui et l'effet de l'alcool sembla revenir au galop. Un sourire m'échappa et l'idée de marchander l'autorisation d'être dans ses bras contre une petite gâterie vient aussitôt me sonner les neurones.

Ivre ?

Oui. J'avais cru pouvoir m'arrêter au stade de pompette mais l'alcool était plus fort que je le pensais et peut-être que quelqu'un part, l'idée de m'enivrer m'avait attiré ? Je viens me coller un peu plus à lui et pressa ma jambe contre ce qu'il faisait de lui un mâle pour lui faire un peu plus comprendre ce que j'étais prête à faire. Et avec un peu de chance, peut-être pouvais-je espérer sentir ses mains chaudes et larges sur ma peau et plus seulement à travers mes vêtements ?

Mon regard s'abaissa vers ses lèvres et les sentir venir kidnapper les miennes me donna encore plus chaud que l'alcool. Je fis lentement glisser une main le long de son buste pour aller vers sa sensibilité apparemment bien réactive. Un sourire m'échappa contre ses lèvres et je viens prendre progressivement le dessus avant de filer sous les couvertures. Je voulais lui faire plaisir. Mon esprit était embrouillé. Je voulais lui plaire, je voulais qu'il pense à moi, je voulais le rendre désireux, je voulais être celle qui lui procurerait des sensations fortes, je voulais le remercier, je le voulais pour moi.

Malgré ma fièvre, je voyais de la timidité chez lui qui m'émut et son aveux d'avoir jamais eut tel exercice me fit espérer de pouvoir le marquer. Je n'allais pas y aller doucement, je voulais que tout un tas d'émotions et de sensations le parcourt, je voulais qu'il s'abandonne à moi. Juste à moi. L'entendre soupirer, gémir, se tortillait, ne calmait pas l'enivrement de l'alcool. J'avais chaud, j'étais envieuse, mais le spectacle était bien trop agréable pour que je demande mon tour tout de suite. Quand il atteignit l'orgasme, que je le vis se tendre, se cambrer, je me sentais heureuse et satisfaite.

Je reviens vers lui pour timidement quémander un baiser. J'aimais tant ses lèvres. Je les voulais encore, et encore. Je voulais passer mes mains sur sa peau, le découvrir en entier, le sentir contre moi, seulement je sentais mes yeux se fermer tous seuls et je ne tardais plus à m'allonger et sombrer dans les bras de Morphée et de Rogue.

Une nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant