Chapitre 6

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-PV Severus-

J'ai finalement passé une partie de mes vacances à me reposer, lire, faire des recherches sur cette nouvelle méthode de soin léger, et me surprendre à imaginer ma collègue, là, allongée dans mon canapé en face de moi, enroulée dans une couverture en train de lire, le feu de la cheminé caressant son visage. Je commençais à craindre ce qui m'arrivait, mais ce ne pouvait pas être possible. Je ne comprenais pas qu'une telle chose me prenne.

Avant de regagner Poudlard, Lucius m'invita. Je savais déjà ce qu'il avait en tête. Une semaine plus tard c'était mon anniversaire, que je passerais, comme chaque année, à Poudlard, dans l'ignorance de tous, ce qui me plaisait parfaitement. On se retrouva à ce même restaurant qu'on affectionnait. Bien que je ne sois pas friand de la haute gastronomie que je trouve arrogante et cher pour pas grand-chose, je devais avouer que cet établissement là avait quelque chose en plus. Les plats étaient des plus délicats et le service impeccable.

Et le hasard avait visiblement refait croisé le chemin de Lucius avec une demoiselle qui semblait lui plaire. Je ne la vis que de dos et n'y prêta guère plus attention. D'ici au plus tard un mois, je n'en entendrais plus parler. Je n'allais donc pas insister sur le fait qu'il devrait cesser de jouer de la sorte, parce que je n'avais pas envie de l'entendre me dire encore une fois que Lily s'était servit de moi.

Je me crispais à son histoire de surprise et ne me détendit pas sur la route qui ne mit pas longtemps à me faire comprendre où il m'amenait. Je n'en avais guère très envie, mais il avait déjà prévu la soirée et je n'allais insister. Quelque part, je me disais que c'était peut-être « ce » manque là qui me faisait penser à ma collègue et qu'une fois assouvit, je me sentirais moins étrange ?

J'abaissais le regard sur le comptoir, fis tourner le verre sur place du bout des doigts avant de l'attraper et le boire d'une traite. Autant je commençais à m'habituer à cet alcool hors d'âge que me faisait parfois boire Lucius. Un liquide qui était maintenant plus proche du sirop que la définition même de l'alcool. Mais alors cette chose... Ca, c'était nettement plus proche de l'alcool à désinfecter que des céréales nécessaires à sa création.

Les dents serrés, j'inspirais à travers pour tenter de calmer la brulure de ma gorge et l'excédent de salive que ça m'avait déclenché. Je déglutis avant de soupirer lourdement.

Une femme habillée d'un corset qui faisait ressortir sa poitrine et juste vêtue d'une culotte à laquelle était accroché ses portes jarretelles et une sorte de tissu, transparent qui devait certainement servir de jupe s'approcha de nous.

Femme : « Messieurs, vos demoiselles sont prêtes. »

Lucius : « Bien »

Il pivota et me lança un regard brillant d'une lubricité qui ne m'habitait pas. Je me demandais encore parfois comment il arrivait à me trainer ici. Non, c'était idiot, je le savais. Je n'étais pas porté sur la chose et ne comprenais pas qu'on en ait à ce point besoin, mais il est un fait que j'avais moi aussi un corps avec des besoins qui de temps à autre se plaisait à me le rappeler. Notamment quelques matins où, si je me retrouvais tourné vers le matelas le contact, le frottement, m'empêcherait d'attendre sagement que ça retombe seul et que je devais donc satisfaire seul. Cela m'énervait suffisamment et me répugnait presque.

Et dire que certain n'en avait jamais assez au point de créer des potions pour « durer plus longtemps » !

Lucius m'avait trainé vers ma chambre qui était à côté de la sienne.

Femme : « Je vous plais ? »

Elle était là, allongée sur le lit, offerte. Un soutien-gorge noir en dentelle et c'est tout. Me plaisait-elle ? Non. Aucun corps ne m'avait jamais apporté une quelconque envie. Je n'étais pas un homme à cela, voilà tout.

Une nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant