LA GOAL

Au Lycée

Le réveil sonne, trop tôt pour moi ce vendredi. Je baille à me décrocher la mâchoire.

Avec Nathan, nous avons joué les prolongations hier soir. Et je suis rentrée après minuit.

Le temps de prendre une bonne douche pour faire disparaitre les traces du match d'hier et de discuter avec ma meilleure amie Leila, et une heure de plus était passée.

Heureusement que j'ai une salle de bain pour moi toute seule. Cela me laisse le temps de me préparer sans faire la queue.

Je choisis un jean noir délavé et troué au niveau des genoux et un débardeur couleur crème. Il ne fait pas trop froid en ce début de mois d'octobre. Un léger maquillage et j'attache mes cheveux, pour ensuite descendre mon petit déjeuner avec mes parents et ma petite sœur Léa.

Je leur dis bonjour et au passage, j'ébouriffe les cheveux de ma petite sœur pour la faire râler. Ce qu'elle ne manque pas de faire avec le sourire ; c'est un jeu entre nous. On s'adore, elle n'a que 6 ans et elle est super gentille, une vraie poupée

Pas grande faim, je me contente de deux tartines de confiture et d'une pomme et d'un jus de fruits.

Mes parents me font aucune remarque sur l'heure tardive de mon retour hier. Ils me font confiance car j'ai d'assez bonnes notes.

D'ailleurs il est temps d'aller en cours. Je leur fais une bise et j'ébouriffe de nouveau les cheveux de Léa, mais je la laisse me taper au passage. Je la laisse quelquefois avoir le dernier mot. Une grosse bise et un câlin et je saisie mon casque, mon blouson de cuir et mon sac.

Comme d'habitude, je sors en coup de vent. J'enfourche ma moto et mets mes gants et c'est parti.

Moins de quinze minutes plus tard, je suis sur le parking du Lycée. Juste le temps de la garer, mettre l'antivol pour arriver à la grille au moment de la première sonnerie.

Heureusement Leila m'attend. Elle est toujours la première, elle habite à deux pas du bahut.

Elle est toujours aussi belle avec ses cheveux bruns bouclés, sa peau mate et ses yeux en amande et ses prunelles noisette. A peine, nous échangeons des bises qu'elle m'assaille de questions.

Elle veut tout connaitre ; elle aime les détails les plus croustillants que je lui raconte.

Hélas, nous avons trop peu de temps pour nous avant les cours, surtout que je suis interrompue par une main sur mon épaule.

Je me retourne vivement, surprise, et mon visage s'illumine ; Nathan.

Avec ses 1m85, il me dépasse d'une bonne dizaine de centimètres, même avec les talons de mes bottines noires.

Nous nous embrassons avec passion comme si nous avions été séparés de longs mois.

Après notre baiser passionné, Leila lui fait la bise, ainsi qu'à Aaron, son pote.

Mon amie m'a avoué flasher sur ce dernier, et je suis sûre que ce dernier n'est pas insensible de ma meilleure amie.

- Hello, vous allez bien tous les deux ? dit-elle le regard fixé dans ceux de Noah.

- Oui, super bien. Et toi ? demande Noah.

Avec Nathan, nous nous écartons pour favoriser l'échange entre les deux. Ils sont trop mignons.

Et Noah est un superbe garçon, brun et des yeux d'un noir profond qui lui donne un air de bad boy. Il doit avoir la même taille que Nathan, des épaules larges et un corps musclé qui attirent bien des regards des filles du lycée.

- Oui, avec ma famille, nous avons regardé le match hier, répondit-elle. Trop forts les français.

Il sourit. C'est à ce moment, que Leila se mordit les lèvres en se rappelant que les grands-parents d'Aaron étaient portugais.

- Oui, ils sont su bien gérer le match et on eut aussi de la chance et Lloris a assuré. Rétorque-t-il.

Je savais que Leila n'est pas du tout une fan de foot. Elle s'était forcée à suivre le match, mais avec son portable à la main pour éviter de s'ennuyer à mourir.

Et pourtant, elle faisait des efforts car je lui avais appris que Noah était un footeux. Il jouait avec Nathan dans le même club et au poste de gardien de buts.

La deuxième sonnerie retentit. Leila pousse un ouf de soulagement car elle se sentait en difficulté sur le sujet football pour échanger avec Aaron. Et ce dernier ne savait pas comment enchainer pour rétablir le lien de discussion.

Nous nous rendons tous les quatre au cours de Philo, lorsque, brusquement, Nathan me donne un papier, qu'il avait dans son sac.

Je le lis et je me retourne vers lui avec un regard interrogateur.