Silver of Darkness - Tome 1: La quête d'Erebor [Terminée]

{𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 9} - 𝐿𝑎 𝑣𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑙𝑎𝑐

Je rejoignis les trois nains sur le pont, qui regardaient leurs camarades s'éloigner avec tristesse et désespoir. Je posai alors une main hésitante sur l'épaule de Kili, en signe de soutien, et il me lança un regard reconnaissant. J'avais beaucoup discuté avec lui et son frère: étant les plus jeunes, nous ne pouvions que nous entendre.

- Ah! Vous aussi vous avez loupé le bateau?

Nous nous tournâmes vers un nain qui venait d'arriver précipitamment. D'après mes souvenirs, il s'appelait Bofur. Finalement, ils seraient quatre à rester. sous ma « surveillance ».

- Oh, c'est vous? Fit le nouvel arrivant à mon intention.

- Kili! S'écria soudain Fili en retenant son frère qui peinait à rester debout.

Je lui prêtai main forte en l'aidant à soutenir Kili. Il me remercia et nous nous précipitâmes vers le maître de Lacville, qui s'éloignait vers une maison, accompagné de sa garde personnelle et de l'homme au mono sourcil, qui semblait être son toutou.

- S'il vous plaît! S'écria Fili. Nous avons besoin d'aide. Mon frère est malade.

- Ahhh! Protesta l'homme. Si c'est contagieux, reculez! Ne les laissez pas s'approcher!

Le troisième nain, le premier qui s'était proposé pour rester avec le blessé, s'avança. Óin, si je me souvenais bien.

- S'il vous plaît, supplia t'il. Il nous faut un remède...

- Le remède? Cracha l'homme au mono sourcil. Ai je l'air d'un apothicaire?! On en a pas fait assez pour vous?

Je lui lançai un regard méprisant. Par les Valar, qu'il était hideux avec ses dents jaunes et sa toque sur la tête!

- Le maître est un homme occupé, continua t'il. Il n'a pas de temps à perdre avec des nains malades tels que vous!

Mes camarades reculèrent, tout aussi abasourdis que moi. Ne pouvaient ils pas venir en aide à ceux qu'ils venaient d'acclamer?

- Partez! Fichez le camp!

Aussitôt, je lâchai Kili et je me précipitai vers l'homme. Les gardes firent un mouvement vers moi, prêts à intervenir. Je dégainai une dague pour lui plaquer sous la gorge.

- Oh, gente dame elfe, me susurra t'il. Vous n'allez pas faire de mal à un pauvre homme sans défense?

- Laissez tomber, me dit Bofur posant une main sur mon bras. Je sais où aller.

Furieuse, je fis demi tour et je suivis Fili qui menait son frère à travers la ville. Nous arrivâmes devant une porte, qui s'ouvrît sur l'homme d'hier soir, le grand brun. Ses cheveux noirs légèrement ondulés lui arrivant aux épaules. Aussitôt qu'il aperçut les nains, il prit un air agacé.

- Non, fit il, catégorique. J'en ai fini avec vous. Allez vous en.

Il voulut nous fermer la porte au nez, mais je la stoppai d'un pied.

- Une elfe? S'étonna t'il. Avec des nains.

- À vrai dire, même moi je ne sais pas ce qu'elle fabrique avec nous, marmonna Fili. Mais vous êtes sympathique, hein, fit il à mon intention.

- Il est malade, dis je en désignant Kili. Très malade.

L'homme sembla hésiter, mais finalement il nous fit entrer sans un mot.

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- Alors, vous avez vraiment réussi à vous échapper des Gobelins et des Trolls? M'étonnai je.