Ne M'abandonne Pas (Light x L)

Chapitre 10

Ryûzaki se tient à côté de moi tandis que nous marchons dans la rue. La chaîne quelque peu visible attire des regards, comme d'habitude, mais nous n'y accordons pas d'importance.

Sa main frôle la mienne. J'aimerais tellement lui prendre, montrer au monde que nous sommes ensemble, que je l'aime, mais Misa, qui se tient à côté de moi elle aussi, est la barrière la plus importante à notre relation. Personnellement, lui dire pour Ryûzaki et moi me soulagerais énormément, cependant, mon amant ne veut pas qu'elle l'apprenne. Premièrement, il a peur que cela déchaîne un ouragan -ce que je peux comprendre- et comme Misa est suspectée d'être le deuxième Kira, l'éloigner de moi pourrait effacer des preuves. Sur ce point-là, je comprends un peu moins. Depuis que L nous suspecte, et qu'il surveille mes moindres faits et gestes, il n'y a eu aucune parole, rien qui n'aurait pu se révéler comme une preuve, et cela fait déjà un mois. Je ne vois pas pourquoi il s'acharne. Je ne suis pas Kira, elle n'est pas le deuxième. C'est aussi simple que cela.

En fait, je crois que j'essaie juste de m'en convaincre. Je ne veux juste pas m'avouer que je suis ce meurtrier. Ces visions, elles ne sont plus juste des rêves. Par moment, j'ai l'impression de voir une sorte de démon voler à côté de moi. Ce fameux Ryuk. Si je veux en avoir le cœur net, il ne me reste plus qu'à aller dans cette forêt que je suis le seul à connaître, normalement. Je trouverai un moyen, il le faut.

« Light, viens on va dans cette boutique, dit Misa en me tirant le bras.

Bon, eh bien, go pour passer trois heures dans une boutique en la regardant sortir de la cabine d'essayage toutes les cinq minutes pour me demander si je la trouve belle.

Nous entrons donc. Misa commence à prendre des jupes, puis des tops...ça n'en finit plus.

Une fois qu'elle est entrée dans la cabine, je me retourne vers Ryûzaki.

-Dis, commencé-je, pourquoi tu as toi-même proposé ce rendez-vous ?

Il pose son pouce ses lèvres avant de me répondre :

-Tout simplement parce qu'au QG, j'ai l'impression que vous n'osez pas réellement parler tous les deux par peur de vous faire démasquer. La plupart du temps, ce sont des « Light, mon amour » excessifs mais jamais de véritables discussions. Donc je me suis dit que si nous étions seulement tous les trois, sans caméras, sans micros, peut-être que vous oseriez parler plus.

-Ah d'accord.

Je crois que Ryûzaki a une panne d'intelligence. Si le plus grand détective du monde est avec nous, on ne va pas lâcher des indices ! C'est absurde !

-La vérité...c'est que je savais que Misa nous laisserait tous les deux à un moment ou un autre et comme on n'est pas sortis depuis quelques temps, je me suis dit que ce serait bien d'être loin de l'enquête, des membres du QG, avoue-t-il. Être seulement tous les deux, loin de tous soucis quelques instants...

Je lui souris, attrape sa main et la serre dans la mienne. Il tourne la tête vers moi, regarde nos mains avec nos doigts entrelacés, puis me dévisage comme pour me dire que je suis fou de faire cela alors que Misa pourrait revenir à n'importe quel moment. Je lui souris de plus belle pour lui assurer que tout est sous contrôle.

-Dis donc vous deux !

Nous nous retournons vers Misa, arrivant telle une fusée. Je lâche immédiatement la main de Ryûzaki. Combien de fois nous a-t-elle déjà vus ainsi ? Je ne saurais même plus les compter.

-J'ai l'impression que vous êtes vachement proches depuis quelques temps. Vous ne me cachez rien hein ? Ryûzaki ?

-Quoi ? répond celui-ci.

-Tu ne fais pas de choses perverses avec MON Light j'espère ?

-Non, rien.

A la question de Misa, je repense à notre fin de matinée. Si elle savait ce qu'on a fait dans les toilettes du QG...Oh non. Repenser à Ryûzaki à poils, gémissant de plaisir, me fait monter le rouge aux joues.

-Dis Light, je peux savoir pourquoi tu rougis ? demande ma pénible « petite amie ».

-Hein ? Euh non c'est juste qu'il fait chaud dans cette boutique c'est tout. »

Mon regard se dirige alors vers Ryûzaki, qui a un petit sourire en coin. Il ne m'aide pas vraiment !

Misa rigole, me dépose un baiser sur la joue puis retourne en cabine. Après de longues heures d'attente, nous sortons enfin du magasin. Vivement que ce rendez-vous se termine.

La nuit commence à tomber. Misa nous entraîne sur une colline. Le ciel dégagé permet de contempler les étoiles qui apparaissent petit à petit. Nous nous allongeons sur l'herbe. Ryûzaki à ma gauche, Misa de l'autre côté. Les minutes passent. Nous parlons, de tout, de rien. C'est la première fois que Ryûzaki et Misa arrivent à parler sans insultes venant de la part de cette dernière. C'est assez surprenant.

Misa finit par s'endormir, bercée par la lueur froide de la lune. Il ne reste plus que nous deux, mon amour et moi. Il commence à greloter. Le froid transperce facilement son corps mince et fragile. Je me rapproche de lui, colle mon torse contre sa tête, et l'entoure de mes longs bras. Il me remercie, ferme les yeux pour se concentrer sur les battements de mon cœur. Nous n'échangeons plus aucun mot. Cette atmosphère reposante renforce notre confiance.

Aux alentours de deux heures du matin, il se lève et réveille Misa, lui disant qu'il est peut-être temps de rentrer. Et avec cet air glacial qui se fait sentir sur mon visage, je peux affirmer qu'il n'a pas tort.

J'observe la mannequin se lever. Grâce à la clarté de la lune, je peux voir sur son visage un air de tristesse, voire de colère. Il y a même plus de colère que de tristesse descriptible. Il est tard, elle doit sûrement être fatiguée.

Nous descendons donc la colline, puis nous dirigeons vers le QG. Durant tout le trajet, Misa se tient loin de moi, ce qui me paraît étrange. Normalement, elle s'accroche à mon bras, me tient la main. Je ne vais pas m'en plaindre mais cela m'inquiète un peu. Ryûzaki, quant à lui, à l'air heureux. Il lève les yeux vers le ciel, un grand sourire sur les lèvres. Je fais de même. Dire que nous ne sommes qu'un grain de poussière dans la galaxie. Les étoiles sont un peu comme notre alter-égo dans l'espace. Celles qui brillent le plus doivent être les plus heureuses.

En observant, je remarque deux étoiles, côte à côte, brillant de mille feux. Elles sont comme Ryûzaki et moi. Côte à côte, remplies de bonheur, étincelantes.

Nous arrivons enfin devant nos chambres. Misa s'éclipse, sans dire un mot. Quelque chose ne va pas, définitivement. Je lui parlerai demain. De toute manière, si je ne le fais pas de mon plein gré, Ryûzaki me le demandera, pour les bienfaits de l'enquête.

Nous rentrons dans la chambre, nous changeons, puis allons nous coucher. L'homme que j'aime pose sa tête sur mon épaule, tandis que je lui caresse doucement les cheveux. Il s'endort paisiblement et je ne tarde pas, moi aussi, à rejoindre les bras de morphée.

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Bon eh bien, chapitre 10! Plutôt long celui-ci mais j'espère qu'il vous plaira. Depuis 2 ou 3 chapitre, l'histoire n'avance pas beaucoup mais pas d'inquiétude! Je suis actuellement en train d'écrire les derniers chapitres, qui apporteront donc énormément plus de choses à l'histoire. Je ne sais pas si j'aurais le temps de les écrire et de les poster aujourd'hui. De toute manière, s'ils ne sortent pas ce soir, ils sortiront dans les jours à venir. Je crois que j'ai tout dit, sur ce, bye bye! :)