Chapitre 7

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Quoi de mieux que le week-end ?

Quoi de pire qu'être dérangé pendant sa sieste ?

Criminel se lève du canapé. C'est le bruit de dehors qui l'a réveillé. Il ouvre la fenêtre et observe le quartier. Un attroupement de passant bouche le passage.

Il s'approche des gens. Il entend :
Si... On dit qu'il est vivant. Le fils De l'Espérance. Si... L'enfant mauvais!

Criminel intervient :
Messieurs ? Mesdames ? Il y a un problème ?

Un homme se retourne vers lui et lui montre le journal en disant :
On dit que le fils De l'Espérance est vivant.

En entendant ce nom, notre homme sent son cœur faire un saut dans sa poitrine. Il demande :
Et alors ?

- Et alors ?!!! Et alors, il était très fragile ! Et sans parents il était censé mourir ! Voilà presque 20 ans qu'on a oublié l'histoire ! Et d'un coup on en parle dans le journal !

Criminel prend le journal d'un coup sec et essaye de lire. Sans succès. Il demande :
Lisez moi l'article s'il vous plaît.

L'homme s'exécute :
Bon... Alors. "Ce fils dont on ne sait pas le nom, serait devenu un criminel. Après la disparition soudaine de ses parents, l'enfant fut peut-être recueilli par l'orphelinat. Il serait donc encore en vie après tant d'années."

Criminel se sent soudainement faible. Il a soudainement peur. Qu'est ce que ça veut dire ? Comment ça" disparition soudaine"?

- Jeune homme.... Vous... Vous êtes si pâle. Vous êtes malade ?

- je.... Comment s'appelait l'enfant ?

- on ne sait pas. Asseyez vous... Vous avez l'air-

- C'était qui les parents ?!!!

- Je... On ne sait rien non plus. Enfin... Je... Je ne sais plus.

- Vous ne savez rien !!! Vous ne savez rien !! Eh bien moi monsieur je vais savoir !! C'est quoi cette histoire de disparition soudaine ?

- je... C'était... On ne sait pas. Un matin le père n'était plus là. Et la mère morte. Morte dans son lit.

- Naturellement ?

- Oh sûrement pas ! Trop jeune ! Elle était en très bonne santé ! Elle souriait toujours, elle- Vous.... Bah ça alors ! Vous lui ressemblez au fils !

Criminel a la tête qui tourne. Il veut du calme. Il demande :
Ils... Comment elle... Par qui ?

- Une rumeur disait que c'était un certain Monsieur Dumas. Un drôle de bonhomme.... Toujours dans la lune..

- Ou habite il ? 

- A l'autre bout de la rue. Je peux savoir pourquoi vous avez l'air si interréssé par cette affaire ?

- Fermez la.

- Eh bien jeune homme.... Attendez vous à une bonne correction. Qui sont vos parents pour vous avoir éduquer comme ça ?!

- Mes parents Monsieur... Mes parents ? Eh bien cherchez les ! Mais vous les verrez seulement au ciel.

Bon maintenant il ne sait plus rien. Il ne sait pas. En faite... Il n'a jamais su. Il ne se rappelle de rien. Même pas d'une anecdote... Rien.

Il tourne les talons et se précipite chez lui. Il claque la porte et s'effondre au sol en pleurant toutes les larmes de son corps.

- Pourquoi... C'EST INJUSTE!!

IL sanglote. Toujours plus fort. Puis il crit. Encore plus fort.

Il déteste tout le monde. Il déteste les adultes avec leur manières supérieures. Il déteste les enfants parce qu'ils ont des parents. Ils ont une mère. Un père. Une famille.

Il déteste tout. Il déteste la vie. Il déteste la mort. Il déteste.... ARG!!!!!

- C'EST PAS JUSTE !!!!

Les autres ont toujours tout ! Toujours ! Et lui il doit vivre avec ce qui lui reste. Rien. Rien.

Rien du tout. Parce que si la vie n'avait pas été aussi cruelle il aurait !!!! Il aurait tout ! Parce que tout pour lui c'est le bonheur. Le vrai. Avec la famille. Une mère. Un père.

Pourquoi ça doit lui arriver à lui ? Pourquoi la vie l'attaque avec acharnement ? Pourquoi c'est comme ça ?

Il continue de pleurer puis la tristesse fait place à la rage. Il se lève en attrapant tout ce qu'il trouve pour tout jeter le plus fort possible.

Il attrape un couteau de cuisine et le plante sauvagement dans un coussin. Puis dans un autre. Puis dans un fauteuil. Puis dans une porte. Puis dans tout ce qu'il trouve. 

Il s'arrête en voyant son reflet dans la vitre. Les larmes sur les joues, le regard si....triste. Et en même  temps.....Il parait très....Dangereux. 

Le couteau glisse lentement de la main pour venir s'écraser au sol. Criminel se concentre sur ce qu'il voit. 

Et il voit le crime. Oui. Si il devait se décrire il dirait sûrement qu'il est le crime.

Les yeux verts comme des bijoux. Le voleur est tapis quelque part dans ses pupilles.

Les lèvres aussi rouges que le sang. L'assassin s'y cache.

Et cette cicatrice....Si....Elle a quelque chose d'inquiétant. 

Criminel n'arrive pas a se détacher de son reflet. Il essaye de voir dans son visage deux autres visages. Il imagine une mère et un père. 

Puis il voit a l'autre bout de la rue, la maison que l'homme a montré du doigt tout a l'heure....

Il a un nouvel objectif: Ce Monsieur Dumas ne va pas s'en tirer comme ça.

Qui est-il ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant