Wolves - Tome 2

chapitre 10

Dès les lendemain matin, ils prirent le bateau pour Port-Réal. En route, Tyrion leur expliqua comment il avait réussi à plaider leur cause.

- Même pour Jon ça n'a pas été une mince affaire.

- Comment avez-vous fait ? lui demande Robb

- Eh bien... j'ai joué sur votre talent de stratège premièrement. Ensuite pour Jon je lui ai fait valoir qu'il lui était toujours loyal. Pour Kat, ça n'a pas été une mince affaire. Elle a parlé de vous brûler exprès sur le champ de bataille, de vous donner en pâture aux Dothrakis et deux, trois autre choses qu'aucun de nous trois n'aurait tolérés, je vous rassure. J'ai fini par lui faire entendre que vous donneriez sa vie pour Jon et Robb et que tant que vous vous se battiez à leurs côtés, vous lui serait fidèle.

Elle hoche la tête et sort sur le pont supérieur. Elle savoure un temps la solitude et le bruit des vagues quand Jon vient près d'elle.

- Ça va ?

- Hm.

- Ça n'a pas l'air.

- Ne t'en fais pas pour ça.

- Si je m'en fais.

- C'est... Non laisse tomber.

- Dis moi.

- J'étais à deux doigts de me faire éviscérer devant tes yeux. Et tu n'as pas bougé.

- J'ai bougé. proteste-il

- Il a eu le temps de m'éventrer sur cinq centimètres avant que ton esprit se dise que peut-être, zut, il y avait un problème et qu'il fallait faire quelque chose.

Il ouvre la bouche pour répondre mais le referme.

- J'ai toujours cru que tu m'aimais. Maintenant que tu m'as regardé me faire prendre par un couteau comme un vulgaire bout de viande, permet moi d'avoir des doutes.

- Tu as toujours détesté que je te protège.

- C'est ta seule excuse.

- Non mais...

- Je sais que tu as juré allégeance à Daenerys et que ça rend certaines choses compliquées mais... Franchement. Je déteste quand tu me sur-protège là oui. Mais à ce moment là, j'avoue qu'un coup de main aurait été le bienvenu.

- Robb n'a pas bougé. tente-il d'argumenter, Et Tyrion non plus.

- Elle t'as à la bonne. Ose me dire que c'est faux et je te balance par dessus bord. Elle t'aime ou du moins elle te trouve une certaine utilité. Si Robb avait bougé, je l'aurais assassiné moi même parce qu'il aurait mis sa vie en danger pour moi. Et Tyrion est sur la sellette et tu le sais parfaitement. Il ne sait pas et il ne peut pas la conseiller pour la simple raison qu'il ne peut pas la contrôler. Il n'a pas été foutu de l'empêcher de brûler vif la seule famille de Sam. Crois-tu vraiment qu'il aurait risqué autre chose que sa vie s'il s'était interposé entre Vers-Gris et moi ?

Jon soupire.

- Tu lui as juré allégeance. Très bien. Je le respecte bien que je le désapprouve. Mais elle est trop forte, trop impulsive pour vous. Même vous deux réunis. Tyrion est mon ami et toi... et bien tu es toi. Mais il faut le dire, aucun de vous deux ne pourras jamais la conseiller correctement parce qu'aucun de vous deux n'est assez caractériel pour lui tenir tête. Pas sans risquer sa tête du moins.

- Je suis désolé.

- C'est nouveau.

- Vraiment.

- Je n'en doute pas.

- J'avais peur qu'elle ne fasse pire si elle apprenait mes sentiments à ton égard.