9 - Oppressed prisoners

178 18 13
                                    

Les bruits de pas réveille Peter , assoupi contre le mur du fond de sa cellule , le sortant de son cauchemar où il se revoit tuer Mia en la frappant avec ses poings . D'un geste , il se relève et voit un garde jeter sa voisine de prison sur le sol avant de détacher ses menottes pour verrouiller la porte à nouveau . L'homme ne jette pas un regard au garçon et quitte le corridor , s'amusant à faire tourner son arme autour de son doigt . 

Dans un effort surhumain , Kimberly s'appuie sur ses mains et se redresse doucement , mordant sa lèvre inférieure déjà en sang . Elle se lève à la force de ses bras , ses genoux contre le sol alors que de l'autre côté du couloir , elle entend la voix du héro du Queens l'interroger . 

- Ça va ?

Difficilement , l'adolescente se retourne et fait face au regard brun du jeune homme qui écarquille les yeux sous la surprise . Il voit le sang sec sur sa lèvre , les nombreuses cicatrices , preuve de la violence de Bloody Cheer au combat mais il observe surtout la longue brûlure qui traverse le ventre de la captive . Peter la regarde sous le choc et il lui demande d'une petite voix. 

- Qu'est ce qu'ils t'ont fait ? 

La jeune femme remonte ses lunettes sur son nez dans un geste mécanique et inspire profondément avant de déclarer . 

- Châtiment de la lame chauffée à blanc car la chaise électrique n'a plus d'effet . 

L'adolescent tombe assis sur le sol , stupéfait par les mots de sa voisine et amie si il peut la considérer comme cela . Il ne réalise pas la cruauté dont il n'a pas connaissance alors qu'il l'interroge . 

- La chaise électrique ! C'est quoi encore comme horreur ? 

Kimberly change de position s'asseyant sur le béton sale avant de répondre d'un ton détaché comme si tout cela était banal . 

- C'est notre punition en cas de crime , quel qu'il soit .

Peter s'étouffe avec sa salive quand il questionne un peu plus la jeune femme . 

- Si c'est la punition habituelle pourquoi ils t'ont brûlés de cette manière ? 

Sa vis à vis le regarde et sourit doucement tout en essuyant le sang de sa lèvre inférieur avec le dos de sa main pour ensuite répondre . 

- Car je résiste . 

Ses simples trois mots choquent un peu plus l'alter égaux du héro new-yorkais qui bien qu'il est déjà été blessé n'arrive pas à comprendre comment on peut résister à une telle torture . Triturant ses doigts entre eux , il demande , son regard rivé sur la pointe de sa chaussure . 

- Comment on peut résister à ça ? C'est impossible . 

L'adolescente rigole légèrement avant d'avouer à son interlocuteur . 

- C'est peut-être dur à imaginer mais au bout de six ans c'est comme si on est anesthésié de cette douleur , on la connaît et on la supporte de mieux en mieux .

Le garçon acquiesce alors que dans une autre cellule , Olivia trépigne d'impatience quand elle voit Carter arrivé , son arme rangée à sa ceinture . Il s'avance et se place à quelques centimètres des barreaux de la cage pendant que la jeune femme s'approche aussi . Elle pose sa main sur la joue couverte par une barbe de trois jours du soldat et l'interroge .

- Quand est ce qu'on s'en va ?

Doucement il s'approche un peu plus encore de la captive avant de déposer ses lèvres sur celles douce et pleine de la plus jeune . Il l'embrasse malgré la grille puis lui répond dans un murmure. 

Le sang de l'arèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant