Chapitre 2

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Ils étaient les premiers arrivés. Il faut dire qu'Adèle et son père étaient toujours très matinaux.

— J'ai à faire dans la capitale. Tu vas survivre Adèle durant mon absence ?

— Je ne sais pas père. Vous ne perdez pas de temps, dites moi. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai Emma pour me tenir compagnie. N'est-ce pas Emma ? Vu que nous sommes les premiers arrivés, que diriez-vous d'une promenade avant que je ne me change ?

— Oui bien sûr, excellente idée mademoiselle.

— Vers quelle heure me ferez-vous l'honneur de votre présence père ?

— Je l'ignore encore ma fille.

— D'accord. Si je suis en détresse, comment vous joindre ?

— Bien tenté mais tu ne m'auras pas Adèle. Je te connais trop bien. Allez amuse toi bien et profites-en pour te trouver un mari.

Adèle poussa son père vers la sortie et lui cria :

— Allez oust ! Et prenez votre temps !

***

— Bon, nous allons devoir nous présenter et monter nos affaires dans nos chambres.

Une demi-heure plus tard, les deux jeunes femmes étaient enfin dans le parc du château. Il était d'ailleurs splendide, imposant et richement fleuri sans parler du lac qui longeait la forêt.

— Wow, ne put s'empêcher d'admirer Emma. Cet endroit est vraiment magnifique. On se croirait dans un conte de fée. Mais peut-être que cela sera le cas pour vous mademoiselle.

— Oui j'avoue que ce cadre est très beau mais ce monde là n'est pas pour moi.

— Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais que ferez-vous mademoiselle si le prince vous plait ?

— Je serais dans de sales draps.

— A ce point ?

— Emma, je ne connais pratiquement rien des bonnes manières que j'aurais du normalement avoir acquis. Je sais gérer un domaine, parler politique mais discuter musique, art, et entretien du personnel, ce n'est pas pour moi.

— Mais alors, vous êtes la candidate idéale, Adèle. Une reine qui s'impliquerait dans la politique serait assez nouveau et cela vous irait à merveille.

— Vous me taquinez beaucoup Emma mais moi je vous trouve un peu trop polie et bien éduquée pour une simple couturière.

Emma se figea avant de remplacer l'étincelle de vie par la tristesse dans ses beaux yeux bleus.

— Que vous est-il arrivé pour que vous en soyez là ?

Emma haussa des épaules.

— Rien de bien extraordinaire. Cela arrive souvent vous savez, les familles qui font faillite.

— Et qui étiez-vous avant que le malheur ne frappe dans votre vie ?

—  Mon père était baron et mon grand frère  a fait honneur à notre famille en s'illustrant dans l'armée.

— Mais ?

— Il est mort aujourd'hui et mon père s'est noyé dans l'alcool pour oublier sa peine. Il est mort d'un accident équestre peu de temps après. Alors, ma mère et moi avons du nous trouver un travail. Madame Taberny nous connaissait car ma mère était une cliente fidèle. Elle lui a offert un travail et m'a appris la couture. Je suis assez douée.

— Et votre mère, où est-elle aujourd'hui ?

— Elle est toujours chez madame Taberny.

— Qui a donc repris le titre de votre père ?

Le temps d'un week-end. (Terminé). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant