𝐔n appartement, de la luxure, de la haine, du désir, des mesquineries, des coup-bas et des mensonges... voilà où Taehyung et Jungkook devront vivre durant une année, ensemble, malgré l'aversion qu'ils ressentent l'un pour l'autre.
𝐏ourront-ils su...
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(cr : bnn_mlk sur twitter)
Jungkook n'était pas revenu.
Je ne savais pas où il avait passé sa nuit mais une chose était sûre c'était que je ne l'avais pas entendu rentrer. Il avait découché pour la première fois depuis que nous habitions ensemble. Pas que j'en avais quelque chose à faire (après tout ça ne me regardait pas et il pouvait aller où bon lui semble, je n'étais pas son père pour lui interdire quoi que ce soit). Mais ça m'avait intrigué et quelque part ça me chiffonnait. Je me sentais comme si je lui étais redevable ou je ne sais trop quoi et qu'il fallait que je m'excuse.
Peut-être que j'avais raison. Peut-être que j'avais tort. Je n'en savais rien à vrai dire mais ce sentiment en mon for intérieur me dérangeait. Et même si mon ego n'allait pas apprécier ça -en fait, carrément détester ça- j'allais prendre mon courage à deux mains et lui présenter des excuses.
Une première pour nous.
Lorsqu'on se disputait, on boudait chacun dans notre coin comme des gamins. Et le lendemain, une fois l'orage passé, on se cherchait à nouveau, oubliant ce qui était arrivé la veille. Pas de demande de pardon. Rien. Et même si ça m'embêtait j'allais le faire car je ne voulais pas ressentir cette émotion. J'étais comme désolé si à cause de notre dispute il avait dû dormir ailleurs. D'autant plus que cet appartement était le sien et non le mien.
Et connaissant ce pourri gâté, je le savais trop immature pour le faire. Alors pour ne pas regretter mon geste plus tard, je me disais que j'allais faire preuve d'intelligence et de maturité pour lui montrer que j'étais moins con et gamin que lui.
Seulement ma résolution sembla s'éteindre d'un seul coup, comme une goutte de pluie venant s'écraser sur une cigarette allumée, dès que j'entendis des clés tourner dans la serrure de la porte.
Un peu nerveux, je me mordis la lèvre inférieure tout en finissant de ranger mon ordinateur portable dans sa housse et mes quelques cahiers et crayons dans mon sac. Le bruit d'une porte qui claque se fit entendre suivi du jet du pommeau de douche quelques minutes plus tard, annonçant que le brunet était à la salle d'eau. J'en profitai alors pour me calmer et allai au salon puisque je ne savais pas quoi faire.
Je n'étais pas du tout serein. Pas parce que j'avais peur mais j'avouai légèrement appréhender la réaction de mon fichu colocataire. Hier, il ne m'avait jamais semblé si furieux depuis que nous nous connaissions. (Depuis toujours à vrai dire). Je ne savais pas si c'était parce que son clavier coûtait cher ou qu'il y accordait une quelconque importance sentimentale (ce que je ne pensais pas être la cause) mais il n'avait pas du tout apprécié mon geste. Ça il en était évident vu la tête qu'il avait tirée hier.