Chapitre 1-Harvard (Cubi)

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Point de vue de Cubi

Mon cœur bat la chamade, aujourd'hui c'est le grand jour. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Je dévale à toute vitesse les escaliers pour aller jusqu'à la boîte aux lettres. Je prends une grande inspiration avant de l'ouvrir, je sais que ce qui va définir le reste de ma vie se trouve à l'intérieur. Là, au milieu de toutes les autres lettres sans importance se trouve celle dont j'ai rêvé pendant tout le lycée. 

Harvard, la plus prestigieuse des universités des Etats-Unis si ce n'est du monde. J'ai travaillé dur pour avoir le meilleur dossier possible pour intégrer cette école mais est-ce que ce sera suffisant ? 

Je prends la lettre dans mes mains, j'ai presque du mal à la toucher tellement elle est précieuse. J'ouvre doucement l'enveloppe puis en sors le papier. Mon cœur n'a jamais battu aussi vite. Je déplie la lettre sans la regarder. Quand je la lis mon cœur manque un battement. 

"Chère Cubi Campbell nous avons l'immense plaisir de vous annoncer votre admission à Harvard pour la rentrée prochaine" 

Je relie cette phrase une vingtaine de fois pour être sur de ne pas avoir rêvé puis je sers la lettre contre ma poitrine. J'ai fait tant de sacrifice pour cette université, je n'ai jamais bu d'alcool, je n'ai jamais eu de copain, je n'ai jamais été à une fête,... J'ai passé tout mon temps libre à réviser. Je sens la pression retomber, comme si un lourd poids s'était installé sur mes épaules depuis quelque temps et que je pouvais enfin m'en séparer. 

Cubi: Papa, j'ai eu la réponse d'Harvard !

J'ai à peine eu le temps de finir ma phrase qu'il était déjà devant moi. 

M.Campbell: Tu as été acceptée ?

Je lui tends la lettre timidement. Il la lit à voix haute et me sert dans ses bras. Il continue ensuite de lire le reste de la lettre que je n'avais pas encore regardé. Dedans son indiqué les devoirs d'été à faire pour la rentrée. Mon sourire disparaît. Je pensais profiter de mon été pour faire ce que je n'ai pas eu le temps de vivre au lycée, c'est-à-dire aller dans des soirées et rencontrer des personnes avant de me renfermer dans ma bulle studieuse en septembre. Je voulais que cet été soit magique. Mais tous mes espoirs s'effondrent quand je vois la liste de tout ce qu'il y a à apprendre pendant les vacances, qui finiront par ne pas en être réellement. 

M.Campbell: Prépare toi, nous allons en ville pour t'acheter tous les livres dont tu auras besoin. Comme ça tu pourras commencer dès cette après-midi. 

Je m'apprête à protester mais je sais qu'il a raison que je dois travailler dur pour être dans les meilleurs à Harvard même si pour cela je dois faire des sacrifices. 

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Nous sommes dans la librairie pour trouver tous les livres que je dois lire et les manuels scolaires que je dois étudier. Je regarde par la fenêtre, tous les jeunes de mon âge sont dehors en train de s'amuser. Certains sont sur la plage, d'autres surf, d'autres encore profitent de la fraîcheur des magasins de vêtements,... Tous doivent se retrouver le soir autour d'un feu de camp ou en boîte de nuit pour profiter de leur été. 

M.Campbell: Réussir dans la vie nécessite des sacrifices, tu seras fière de toi plus tard. 

Je sais qu'il a raison. Mon père en est l'exemple, il a travaillé dur pour être le patron de plusieurs entreprises. Grâce à lui je n'ai jamais manqué de rien, nous vivons dans un des quartiers les plus chics de Miami. Je sais qu'il veut que, comme lui, je n'aie jamais de problèmes d'argent et que tous mes rêves soient à ma porté. 

Nous payons mes livres puis mon père me ramène à la maison. Nous établissons ensemble un programme de révision pour que je puisse voir tout le programme de l'été et que je prenne un peu d'avance sur l'année prochaine. Je commencerais tous les jours à travailler à 7 heures du matin jusqu'à midi, j'ai ensuite une petite pause et l'après-midi je devrais lire la montagne de livres que j'ai dû acheter. Mon père a bien voulu que j'aille lire sur la plage. Je serais seul avec mon livre mais ça ne me dérange pas j'ai l'habitude et au moins je me sentirais moins seul que chez moi. 

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Je me suis installée sur la plage, la sensation du soleil sur ma peau met si peu familière qu'elle me brûle presque. J'ai passé tellement de temps enfermée à réviser que tout le monde extérieur me semble hostile. J'adopte un air le plus détendu possible comme si j'étais une touriste qui bronze sur la plage. J'ignore si une touriste qui veut bronzer se serait mise en robe longue qui cache la totalité de son corps à l'exception de ses bras. Sans parler de ce grand chapeau qui protège tout mon visage. 

Je sors de mon sac un livre. Celui que j'ai choisi pour aujourd'hui est un livre de littérature française. Il s'appelle "une vie" de Guy de Maupassant. Parmi toute la pile de livres que je dois lire cet été c'est celui-là qui me paraissait le plus intéressant, les autres sont trop tournés sur le développement d'une entreprise,... j'aime lire pour rêver, pour sortir de ma petite vie. Les livres me permettent de vivre ce que je ne pourrais jamais vivre en vrai. 

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Je ne sais pas combien de temps je reste sur cette plage à lire. Je ne sais pas si c'est la sensation d'être enfin dehors comme tous les autres jeunes ou si ce livre me passionne. Mais tout bon moment à une fin, je commence à recevoir quelques gouttes d'eau sur les bras, je devrais rentrer avant qu'il se mette à pleuvoir. Quand je m'apprête à me relever, je vois qu'il n'y a pas un seul nuage dans le ciel et que personne d'autre que moi ne semble être gêné par cette "pluie". Je cherche alors la source de ces gouttes d'eau. J'en trouve très vite la provenance, un groupe de surfeur vient de sortir de l'eau et s'est installé juste à côté de moi. Je sens la colère monter en moi, ces jeunes hommes viennent de gâcher mon moment de bonheur et en plus de cela ça ne les dérange pas de parler fort comme-ci de rien était. Je me lève et vais vers eux. 

Cubi: Excusez-moi, mais vous venez empiéter sur mon espace ! 

Je les vois se retourner. Ils sont trois, ils doivent être légèrement plus vieux que moi. Leur combinaison de surf descendu à hauteur des hanches laisse leur corps bien sculpté à la vue de tous, ce qui ferait craquer beaucoup de filles mais ce n'est pas mon cas, au contraire ça m'énerve encore plus. Un d'eux prend la parole. 

Lui: Excusez-moi de vous avoir importuné très chère mais voyez-vous la plage n'est pas votre "espace". Alors si mes amis et moi voulons nous installer ici nous avons le droit de nous y installer. 

Les trois se mettent à rire et je me sens tout à coup rougir. Je me sens bête, qu'est-ce que je croyais ? Je pensais vraiment que du haut de mon mettre 60 je pourrais faire le poids face à trois hommes musclés. Je fais demi-tour, récupère mes affaires et pars en courant. 

Pendant tout le trajet je repasse ce moment dans ma tête. Ce mec s'est vraiment cru tout permis, il est vraiment arrogant. J'espère que quand je retournerai à la  plage la prochaine fois je ne le croiserais pas avec sa bande d'amis débiles. 

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Je suis plus que ravie de vous retrouver aujourd'hui pour le premier chapitre de cette histoire. Pour vous dire la vérité cette histoire en est en fait trois mais vous comprendrez mieux au fur et à mesure de la lecture. J'espère que cette histoire vous plaira et vous accompagnera au fur et à mesure de votre été car comme pour Lili, je vais publier un chapitre par jour. 

Pour ceux qui aimeraient voir comment j'imagine les personnages de cette histoire vous pouvez aller sur mon compte instagram (dreamofsame) sur lequel je publierais les photos en storie à la une au fur et à mesure que les personnages apparaissent dans le livre. 

Bref j'espère que ce livre vous plaira

Un rayon de soleil sur MiamiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant