#Dans la peau de Tissa.
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Momo doit beaucoup se moquer de moi dans sa tête, j'ai l'air d'une petite fille. Je vais bientôt avoir 20 ans et j'ai peur du noir, génial! Je ne voulais pas qu'il le sache mais cette coupure a tout gâché. Je ne veux pas rester seule dans le noir sinon je vais faire une de ces crises, il ne pourra pas me calmer. Sa main si grande et chaude sert la mienne. Doucement, il enroule ses bras autour de mes épaules et colle ma tête à son torse, je sens les battements de son coeur et son parfum enivrant. Il me dit tout bas ''je suis là'' comme pour calmer une petite fille. Je tente de relever ma tête pour lui dire que je n'ai plus peur mais je cogne son menton (Dama euppeul nak), il me fait un petit ''aïe'', je me dégage de ses bras.
Moi: Excuses moi, j'ai pas fait exprés dis-je en lui touchant le menton du bout des doigts.
Lui: Ce n'est pas grave t'inquiéte.
C'est en ce moment que la lumiére revient, il a dû allumer les lampes en rentrant. Enfin la lumiére!
Lui: bon bah je crois que tu n'as plus à avoir peur.
Moi: ouais.
Il se léve et moi aussi. J'attend qu'il sort pour que je puisse me changer. Il se met en face de moi, je ne sais pas si je dois dire ou faire quelque chose.
Moi: Euh c'était chouette ce dîner, Merci.
Lui: ne me remercie pas s'il te plaît. On est marié.
''Au calme'' me répétait la voix dans ma tête . On se regarde, je baisse les yeux. J'ai beaucoup de mal à soutenir son regard, j'ai l'impression qu'il va percer mes yeux. Il me reléve le menton avec son pouce et son index, nos regards ne font plus qu'un. Il s'approche de moi et pose lentement ses mains sur mes joues. Le contact de nos peaux m'a donné un léger frisson, il pose son front contre le mien, nos nez se frottent, son parfum... Puis timidement il dépose ses lévres sur les miennes. Je ne réagis pas, je ne peux pas, je ne suis même pas là, tout ça n'est pas réél. Mais quand j'ai senti la douceur de ses lévres si chaudes prendre possession des miennes, j'ai répondu. Nos lèvres se sont livrées à danse lente, douce, et très sensuelle, pendant que ses mains descendaient doucement sous ma nuque. Wouuuy...
Le baiser fut long et langoureux, on s'arrêta à bout de souffle. Je porte ma main à ma bouche, il me jette un de ces regards qui pourrait faire craquer la plus endurcie des lesbiennes, cette fois c'est moi qui l'embrasse mais c'est un baiser rapide comme si je n'avais pas le droit. À vrai dire je ne sais même pas ce que je fais. Il se gratte la nuque et met une main dans sa poche.
Lui: euh c'est moi désolé.
Moi: non c'est moi.
Lui: je ... je crois que je vais aller dormir.
Moi: oui bonne nuit.
Il se dirige vers la porte et moi comme son chien, je le suis. Pourquoi? Aucune idée. À la porte, il m'embrasse encore mais cette fois c'est un baiser fougueux avec un peu de douceur à la fin. Il sort, je le suis du regard, il me fait des bisous dans l'air que je fais mine de rattraper. Il entre dans sa chambre, je ferme ma porte et m'y colle. Un sourire se déssine sur mon visage et refuse de disparaître tout au long de la nuit. C'était trop...parfait.
Dimanche Matin.
Je reviens du marché. Je me suis réveillée tôt pour avoir de bons poissons et des légumes frais. J'ai la ferme intention de préparer mon ''thiébou dieunn'' comme il se doit. Je croise Momo dans la cuisine, on se dit bonjour.
