Dans la peau de Tissa.
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Elle me montre son dessin et me l'explique en plus.
Elle: ici c'est là où je vais habiter. Dit elle en posant son doigt dessus.
Moi: ta maison?
Elle: oui, j'aurais beaucoup de ''sagnsé'' (vêtement) comme toi et beaucoup de chaussures. Ici c'est l'école, ici c'est la maison de Mami.
Moi: c'est très joli chérie, vas montrer ça à Papa. Elle court vers le salon.
Je suis la mére de Khadija Angella Barry, une petite fille de trois ans aujourdh'ui. Une petite fille qui fait mon bonheur, une petite fille qui guérit mon coeur de ses blessures, une petite fille née dans l'amour. Je me rappelle avant sa naissance je lui avais écrit une petite lettre au cas où je n'aurais pas survécu à l'accouchement, j'avais honte de le montrer à mon mari. C'est peut-être bizarre d'écrire une lettre d'adieu à ma fille alors qu'elle est encore dans mon ventre mais j'ai pensé à toutes ses mères qui ont perdu la vie en donnant la vie. À tout ces enfants qui n'ont pas eu à connaître leur mère . Ça aurait pu m'arriver, je ne le souhaitais pas mais il me fallait si ça devait arriver , dire quelques mots à ma fille.
''Salut beauté
C'est Maman. Tu as une mère bizarre mais une mère quand-même. Alors, je sais que tu es belle et que sans doute tu seras intelligente comme ton père mais j'ai juste quelques mots à te dire, des conseils d'une mère à sa fille. Ne sois pas de ceux qui ont un amour dévérgondé pour l'argent, de ceux qui courent derrière les autres , crois-moi ceux qui sont appelés à faire partie de ta vie viendront à toi quoi qu'il arrive. Sois humble, ouverte, gentille, simple, pieuse, pardonneuse et travailleuse. Donne sans rien attendre, simplifies toi la vie, n'attends rien des autres. Quand tu n'as pas ce que tu veux ne te plaint pas, il y'a bien pire ailleurs. Quand tu ne sais plus où tu vas demande à Dieu. Pries, implore ton seigneur car nous l'avons imploré ton père et moi pour t'avoir. Crois en toi et en tes capacités et surtout aie la foi en Dieu, Je t'aime.
Maman.''
Voilà c'est la lettre que j'avais écrit à mon 7e mois de grossesse, je n'arrive toujours pas à m'en séparer, je la garde dans ma porte feuille. À chaque fois que je regarde ma petite fille courir, sauter, jouer, rire, mon coeur se remplit de joie. Comme aujourdh'ui, nous sommes à Dubaï en vacance au bord de la plage comme Momo le voulait. Khadija court partout sur la plage, elle a vraiment trop d'énérgie, elle fait un château de sable depuis une heure maintenant et elle est vraiment déterminée à le rendre habitable. Je l'assiste pendant que son père se promène sur la plage. Elle va ramasser des coquillages, je la suis pour pas qu'elle s'éloigne dans l'eau. Elle ramasse un coquillage et me le montre.
Elle: maman regardes c'est trés beau.
Moi: oui ma chérie c'est trés joli, vas montrer ça à Papa.
Cette phrase a fait tilt dans ma tête, je l'ai dis mais je crois l'avoir déjà entendu avant, c'est bizarre. Je la rejoins, elle crit.
Elle: Papa, Papa.
Momo la prend dans ses bras.
Elle: Tends la main dit-elle à son père qui s'exécute.
Elle dépose le coquillage dans le creux de la main de son père et la ferme avec ses petits doigts.
Elle: le coquillage aura chaud dans tes mains Papa, elles sont très grandes. Dit elle dans un rire.
Momo rit avec elle, mais moi je crois avoir déjà vécu cette scéne. J'ai une impression de déjà vu, c'est peut-être ça ou je deviens fole. Elle termine son château et son père le prend en photo, on rentre à la maison. Elle s'endort après avoir pris son bain et son gouter. Nous la regardons dormir.
Momo: ça c'est la suite de mon rêve.
Moi: quel rêve?
Momo: le rêve de la petite fille au bord de la plage, t'as oublié?
Je suis sans voix, Momo avait rêvé de cette journée, je me rappelle. Les choses se sont déroulées exactement comme il me l'avait raconté. Non, c'est incroyable.
Moi: je me rappelles.
Momo: mes rêves se réalisent toujours mais je rêve rarement.
Moi: aaah donc tu savais qu'on aurait une fille.
Momo: oui mais enfait non, j'étais pas sûr. Entout cas je voulais une fille.
De retour à Dakar.
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Je vais au travail, Khadija dort encore. Momo est parti depuis 7h lui. Je travaille dans une banque de la place, j'ai pu terminer ma licence et je me suis arrêtée là. Je suis une mère maintenant, les choses changent. J'essais de passer beaucoup de temps avec ma fille pour ne pas être une mére absente dans ses souvenirs, je ne veux pas qu'elle se sente seule, je veux qu'elle soit proche de moi, que nous ayons un relation saine et ça commence dès maintenant. Je suis une femme qui a fait des erreurs et je ferais de mon mieux pour que personne ne fasse les mêmes erreurs que moi.
Adja s'est fiancée avec son prof' ''anti sarkozy''. Elle rentre bientot à Dakar pour son mariage, je suis tellement contente pour elle, j'ai hâte qu'elle rencontre la petite fille avec qui elle parle sur skype. Cette petite fille qui est une lumiére dans ma vie, dans mon monde, dans ma famille, tout le monde l'adore même mes voisins. Et elle a un talent, c'est une maquilleuse hors pair ''dans l'autre sens'', elle me tartine le visage chaque samedi. Les samedis c'est notre journée entre filles, on va voir ma grand-mère et sa grand mére, faire du shopping parfois où aller se tresser puis on rentre et elle me fait un maquillage comme une pro' et demande à son père de me photographier.
Mon bonheur et ma joie reposent sur cette petite fille de 4ans aujourdh'ui et son père, un homme merveilleux. Je préfére que Khadija prenne tout de lui, physique comme moral. Mais elle a mes yeux et les focettes de son père , elle est très mignone, intelligente et assez bricoleuse pour son âge, elle déssine tout le temps si elle n'est pas concentrée devant un dessin animé ou entrain de jouer avec la fille de ma voisine. Pleine d'energie je dois dire.
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Elle ne tarde pas à dormir, je lui caressais la tête, Momo regardait un match. Il arrive au lit quelques instants plutard et me fait des bisoux.
Lui: tu ne crois pas qu'il est temps de lui faire des frères.
Moi: non je ne crois pas.
Lui: tu l'as dit toi-même, avoir des frères lui donnera un esprit de partage et en plus elle a 4ans aujourdh'ui.
Moi: peut-être plus tard.
Lui: pourquoi pas maintenant?
Moi: C'est tôt.
Lui: tu crois dit-il en montant sur moi et ouvrant ma chemise de nuit.
Je me laisse faire et c'est avec passion que je le sens me posséder comme au premier jour. La flamme de notre amour continue de briller.
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RebbeiL...
MERCI.
11/02/2015 - 04:10
