𝙎𝙩𝙤𝙘𝙠𝙝𝙤𝙡𝙢 {En Cours D'écriture}

Chapitre 14💭

Je regarde l'heure affichée en haut de la grande porte d'entrée. 23h30. Un faible rayon de lune ainsi que les lumières des lampadaires au loin éclairent la salle à manger.

J'ai l'impression d'être seule dans cette maison. Clément a dû partir dans sa chambre se reposer et Lisa dort dans le garage, pour mon plus grand bonheur. Mon ravisseur ne voulait pas qu'elle reste dans la maison la nuit, sans doute par peur qu'elle ne fasse je ne sais quoi, comme aller me tuer dans mon sommeil.

Pour ma part, je suis censée dormir depuis deux bonnes heures mais je ne trouvais pas le sommeil, trop occupée à réfléchir. J'en avais marre de me tourner et me retourner dans mon lit sans éprouver la moindre fatigue. Alors je suis sortie en douce dans la grande pièce de la maison, espérant ne pas croiser la présence de l'homme qui vit ici.

Je serre mon sweat contre moi, un léger frisson me parcourt le dos. Vu ma tenue, ça ne m'étonne pas vraiment d'avoir froid... Je suis pieds nus sur le carrelage froid de la maison, avec un short de pyjama et un mon sweat blanc.

Je remarque que la grande baie vitrée est restée ouverte, laissant passer un peu de vent froid du mois d'avril qui secoue légèrement les rideaux, recouvrant les gigantesque vitres.

J'hésite à sortir dehors... Normalement je ne dois pas faire ça. Et vu ce qu'il s'est passé la dernière fois, je n'ai pas trop envie de retenter une fugue. Mais au moins aller me balader dans le jardin ? Au pire, si il voit que je suis sortie de la maison, il verra sur les caméras de surveillance que je ne fais rien de mal.

Sans vraiment réfléchir, je me dirige vers les vitres et en fait glisser une délicatement. Le vent léger s'engouffre un peu plus dans la maison. Je referme aussitôt derrière-moi. Je laisse échapper un soupir de soulagement avant de m'engager sur le pelouse.

L'herbe est fraîche sous mes pieds, légèrement humide. Il fait froid et nuit, mais qu'importe. J'ai besoin de sortir et de réfléchir un peu dehors.

Jamais je n'ai fait ça chez-moi. Si ma mère m'aurait un jour surprise dehors, la nuit et pas habillée, je me serais sacrément faite engueuler...
Mais ici il n'y a pas ma mère. Juste un homme autoritaire qui m'a enfermé sans aucune raison. Je ne sais pas si il est pire que ma mère... Elle a toujours été terriblement protectrice et peureuse de tout. Mais lui est effrayant rien que par son regard et intimidant dès que vous le croisez. Il me fait un peu peur aussi...

Je tourne ma tête en direction du ciel étoilé. C'est tellement beau... Partout où nous sommes dans le monde, nous n'avons qu'à lever la tête pour se dire que ces étoiles nous réunissent. Ma mère m'avait dit un jour que partout où je serai, je trouverai toujours les étoiles, là haut, et qu'elle aussi verrais la même chose que moi.

La pensée de ma mère laisse échapper quelques larmes qui roulent sur mes joues. Elle me manque tellement... J'aimerais tant pouvoir la serrer dans mes bras. Je veux partir d'ici au plus vite.

J'avance ensuite jusqu'à la piscine creusée. Je ne sais pas si Clément vient nager ici de temps en temps... Je ne comprend toujours pas pourquoi il a une si grande propriété alors qu'il ne vit que tout seul. Ou alors, il a hérité de la maison de ses parents décédés...

Je m'assoie au bord de la piscine et laisse mes pieds plongés à la surface de l'eau. Je laisse mes jambes entamées des mouvements circulaires alors que je continue d'admirer ces centaines de constellations.

Le vent froid s'engouffre sous mon haut et provoque des petites vagues contre le bord de la piscine. Les feuilles des arbres dansent au rythme du vent et un chant de hibou résonne au loin. J'entend de la musique et en tournant ma tête vers le garage je remarque de la lumière filtrée sous la porte en taule. Lisa ne dort pas non plus apparemment.