Prologue: Réunion des Généraux Déchus ( Réécrit )

43 11 0
                                    

De l'autre côté de la Barrière, Palais de Tempéra

Tempéra et Médon se dirigeaient vers la Salle du Conseil. La Déesse, vêtue de bleu, et le Chaos, habillé de noir, marchaient ensemble sur le long couloir qui menait à ladite salle. Pressés, la dirigeante et son serviteur parlaient à voix basse:

- Les rumeurs affirment qu'une brèche va bientôt apparaître dans la Barrière, commença Médon. 

- Ces rumeurs ont lieu d'être fondées, lui répondit Tempéra. Mon prêtre d'Extrania déclarera bientôt la guerre au Continent et aux Dieux. Très bien informé de la situation à Trémédoc, il s'amusera sûrement à escroquer la Famille Royale. Lorsqu'il aura brisé la Barrière, nous n'aurons aucun mal à nous échapper de cet immonde trou à rat. Dans peu de temps, toi, moi et nos vingt autres  confrères partiront à la conquête d'Extrania, afin de reprendre la place qui nous est due. Le temps de l'isolement va enfin prendre fin...

Les deux Faces atteignirent la Salle du Conseil: les magnifiques ornements dorés de la porte, composés de feuilles et de fleurs finement ciselées, ainsi que les tapis de sang et de soleil l'émerveillait toujours autant. Quelques serviteurs, droits, se tenaient devant la porte. A la vue de Tempéra, il s'inclinèrent avant de se placer de part et d'autre aux côtés de la porte. Tempéra les méprisait tous: ces courtisants tous plus hypocrites les uns que les autres n'étaient que des pauvres hères sans importance qui grouillaient dans son immense palais en quête d'argent et de nourriture. Sans leur prêter attention, la maîtresse et son serviteur s'arrêtèrent. Un sous-fifre, plus courageux que les autres, s'avança pour leur expliquer la situation. Avant de parler, il fit bien attention de s'incliner plus bas que terre:

- Déesse, les Amoureux, le Magicien, le Fou et le Roi sont déjà arrivés.

- Excellent, souffla Tempéra. Je n'aurai donc pas à attendre. Pourquoi la Reine n'est-elle pas présente?

- Le Roi nous a expliqué que comme son épouse ne faisait pas partie des Généraux, cette-dernière avait préféré rester dans ses appartements.

- Qu'il en soit ainsi, nous nous débrouillerons sans elle. Déguerpis maintenant, et laisse-moi passer.

- Oui, Déesse.

Le soldat se rabaissa et repartit prendre sa place. Avant de pénétrer dans la Salle du Conseil, Tempéra s'adressa une dernière fois à Médon:

- Ne te rappelles-tu pas de notre ancienne demeure, entourée de cerisiers. Ne te rappelles-tu pas de sa beauté Médon?

- Oui Déesse, je m'en souviens.

- Sache que bientôt nous retrouverons notre maison. Notre place nous sera rendue, et nous ferons subir à Draedra les pires tortures pour ce qu'elle nous a apportés. Le Pavillon du Destin était une très belle demeure: à côté, ce palais est un charnier immonde, infesté par la poussière et l'humidité.

- Je comprends votre point de vue. Sachez que nous retournerons chez nous, et votre maison sera à l'image de votre grandeur, n'en doutez pas.

- Je te remercie, cher Chaos. Nous méritons tous, les Faces du Destin, d'avoir un endroit à la hauteur de nos pouvoirs. Mais trêve de bavardages. Je ne dois plus faire patienter les Généraux. Garde cette porte jusqu'à mon retour et fais-toi aider par ces sbires. N'hésite pas à en remettre un en place s'il parle trop ou s'il effectue mal son travail: je ne veux pas être dérangée.

- Oui Maîtresse. Vos désirs sont des ordres, accepta Médon.

Tempera hocha la tête et, d'un seul mouvement, ouvrit la porte puis, entra à l'intérieur, altière. Dès qu'elle l'eut franchie, elle se referma, et la Déesse se retrouva confrontée à ses Généraux.

Les Faces du Destin 1: Le Commencement (Réécrit)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant