Anastasia, Eden et Sepa remontèrent le couloir. Lorsqu'ils parvinrent à l'escalier qui menaient aux cellules de prisonniers, des éclats de voix se firent entendre. Lentement, le trio se rapprocha:
- Magne-toi, et sois docile, déclarait un homme.
- Vous avez cru!, grogna une femme. Je viendrai pas avec vous!
- Oh mais si ma jolie, et tu vas arrêter tout de suite ton caprice, sauf si tu désires que nous te fassions une belle démonstration de force, mes copains et moi...
Les trois compagnons s'étaient suffisamment rapprochés pour apercevoir la scène: trois soldats, lanternes en main, essayaient de sortir une femme, habillée de haillons, de sa geôle. Anastasia n'y voyait presque rien, mais suffisamment pour apercevoir la prisonnière qui mordait, frappait, et insultait ses agresseurs:
- J'veux pas partir!, hurlait-elle. J'veux pas être séparée des copains!
- Dans ce cas-là, il fallait que tu sois sage, mais tu as trop fait ta maligne...
- J'm'en fous! Lâchez-moi!
- Il fallait pas que tu blesses l'un des mes amis. Maintenant, assume.
Le soldat asséna un violent coup de poing dans le ventre de la femme, qui se plia en deux. Soudain, une main attrapa les cheveux d'Anastasia, puis un homme vint murmurer à son oreille:
- T'aurais pas queque'chose à donner? J'ai la dalle.
- Taisez-vous, chuchota la guérisseuse.
- Que lorsque j'aurais obtenu ce que je demande. Maintenant, magne-toi et file moi à bouffer.
La jeune femme essaya de faire taire l'homme par tous les moyens, mais le prisonnier ne fit que réclamer de plus en plus fort ce qu'elle n'avait pas. Et bientôt, ses cris parvinrent aux oreilles des trois gardes:
- Ferme-là, toi là-bas, sinon t'auras de gros problèmes, menaça celui qui maintenait la femme.
- Elle a qu'a me donner d'la bouffe, et j'me tairais!, rétorqua le prisonnier.
- Qui ça elle?
- Bah l'autre greluche!
- Chef, je crois qu'il y a du mouvement par là-bas: vous voulez que j'aille voir?, demanda le second soldat.
- Ramène-le, et embarque-le: ça fera un compagnon à l'autre guenon.
- Je viens avec toi, réplique le troisième.
La guérisseuse sentit l'homme blêmir, et elle en fit de même:
- Passez-moi votre dague, marmonna Eden.
Anastasia obéit. Lorsque les deux hommes furent à portée de main, le Condamné ne leur laissa pas le temps de gémir pour les égorger: les deux corps vinrent choir dans les eaux putrides qui recouvraient le sol. La jeune femme se retint de crier, malgré son dégoût. Suite à ces deux homicides, les prisonniers commencèrent à s'agiter, et le soldat restée aux côtés de la femme s'agaça:
- Mais vous allez la fermer oui! Je me gênerais pas d'en envoyer d'autres à Trémédoc, alors bouclez-là! Vous autres, qu'est-ce que vous foutez? Ramenez-vous!
Le soldat fut surpris de voir Eden sortir du noir:
- Vous êtes qui vous? Les mecs, attrapez...
La dague d'Anastasia lui fit cracher ces derniers mots. Il s'écroula sur le sol, mort. Le démon, sa besogne achevée, revient vers ses amies:
- Qu'a... Qu'avez-vous fait?!, gémit Anastasia.
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Les Faces du Destin 1: Le Commencement (Réécrit)
FantasiaLorsqu'à Anastasia voit Eden s'écraser en plein milieu de son village, son sang ne fait qu'un tour: cet homme à des réponses aux questions qu'elle se pose sur sa mère, qui l'abandonnée à la naissance. A la recherche de ses origines, elle suivra le d...