8-[ENCORE LUI?]

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Je venais de prendre ma douche et sentais bon la vanille. J'étais toute excitée à l'idée d'aller à la bibliothèque. En effet, je n'étais jamais allée dans un tel lieu de toute ma vie mais je me souvenais que, petite, j'appréciais beaucoup regarder les quelques livres de ma mère. Toute contente et quelque peu perdue dans mes pensées comme à mon habitude, j'accéléra le pas. Je descendit les escaliers pour rejoindre le rez-de-chaussée. De ce que j'avais compris, la bibliothèque était tout au fond du couloir de gauche

Je rentra dans le couloir et avança rapidement. Il faisait froid ici et les lumières étaient plus faibles mais je n'en teni pas rigueur, marchant toujours à une allure plutôt élevée. Après quelques minutes de marche, je ne savais plus trop où j'étais et commençais à me questionner quand à si j'avais pris le bon couloir. Je fini par rencontrer un croisement et tourna sans trop réfléchir vers la droite. Marchant vite, je n'eu pas le temps de remarquer quelqu'un arrivant de ce côté et me le pris dans la tête.

- << Aie! Ça fait mal!
- Tch. Encore toi? >>

C'est pas possible, la malédiction me frappait. C'était encore lui, me toisant de haut en bas.

- << ... Caporal Chef ??
- T'as un problème oculaire pour te manger les gens aussi souvent ou quoi?
- Hein, mais n-
- Et d'ailleurs qu'est-ce que tu fout ici?
- J'allais à la bibliothèque.
- Tch. En plus d'être aveugle t'as un sérieux soucis d'orientation.
- Comment ça?
- T'es complètement à l'Ouest gamine, c'est à l'Est la bibliothèque. >>

Il m'avait lâché ça d'un air hautain au possible. Ça m'énervais au plus haut point, sans compter qu'il m'insultait gratuitement et que ça n'avait pas l'air de le déranger le moins du monde!

- << Je le savais je voulais juste visiter.
- Arrête tes excuses nulles.
- Mais c'est p-
- Suis moi, t'as de la chance que je me dirige au même endroit. >>

Sans trop avoir le choix je me retrouva à suivre le Caporal. Cette situation m'agaçait car je n'avais pas le dernier mot mais c'était soit ça soit je continuais à me perdre encore plus.

Le Caporal me devançait en marchant d'un pas soutenu et pressé. Exactement comme la dernière fois. Maintenant que nous étions silencieux dans ce couloir sombre, l'ambiance devennait pesante et je me sentais un peu mal-à-l'aise. Être seule avec le Caporal avait quelque chose d'intimidant, sans doute lié au fait qu'il était mon supérieur, me disais-je.

Tout en marchant, je ne pouvais m'empêcher d'observer ses cheveux rasés à la perfection sur le dessous mais flottants joliments au rythme de ses pas sur le dessus. C'était plutôt agréable à regarder. Mes yeux se deplacèrent ensuite vers son dos. Il ne portait ni la veste de la tenue de l'armée ni sa cape du Bataillon. En fait, il ne portait que la chemise blanche, rendue moulante avec les sangles marrons qui s'éparpillaient sur son corps. Cette tenue laissait deviner la musculature de ses bras et de son dos.

Je ne pouvais enlever mon regard de son dos, regardant ses muscles rouler à chacuns de ses mouvements. Je remarqua en me moquant intérieurement de moi que j'avais la bouche légèrement entrouverte. Mais flemmarde que j'étais, je ne la referma pas. C'est alors que je sentis un regard me fixer. Je releva les yeux et croisa avec surprise ceux du Caporal, la bouche toujours entrouverte. Il s'arrêta et se retourna vers moi.

- << Ahh! C'est pas ce que vous croyez!
- Et c'est quoi dans ce cas?
- Bah... euh... je... je me demandais avec quoi vous laviez votre chemise parce qu'elle est vraiment très blanche! >>

POUR L'ÉTERNITÉ 💫 [LIVAÏ X READER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant