Chapitre 9

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Je commence a faire semblant d'apprécier et René-Albert y met plus de vigueur. J'enfonce loin dans ma conscience la voix qui me répète que c'est horrible. Il fait que je me concentre sur ma mission.

Je fais semblant d'aimer en me balançant d'avant en arrière. Il fait que je le fasse tourner, c'est toute la difficulté du truc. Je sais pas comment faire. Il m'aide de lui même en voulant être dans une position plus confortable. Je commence à me secouer toujours plus fort.

C'est le plan de mon Colin, le secouer pour lui faire croire que j'aime alors que pas du tout. D'ailleurs il est tellement débile qu'il y croit. Je bouge en vérité pour l'user et pour le rendez hors état de et marche.

Colin m'a raconté que les humains ne le prendrai pas s'il ne peut pas se fermer. Alors il faut que je l'aide à atteindre cet objectif.

Moi : Décale toi un peu.

René-Albert : Commencerais tu à apprécier ?

Moi : Peut être bien.

J'ai envie de vomir. Comment j'ai pu pondre un mensonge comme ça ? Au moins, il fait ce que je lui demande de faire. Voilà, c'est plus facile pour l'user mais j'ai l'impression que ça va être long.

Ce que je dis là s'avère vrai parce qu'après trois mois d'essayage intensif, ça ne marche pas. Il est toujours pimpant. Mais je vais y arriver, j'en ai fait la promesse à mon tourne-vis fluo. René-Albert commence à se lasser et à se poser des questions.

Je fais tout évidemment pour qu'il continue, mais ça ne marche pas. Je tire, je frotte, je pousse, je tire, ah oui, je l'ai déjà dit.

J'essaie toujours, mais je vais vous passer les innombrables jours où je fais ça car ce n'est pas très intéressant.

Un jour, alors que je perd espoir et que les chaussures violettes me montent encore, j'essaye de le stimuler. Marie-Francesca, aujourd'hui tu vas y arriver. Tu y arriveras, il faut juste que tu en sois sûre et certaine.

On s'arrête et je m'attends à trouver René-Albert dans ma roue, au lieu de ça, je sens un doux cadenas autour de moi. Je le regarde, c'est mon Colin. Il se rapproche si c'est encore possible de moi.

Colin : Tu as réussi. Renault Clio est à la casse, il ne marche plus.

Moi : Oh, j'en suis si heureuse.

Colin : Moi aussi ma petite vis métallique.

A partir de ce moment là, ce n'est plus que mon Colin qui m'accompagne. C'est tellement bien. Je vis une véritable vie de boulon rouillé. On a un parfait amour innarétable.

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Chroniques de Marie-Francesca : violée par mon violeur [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant