Tony Stark

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J'ai senti un liquide couler dans mes plaies entaillées dans mon dos. C'était terriblement douloureux, ça brûlait et semblait peu à peu s'infiltrer dans mon corps entier. Mais j'étais si sonnée par l'explosion que je n'ai même pas ouvert les yeux. J'étais juste dans le noir, ressentant le sable sous ma peau, le vent chaud balayer mes cheveux bruns et ce putain de liquide qui rentre dans mes plaies.

Non, ce n'est pas du sang, ce liquide rentre dans mes plaies, il n'en sort pas. Je le sens couler. Pour l'amour de Dieu, que quelqu'un m'achève...ça fait si mal ! C'est comme si des flammes rentraient lentement dans tes blessures déjà brûlées.

Puis j'ai entendu une voix. Assez proche. Mes yeux se sont lentement ouverts, se réhabituant à la forte lumière. J'ai pu voir un groupe de personnes, à une certaine distance, dont l'une d'elle me pointait du doigt. Au fil qu'ils se rapprochaient j'ai pu constater qu'ils n'étaient que des hommes. Pourquoi avaient-ils des armes à feu avec eux ?

Désormais, ils m'encerclaient, un homme prit mon poux en posant ses doigts sur mon cou. J'avais si peu de force que je n'ai rien fait pour dégager ses doigts. Ou pour dire quoi que ce soit.

Ils ont parlés. Encore. Mais dans leur langue. J'ai rien compris. On aurait dit de l'arabe ? Ou qui y ressemble...J'ai sursauté quand un des canons de leurs armes a été poussé sur ma tempe, un cliquetis suivit en même temps que le porteur de l'arme parlait.

J'en ai marre de ne pas comprendre, j'ai déjà assez mal à la tête comme ça. J'ai cru que j'allais faire une autre crise de panique en voyant qu'ils allaient peut être me tuer. J'ai senti mon cœur déchirer ma poitrine et ma respiration s'accélérer. Je voulais pleurer. Mais même pour ça je n'avais pas assez de forces. Alors j'ai fermé les yeux et j'ai attendu la balle.

Mais un autre homme a parlé, plutôt affolé mais aussi avec plein de réprimandes pour celui qui allait me tuer. Et j'ai laissé échapper un soupire de soulagement. Il a encore parlé. Mais je voulais qu'il se taise. Je suis à deux doigt de péter un câble avec toute cette putain de tension et j'ai mal, bordel ! Partout ! C'est insupportable !

Ils semblent être convenus à un accord. Je me disais qu'ils allaient me laisser tranquille...Enfin la paix. Mais au lieu de ça, deux personnes ont tenus fermement mes bras, me faisant sursauter et me tortiller pour qu'ils me lâchent. Et d'un coup, ils m'ont relevé. Très mauvaise idée. Au moment où ils ont bougé mon corps, j'ai sentit tout mes membres s'enflammer, mes os se sentaient à l'étroit et mes poumons semblaient se fissurer. Et toujours ce liquide qui coulait dans mes plaies...Alors j'ai hurlé de toutes mes forces.

"LÂCHEZ MOI !!! LÂCHEZ MOI !!!! LÂCHEZ MOOOIIII !!!" j'ai hurlé encore et encore en me tortillant comme je le pouvais pour qu'ils me lâchent.

Mais ça ne faisait qu'empirer la douleur alors que je toussais incontrôlablement après avoir haussé la voix plus haut que mes cordes vocales ne pouvaient le supporter. Mais je n'arrivais plus à contrôler quoi que ce soit. J'avais trop mal, trop peur... Une gifle s'est claquée sur ma joue, me calmant définitivement. L'homme m'a hurlé dessus alors que je sentais ma joue s'enflammer comme le reste de mon corps puis on a commencé à marcher.

Enfin, eux ont marchés. Les deux hommes qui n'avaient pas arrêtés de tenir mes bras soutenaient également mon poids car mes jambes en étaient incapables. Alors mes pieds traînaient dans le sable tandis qu'on avançait dans le désert. On est vite arrivés à une Jeep kaki, sale et rouillée. Ils m'ont assise sur un siège, ils se sont également installés et on a roulés. Lorsqu'on m'a assise, j'ai senti mon dos me torturer et j'ai sursauté en avant pour ne plus être en contact avec le siège. J'ai faillis crier encore une nouvelle fois mais je me suis bien vite remémorer la gifle. Alors j'ai mordu ma lèvre inférieure déjà blessée.

D'une vie à l'autre : Iron Man 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant