Chapitre 255 : émotions timides

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Journée presque heure par heure, comme un certain Antoine Griezmann le 15 juillet 2020.

Bonne lecture !

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15 Juillet 2020
10H55

-Antoine ! Y a ton téléphone qui sonne ! M'exclamais-je en me dirigeant vers l'objet.

Comme d'habitude, impossible de le trouver dans la maison. Lui il laisse trainer ses affaires de partout et après il n'y a pas moyen de savoir où il est.

-Antoine ! L'appelais-je une seconde fois ayant bien sûr compris qu'il ne m'avait pas entendu.

Et puis y a ce truc qui hurle dans mes oreilles là, insupportable ! Oui c'est un réveil de son téléphone qui sonne mais non je ne l'éteins pas. La raison ? Tout simplement parce que c'est son portable « pro » et qu'à l'intérieur il y a tout, absolument tout ce qui se rapporte à sa carrière. Alors autant vous dire que si je le touche et que je fais une fausse manipe je vais me faire défoncer pendant les dix prochaines années. Donc on ne touche pas ! Mais bordel que ça m'insupporte cette sonnerie là. En plus si c'est une alarme sur ce téléphone ça veut dire que c'est super important mais il arrive à ne pas l'entendre ou s'en préoccuper.

-Ant... Commençais-je en prenant le téléphone pour aller lui emmener à l'endroit où je l'aurais trouvé.

-Oui oui je suis là ! Entendais-je me couper juste derrière mon dos.

-Ah ba enfin ! M'exclamais-je en me retournant, avec ce fameux téléphone dans mes mains. Y a ce truc qui sonne depuis une heure et tu arrives que maintenant, déclarais-je en exagérant bien sûr sur la duré de sonnerie. En vrai ça fait que trente secondes ahah. Mais je vous assure, bien assez pour que la sonnerie me prenne la tête.

-Touche pas ! M'engueule t-il presque lorsqu'il voit que je le tiens dans ma main.

-Oui ba si tu l'avais eu avec toi je l'aurais pas pris aussi. Et d'ailleurs pourquoi t'as mis une alarme à cette heure si toi ? L'interrogeais-je finalement car je ne comprends pas le sens de ce réveil.

-Je vais refaire ma journée du quinze juillet, m'explique t'il simplement en prenant son téléphone dans mes mains.

-Hein ? L'interrogeais-je complètement perdue suite à ce qu'il vient de me dire alors qu'il est déjà entrain de pianoter sur son portable.

-Sur twitter. Je vais poster des évènements clé de ma journée du quinze juillet d'y a deux ans, complète t'il. D'ailleurs il est où le vieux téléphone à fils que mes parents nous ont donné ? Me demande t'il sans que j'ai pu lui répondre quoique ce soit.

-Dans le bureau pourquoi ? Je lui réponds simplement à sa question.

A peine ais-je dis l'endroit qu'il cherchait que déjà il a disparu de la cuisine, là où nous étions. Un vrai éclaire celui là ! Et soit dit en passant, j'ai toujours rien compris à ce qu'il veut faire mais bon, je comprendrais bien un jour ou l'autre ahah. Et puis depuis le temps que je le connais, des idées farfellues j'en ai vu passé donc j'ai l'habitude !

Bon sinon, on est le quinze juillet. Et qui dit quinze juillet dit anniversaire de la victoire des bleus face à la Croatie en finale de coupe du monde. Mon dieu que ça passe vite. J'ai l'impression que ce match était hier. Tellement de sentiments me traversent l'esprit deux ans après.

D'abord de la nostalgie. Oui de la nostalgie. Bien que ce fut une journée inoubliable je sais que plus jamais je ne la revivrais. Même si les prochaines grandes compétitions comme l'euro ou une nouvelle coupe du monde, la France les jouera, aucunes journées semblables à celle du quinze juillet deux milles dix huit ne réexistera. Mais vous me direz « oui mais comme toutes les autres jours de notre vie ». Ce à quoi je vous répondrais que vous avez totalement raison, mais ce jour de juillet là, était vraiment quelque chose de spécial. Comme si le temps d'un instant, le monde avait cessé toute activité, comme si le temps s'était suspendu durant vingt-quatre heure. Comme si avant le coup d'envoie de ce fameux match, rien n'avait existé. Comme si notre journée s'était mis en pause jusqu'à ce moment là. Moi c'est exactement ce que j'ai ressenti. Déjà qu'à la base le foot prend une très grande partie dans ma vie mais alors là autant vous dire que mes yeux n'étaient rivés que sur cette finale. Alors la nostalgie est, je dirais, le premier sentiment qui me traverse.

Dans son regard (suite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant