passionate disease

9. Baiser incontrôlé

-Prouves-le."

A ce moment là, tout s'arrête. Je ne pense plus à rien et fonce. Je saisi ma chance au risque de le regretter.

Je me rapproche de lui, passe ma main derrière sa nuque et scelle mes lèvres aux siennes.

L'espace d'un instant, je sais que je vais le regretter mais je chasse cette idée lorsque le grand brun prend tout le contrôle du baiser en me collant contre le mur derrière nous.

Sa langue brûlante rejoins la mienne en quelques secondes à peine. Notre baiser devient à la fois langoureux et incontrôlable. Comme si aucun de nous deux ne pouvaient (où plutôt ne voulaient) s'arrêter.

Doucement, il met fin à notre étreinte, effleurant une dernière fois mes lèvres avant d'ajouter ;

"Je dois avouer que tu t'es montrée assez convaincante."

Mes joues virent au cramoisis, je me sens plus que gênée de me trouver devant ce garçon plein d'assurance.

Il part, sans demander son reste. Alors là, je ne comprends plus rien.

Malheureusement, je ne peux parler de ce baiser à personne vu que toute la bande me croit en couple avec leur ami.

Je rejoins le groupe et me rend compte que Marina est déjà revenue et sa langue a trouvé le chemin vers les amygdales de Théo...

J'espère que je ne ressemblait pas à ça il y a dix minutes.

Deux solutions ; soit elle a eu un remord de conscience et m'a écoutée, soit il est réellement irréprochable. Dans un soucis de bonté j'espère qu'elle a choisi la première solution mais ça m'étonnerai..

Et tout d'un coup, je ne sais pas dû à quoi mais je n'ai plus aucune envie de me trouver ici. Je demande à Hugo s'il est d'accord de me ramener et il accepte avec plaisir.

Sur le pas de ma porte Hugo me fait la bise en signe d'au revoir et j'insère ma clé dans la porte.

"Au fait, encore merci, tu me sauves la vie !

-Il n'y a pas de quoi mais je pense quand même que tu devrais leur dire la vérité, ce sont tes amis après tout...

-Bonsoir à vous mes chers, nous interrompt mon voisin.

-Oh salut Julien. Julien, je te présente Hugo. Hugo, Julien. "

Julien part dans un délire que personne au monde ne serait capable de comprendre. Sauf Hugo visiblement.

Ces deux là on l'air de bien s'entendre et c'est pile ce moment que je choisi pour m'éclipser. Peut-être qu'ainsi ils feront plus ample connaissance. Qui sait ?

J'allume la télévision et met Netflix juste avant de me glisser dans mes draps. Je n'ai jamais aimé vivre dans le calme, il me faut toujours un bruit de fond ou quoi que ce soit.

Je mets friends et sens mes yeux se fermer automatiquement sous cette série qui à bercé toute mon enfance.

Je me réveille en sursaut, les yeux remplis de larmes. Encore un cauchemar dont je n'ai aucun souvenir... je ne me souviens plus de la source de mon réveil jusqu'à ce que j'entende à nouveau quelqu'un tambouriner à la porte.

Je descends dans le but d'ouvrir celle-ci et tombe nez à nez avec Julien, qui n'attend aucune autorisation pour rentrer et faire comme chez lui.

"Sympa ton pote...

-Et tu viens me réveiller juste pour me dire ça ?

-Non mais par contre je suis venu pour me plaindre...

-Je t'en prie. Café ?

-Avec plaisir."

Je nous sers un café et on s'assoit dans le canapé pour que mon cher et tendre voisin me raconte ses péripéties ;

"Tu savais qu'il était gay ton Hugo ?

-En quelque sorte, oui. Pourquoi tu me demandes ça ?

-Peut-être parce qu'il m'a sauté dessus et m'a embrassé avant de partir en courant ...

-Oh. Je t'avoue que je ne m'y attendais pas à celle là."

Il m'explique alors qu'il a vécu une relation cachée pendant presque deux ans et que c'était horrible pour lui. Il a eu beaucoup de mal pour s'affirmer et affirmer qu'il était homosexuel.

Il a reçu beaucoup de critique après son coming-out et il lui a fallu beaucoup de temps avant d'obtenir la confiance en lui qu'il a actuellement. C'est pour ça qu'il ne veut en aucun cas revivre cette situation.

Et je le comprends parfaitement, il s'est battu et certainement pas pour refaire marche arrière par la suite...

Nous passons le reste de la journée chez lui. Il voulait réorganiser toute sa déco et au moins, ça lui changeait les idées.

22 heures, la maison est rangée du grenier à la cave.

"Je crois qu'on devrait remettre le salon en couleur. Je dois avoir un beau gris que j'ai acheté l'année passée.

-Ah non! Je n'ai plus aucune énergie aujourd'hui.

-Je te raccompagne mais je compte sur toi demain. "

Il me ramène jusqu'au perron de ma maison. Je lui fais la bise et il me sert dans ses bras.

"Décidément, tu tapes tous les mecs du quartier ... Dit une voix derrière moi.

-Qui te permet de lui parler de cette façon? S'emporte mon nouvel ami.

-Laisse, je lui chuchote, je gère."

A contre coeur, il retourne chez lui et me laisse avec Tyson qui s'est arrangé encore une fois pour venir m'importuner.

Je m'approche de lui, assit juste devant ma porte d'entrée. Je peux sentir l'odeur de l'alcool jusqu'ici. Je ne sais pas combien de litres il a ingurgité pour sentir aussi fort...

Plus je m'approche de lui, plus je suis en mesure de voir son visage. Je remarque très vite qu'il s'est encore battu.

Je n'ai aucune envie de me chamailler à nouveau avec lui. Soulever et déplacer des meubles toute la journée, c'est vraiment fatiguant...

Je lui prends la main et l'aide à se relever et à entrer dans mon salon. Je file en haut chercher de quoi désinfecter ses nombreuses plaies.

Je m'assois à côté de lui et passe un coton de désinfectant sur la plaie le long de sa joue et au dessus de son oeil droit.

Je me demande bien comment il a fait pour être aussi amoché...

Je répète la même action pour ses mains. Apparemment il a dû donner autant de coup qu'il en a reçu, si pas plus.

Il me tire le bras gauche de façon a ce que ma jambe soit obligée de passer au dessus de lui. Je me retrouve à califourchon sur bel étalon. Il rapproche son visage du mien, mais je ne peux pas... Il est complètement ivre et je n'ai aucune idée de ce qui a bien pu se passer ce soir.

"On verra demain, pour l'instant je vais t'apporter une couette et tu vas te reposer ... (et cuver)

-Seulement si je dors avec toi. Je te promets que je ne tenterai rien.."

C'est ainsi que nous nous retrouvons dans mon lit. Lui d'un côté et moi de l'autre.

Plus tard dans la nuit, je sens son bras entourer ma taille et à l'oreille il me chuchote ;

"Je ne savais pas où aller. C'est pour ça que je suis venu devant chez toi...

Il est trop tard et je suis trop fatiguée pour lui poser des questions ... Cependant, je glisse ma main dans la sienne et rapproche un peu plus mon dos de son torse ...