6. Quand on parle du loup...

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Nous n'avons même pas encore passez la porte d'entrée que le bruit de la musique résonne dans toute la rue.

La soirée se passe dans une maison tout à fait normal mise à part le fait qu'elle doit appartenir à une personne qui a pas mal d'argent.

Il y a des gens dans toutes les pièces et la plupart qui 'après ce que je vois n'ont pas l'âge de boire tiennent quand même un de ces fameux gobelet rouge dans leurs mains.

Fran me tire jusque dans la cuisine pour que nuis puissions aller nous chercher à boire. Je m'empresse de me servir un verre de mojito. Je n'en avais plus bu depuis plusieurs mois.

J'avale une gorgée, ce goût m'avait manqué.

Un garçon nous rejoins et attrape mon amie par les hanches, je suppose que s'est Anthony. Il se fait vite rejoindre par trois autres garçons et une fille.

Fran me les présente un à un en me les montrant du doigt.

"Anthony, Jason, Hugo,Théo et Marina. Théo et Marina sont inséparables. Tu n'en vois jamais un sans l'autre. Les gars je vous présente Gabrielle, elle est nouvelle."

De manière très "conviviale", ils me font tous la bise comme si nous nous connaissions déjà à la base.

Anthony et Francesca ne reste pas ici plus de deux minutes avant de s'éclipser pour faire des choses que je n'ai clairement pas envie d'imaginer. Hugo file dans l'armoire chercher une dizaine de shot sur lesquels il dépose du sel et vient ensuit couper un citron vert en seize.

TEQUILAAAA!

Cet alcool est un de mes préféré même si l'expression est généralement vraie "1,2,3 tequila, à 4 pattes."

"Je n'ai jamais ? Demande Théo

-Evidemment mec, lui répond Jason"

Marina prend un tabouret et m'intime de m'asseoir à côté d'elle. Une fois assise à mon tour, elle se rapproche et me chuchote : "C'est leur jeu préféré. On y joue à chaque soirée. Ils font tout pour qu'il y en aie au moins un qui vomisse, c'est en quelque sorte leur but."

Nous finissons tous assis au tour du bar avec les shots devant nous. Que la partie commence.

Je n'ai pas une grande résistance à l'alcool mais vu les litres de tequila que j'ai ingurgité au cours de ma vie, j'ai peut-être une chance de ne pas être la personne qui dégueule.

Jason nous fait un bref rappel des règles ;

A tour de rôle nous devrons citer quelque chose que nous n'avons jamais fait par exemple "je n'ai jamais bu d'alcool" et tous ceux au tour ce bar qui l'ont déjà fait devrons boire un shot.

Les premières questions sont plutôt banales du genre "Je n'ai jamais couché avec quelqu'un", "je n'ai jamais été saoul", "je n'ai jamais tricher", "je n'ai jamais volé", etc.

Et pour ces quatre propositions, je bois. Ainsi que tous les autres autour de cette table. Leur but est donc réellement de faire boire tout le monde jusqu'à ce que le premier craque et vomisse.

Nous sommes au huitième ou dixième shot, j'ai arrêté de compter après le cinquième. Le premier "vomito" tombe. Pauvre petit Hugo.

J'éclate dans un fou rire, sans réellement savoir pourquoi. J'aurai cru que Marina serait la première à craquer mais elle a une résistance à l'alcool vraiment au dessus de ce que je pensais.

Ma tête commence à tourner un peu fort. On se croirait dans un carrousel ici. Je me lève de mon tabouret et fini tant bien que mal sur mes deux pieds sans chute.

Je tiens à peine sur mes jambes, je longe un long mur blanc à la recherche d'une toilette. Je n'ai peut-être pas perdu le jeu mais à mon avis je ne vais pas rester longtemps sans vomir.

J'ai l'impression que ce couloir fait 200 mètre de long. Je bouscule des gens et ne prends même pas le temps de m'excuser. Si je n'atteins pas les toilettes dans les cinq minutes je vais vider mon estomac sur les pieds de quelqu'un.

Je rentre dans la première pièce que je trouve et BINGO ! Sauf que petit problème, une blonde est assise en tailleur sur le WC. Je crois qu'elle pleure...

"Est-ce que je peux ... ?

-Oh oui bien-sûre, dit-elle en se levant et en essuyant ses larmes."

Je verrouille la porte et m'assois devant le pot. Mon estomac n'attend pas une seconde de plus et se vide.

En quelques minutes seulement, je me sens beaucoup mieux. La jeune fille me regarde avec les yeux écarquillé.

"Désolé, c'était urgent.

-T'inquiète tout le monde finit toujours par vomir à mes soirées."

C'est donc chez elle que je suis. Cette fille à l'air tout sauf bourrée. Alors, pourquoi pleure-t-elle ? N'ayant plus aucune notion du tact à l'heure actuelle ...

D'ailleurs je n'ai aucune idée de l'heure qui l'est ...

"Pourquoi tu chialais ?

-T'en fais pas, amuse-toi. Me répond-elle avec un sourire aussi faut que ma sobriété.

-Allez ... Je veux savoir."

Je ne sais pas du tout comment j'ai fais pour la convaincre mais elle s'assoit sur la machine à laver le linge et prend une grande inspiration.

"Disons que j'ai un copain ... Enfin plutôt un ami. On se connaît depuis longtemps grâce à nos parents. A force de grandir une sorte d'attirance est née entre nous et une chose en entraînant une autre nous avons finir par coucher ensemble. Plus d'une fois...

-Et où est le problème, je ne comprends pas ?

-Le problème c'est que cette relation n'est qu'à sens unique. Alors que moi je tombais amoureuse de lui, lui ne pensait qu'à se vider les couilles, n'éprouvant aucun sentiment pour moi.

-Une seule chose à dire. Connard!

-Je suppose que tu n'as pas tord.

-Bien-sûr que non je n'ai pas tord. Je n'ai pas l'air mais je suis très intelligente."

A nouveau, je ne sais pas trop pourquoi mais je pars en fou rire. Apparemment il est contagieux parce que blondie rigole avec moi.

Je ne connais pas son nom mais lorsque je relève la tête pour lui poser la question, elle n'est déjà plus là.

Je n'ai plus aucune notion du temps. J'ai l'impression que ça ne fait que cinq minutes que je suis ici mais inconsciemment je me demande si ça n'en fait pas beaucoup plus...

Quand je sors de la pièce, en titubant, la maison est vidée de moitié. Je n'aperçois que des visages inconnus.

Je sors par la porte de derrière et me retrouve près d'une piscine où se baignent plusieurs dizaine de personnes à première vue bourrée.

Je me dirige vers le fond du jardin. J'aperçois une silhouette et m'avance sans vraiment savoir pourquoi.

Lorsque mon regard croise le sien, un frison parcours mon corps...

Dans quels draps me suis-je encore fourrée... ??

Kate

passionate diseaseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant