J'ouvre les yeux alors que Francesca est déjà réveillée depuis un moment. Je crois qu'elle a passé une mauvaise nuit. Je l'ai entendue aller à plusieurs reprise au toilette.
Elle est assise en tailleur au bout de mon lit, les yeux rivés sur l'écran de son téléphone.
"Est-ce que ça va ? Lui demandé-je.
-Pas vraiment, j'ai été malade comme un chien toute la nuit. Merci de m'avoir ramenée chez toi.
-Si je t'avais laissée reprendre ta voiture, je ne suis pas sûre que tu serais arrivée entière.
-Merci encore!"
Nous finissons par descendre manger un bout. Ma nouvelle amie m'explique qu'elle a l'habitude de sortir depuis que son mec l'a trompée il y a quelques mois. Et elle ne fait pas toujours que de bonnes choses.
En réalité, je la comprends. Lorsque nous avons le coeur brisé, nous sommes capable de faire n'importe quoi.
Francesca finit par repartir aux alentours de 17 heures. Celle-ci doit absolument faire ses tâches si non sa mère l'empêchera de sortir. On dirait ma mère...
Elle me donne son Instagram pour que nous puissions garder le contact et se revoir d'ici peu.
Je ne sais pas du tout ce que je vais faire aujourd'hui mais il faut que j'aille prendre une douche de toute urgence.
Je crois que je vais aller à la faite foraine, au Pacific Park. Ce parc m'a toujours fait rêver depuis que je suis toute petite, surtout la grande roue.
J'ouvre ma porte, sur le point de partir mais quelqu'un s'apprêtait à sonner à celle-ci. Etant donné que je ne connais personne ici, je me demande bien ce qu'il me veut.
"Bonjour ... Vous êtes?
-Julien, le voisin d'à côté. Je t'ai vu arriver avec tes valises hier, je me suis dit que j'allais venir me présenter.
-Gabrielle. C'est très gentil de ta part d'être venu.
-Les autres te diront que c'est parce que je suis gay."
Je reste un peu bouche-bée, ne sachant pas quoi répondre. Julien n'a peut-être aucun problème avec l'auto-dérision mais je déteste toute forme de moquerie...
"Désolé d'avoir cassé l'ambiance je n'ai pas vraiment de tact. Je préfère dire tout de suite que je suis gay avant que d'autres te l'apprenne en se moquant.
-Je ne suis pas du genre à me foutre des gens et puis, je ne connais pas vraiment beaucoup de gens ici.
-Oh, mais tu allais partir...
-J'ai le temps, j'allais simplement aller faire un tour, pour visiter.
-Je vais te laisser. N'hésites pas si tu as besoin de quelqu'un pour être ton guide."
Avec un peu plus d'observation, j'aurai pu déduire que ce beau blond était homosexuel. Il a beaucoup d'airs efféminés. D'après ce qu'il m'a dit, des gens se moquent de lui.
Je déteste ça, je déteste les personnes qui se sentent obligées d'en rabaisser d'autre pour se valoriser. Je ne vois pas ce que ça leur apporte. Ils ne se mettent jamais à la place de l'harcelé. C'est facile d'être la personne de pouvoir. Beaucoup moins d'être la personne soumise.
Je chasse mes pensées, trop de mauvais souvenirs pourraient remonter à la surface...
Je marche en direction de la belle roue que je peux déjà apercevoir au loin. C'est bizarre, je pensais qu'elle était éclairée...
Plus je me rapproche du parc, plus je remarque qu'en réalité il n'y a aucune lumière. J'espère que c'est une blague...
Evidemment, celui-ci est fermé. Je n'ai vraiment pas de chance.
Je m'assois sur un rebord juste devant. Je pensais qu'il était ouvert tous les jours moi...
Je profite de cet instant pour faire un message à mes parents.
"Tout vas bien ici. Je suis pile devant la mère. Il fait chaud et surtout très beau.
Vous me manquez, je vous aimes."Je me tourne légèrement et envoie une photo de la vue à ma mère.
Des bruits de pas me sortent de mon imagination. Je me tourne et le reconnais immédiatement. Tyson.
Je ne sais pas s'il se souvient de la manière dont il m'a parle hier mais je n'ai aucune envie de croiser son chemin une nouvelle fois.
"Qu'est-ce qu'une fille fait ici toute seule ? Me demande-t-il alors que j'étais sur le point de partir."
J'hésite à lui répondre, mais je me dis que si je ne le fais pas, il est capable de me broyer un de mes bras.
"Je voulais venir à la fête foraine mais elle est fermée.
-Fermée que quand on ne sait pas par où passer."
Il me prend le bras sans que j'ai mon mot a dire et me fait passer sous une petite barrière abîmée que je n'avais même pas remarqué.
Nous nous retrouvons dans le parc qui garde toute sa splendeur malgré que toutes les lumières et attractions soient éteintes.
Je ne comprends pas ce garçon. Hier il était près à lever la main sur moi vu la manière dont il s'était rapproché et aujourd'hui il me fait une visite privée.
J'aime bien que tout soit organisé dans ma vie et ce garçon, je dois l'avouer, me chamboule. Il change de personnalité comme de chemise. Ou peut-être que c'était l'alcool et qu'il ne se souvient pas de moi.
Je dois en avoir le coeur net.
"Est-ce que tu te souviens de moi...?
-Oui."
Oui ? C'est tout. Ce mec est vraiment spécial.
Sans que je m'y attende, il me plaque contre un mur et tente de m'embrasser. Je tourne la tête et ses lèvres touchent ma joue.
Il m'écrase de tout son poids, je ne comprends pas ce qu'il lui prend.
"Aller, ne fait pas ta sainte avec moi..."
Il retente à nouveau de m'embrasser et je le repousse du peu de force que j'ai en moi. C'est suffisant pour que je me défasse de son emprise et m'éloigne de lui.
Avant de tourner les talons, je lui lance :
"Que ce soit bien clair, je ne suis pas une de ces filles qui veut se faire sauter sous prétexte que le mec se prend pour un Bad Boy.
-Et que ce soit bien clair, je vais te faire regretter ce que tu viens de me faire. Peut-être pas aujourd'hui, ni demain, mais je te le ferai regretter."
Ses paroles me font froid dans le dos. Comment peut-on être aussi horrible et aimer l'être ? Je cours vers la sortie, par là où nous sommes rentrés et rentre chez moi, avec la boule au ventre.
Il ne me connait pas, il ne pourra pas me faire de mal. Même si je me répète cette phrase, j'ai une once de peur qui m'envahi et que je ne peux pas contrôler.
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Helloooo, nouveau chapitre (avec un peu de retard ... )
Ce chapitre aborde des sujets comme le harcèlement, la violence, etc. Plusieurs chapitres futurs aborderont également ce genre de sujets.
!!! Ils sont acceptable quand ils se trouvent dans un roman mais pas dans la vie réelle !!!
Kate
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passionate disease
RomanceA dix-huit ans, Gabrielle vient d'obtenir son diplôme. Elle décide de convaincre ses parents de la laisser prendre une année sabbatique en Amérique. Plus précisément à Los Angeles. C'est donc une semaine plus tard qu'elle embarque pour un autre cont...