« L'amour et le destin sont deux choses complétement différentes. Pourtant, celles-ci sont liées. Cupidon tire, souvent, ses flèches sur les mauvaises personnes. Malheureusement, c'est le but du destin. Et, si ces cibles étaient faites pour être ensemble plutôt que séparées ? »
-Elyosa-
Après m'être réveillée par ce cauchemar, le temps avait déjà fui. Habillée d'un jeans et d'un t-shirt, je me suis résous à partir au centre commercial à cause de cet héritier. Cependant, tout était hors de prix à l'exception d'un pantalon moderne. Celui-ci est de couleur noire avec un nœud papillon afin de serrer ma taille. Ce fût le seul article acheté dans ce shopping. Pourquoi acheter des vêtements aussi chers ? Je dois admettre que je n'ai rien payé d'autres pour exacerber la colère du prince. À posteriori, une discussion avec le futur souverain a eu lieu. Il a remarqué mes regards en direction des salles, des caméras. Mon imprudence m'a fait défaut !
En ce moment, je m'habille tout en me ressassant cette journée chaotique. Je me vêts du nouveau pantalon ainsi que d'un simple top vert fait de coton. Mon haut est épais et dévoile légèrement ma poitrine généreuse. Mes talons noirs ornés d'une lanière croisée couvrent une part de mes pieds. Ces chaussures appartenaient à ma mère avant qu'elle me les confie. Ma génitrice les avait portés la première fois qu'elle avait rencontré mon père. Je me dirige vers les salles de douches communes dans le but de me coiffer. Plusieurs mèches de mes cheveux bruns forment une couronne autour de ma tête. L'autre partie de ma chevelure bouclée retombe sur mon dos.
Prête, mes pas me mènent au salon. Je souffle un bon coup et m'approche du piano. En admirant la pièce pour la deuxième fois, je percute une jeune demoiselle. Ses cheveux sont courts et lisses. La couleur rousse de sa chevelure contraste bougrement avec sa robe noire en dentelles. Ses yeux d'un bleu océan sont somptueux. Ils doivent certainement faire chavirer plus d'un cœur. Cette personne m'est inconnue...
— Excusez-moi pour mon imprudence, dis-je honteuse.
— Ne vous en faites pas. Je suis Stéphanie, et vous ? demande la rousse.
Sa voix est douce et envoûtante.
— Je m'appelle Morgane Besson, réponds-je.
Qui peut-elle bien être ? Mon instinct me dit que cette dame est simple, ne cherche pas la richesse.
— Passez une bonne soirée, annonce Stéphanie avant qu'elle parte.
Finalement, j'arrive sans aucune autre encombre devant le piano. Assise, je le contemple. Cet instrument qui procure du calme, de la joie et toute autre sensation.
Un sentiment de stress m'envahit. J'essaye tant bien que mal de penser à mon père. Cette pensée arrive à me détendre. Ce soir, je ne vais pas jouer pour ces familles de nobles mais je vais le faire pour mon père qui me surveille là-haut. La famille Alverny arrive et salue l'autre famille riche jusqu'aux os. Je remarque qu'une jeune femme accoure dans les bras de madame Alverny. Aucun d'eux ne juge utile de me saluer. Je finis, donc, par commencer à jouer ma liste de morceau. J'appuie sur la note et enclenche simultanément une des trois pédales. Mon corps et le piano vibrent à l'unisson comme si ma vie en dépendait. Mes mains touchent chacune des touches de cet instrument. J'enchaine avec d'autres partitions en restant concentrée. Commençant à avoir soif, je prends une pause pour boire un verre d'eau. Le prince profite de ce moment pour frôler mon épaule et murmurer ces quelques mots près de mon oreille :
— Une femme rebelle, dit-il en regardant ma tenue.
Il esquisse un sourire amusé avant de rejoindre les autres membres de la noblesse. Ces trois petits mots suffisent pour me faire tressaillir. Je tente de calmer ma respiration ainsi que les battements de mon cœur. Cela fait avec difficulté, je rejoins le piano.
VOUS LISEZ
Royal Revenge
RomanceUne vengeance au prix de quoi ? Mia vit comme la plupart de la population d'Aleven : avec très peu d'argent et soumise au sang royal. La famille royale gouverne tout et décide de tout. Elle essaye de survivre sans pour autant oublier sa promesse. El...