Royal Revenge

7. Vérité découverte (Mia)

"Un mensonge, un bel atout pour dissimuler sa vraie apparence. Mais, vaille-t-il vraiment la peine en sachant que la vérité ne peut être camouflée ?"

-Elyosa-

Certes, je l'ai importuné. Cependant, il a d'autres assistantes qui peuvent venir avec lui. Je vais devoir prendre note de tout alors que je suis une femme distraite.

Réveillée depuis une heure, je profite de ce temps pour me préparer. Que vais-je jouer comme mélodie ce matin ? Je me résous à aller dans la salle des instruments afin que je puisse trouver une quelconque partition. À quelques pas de ce lieu, j'entends une mélodie. Cette mélodie, Freedom. Je dois admettre que cette personne a du talent au piano. Voulant connaître l'identité de celle-ci, j'ouvre la porte. Stupéfaite, je le fixe et l'applaudis.

— Je ne voulais pas vous incommoder. Je m'en vais, dis-je en me retournant.

— Attendez ! Pouvez-vous jouer votre partie inventée de « Freedom » ? me demande le prince en me laissant de la place à côté de lui.

Sans ronchonner, je m'exécute et commence à toucher le clavier. Une par une, elle s'enfonce laissant place à des notes qui forme une harmonie. Soudain, l'héritier pose ses doigts sur des notes en parallèle avec les miennes ce qui forme un poème en musique. Le piano à queue donne toute sa force pour sortir ce son sensationnel. Comment deux êtres humains peuvent créent cela juste en partageant une passion ? L'art réunit les êtres qui peuvent à leur tour, partager leur plaisir. La musique finit tout doucement jusqu'à ce que plus aucune note ne sorte de cet instrument.

— Merci, est la seule parole du futur roi.

— C'est à moi de vous remercier. Vous avez pu me rappeler mon père, de sa passion pour le piano. Je dois admettre que vous avez un grand talent, déclaré-je alors que des larmes ruissellent le long de mon visage.

— Mes excuses, je ne pense pas que mon passé vous préoccupe. Vous avez d'autres affaires, continué-je en me levant et partant sans lui laisser le temps de parler.

Avec toute cette histoire, je n'ai pas pu prendre une nouvelle partition. Je vais devoir jouer derechef une pièce de Frédéric Chopin. Arrivée dans la salle à manger, le roi me regarde sévèrement.

— Vous êtes en retard, demoiselle ! Quelle sera votre excuse ? me gronde sa Majesté.

— Je...euh..., balbutié-je.

Je remercie le prince qui choisit ce moment pour arriver.

— Elle était en ma compagnie, annonce l'héritier avant d'aller s'asseoir.

Le roi acquiesce et me laisse prendre place. En pensant au moment avec le fils de sa majesté, mes doigts effleurent les touches blanches et noires. Je n'avais jamais éprouvé un tel sentiment depuis le décès de mon père. Mon géniteur me disait :

— Tu dois ressentir des frissonnements tout le long de ton corps pendant que tu joues. Tu dois sentir un feu qui s'intensifie à chaque note.

Mais comment voulez-vous ressentir cette sensation lorsque votre cœur est déchiré ?

À la fin du petit-déjeuner de la famille royale, le prince vient me voir et me demande d'aller dans son bureau. Je me résous, donc, à abandonner le piano et de le suivre.

— Si vous me convoquez parce que j'ai étalé ma vie devant vous, je me suis déjà excusée. Cela ne se reproduira plus, dis-je anxieuse de la raison de ma future discussion avec lui.

— N'ayez aucune crainte. J'ai pu apercevoir que derrière votre apparence rebelle se cache une femme fragile et perdue. Nous allons simplement régler quelques détails avant la soirée de ce soir, m'annonce-t-il avec une voix sereine, douce.