❝Je te rejoindrais, mon amour...❞

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔

« Mon cœur ? Où vas-tu ?

- J'ai encore oublié mon cahier de sciences Hermione...

- Encore ! Mais c'est la cinquième fois en l'espace de deux semaines !

- C'est ta faute ! Tu me rends stupide !

- Mais bien sûr ! »

Pansy se leva de son lit, en prenant bien soin de tirer sur les draps et donc découvrir entièrement sa chérie. Elle l'admira un instant avant de se prendre une culotte dans son armoire et l'enfiler.

« Tu es tellement belle Pansy.

- Dit la fille qui est nue comme un vers dans mon lit ! Rigola-t-elle. »

Pansy termina de s'habiller sous le regard amusé de la Gryffondor. Cela lui importait, elle se fichait de savoir qu'elle était constamment admirée, même sous les pires angles.

Depuis l'incident dans la grande salle, les deux jeunes femmes avaient décidé de rester silencieuses quant à leur relation - sauf à leurs meilleurs amis respectifs. Toutes les filles du dortoir du Pansy avaient changé de chambre : elle se retrouvait donc seule dans le sien, ce qui, en soit, était un avantage puisqu'elles avaient un endroit où elles pouvaient dormir et faire leurs affaires ensemble sans risquer d'être vues par quelqu'un.

« Je reviens vite mon cœur », lança Pansy en déposant un baiser sur la joue d'Hermione.

La Serpentard ne croisa personne dans le couloir. Le silence régnait. Sans doute était-ce normal pour un samedi matin. En revanche, ce qui l'était moins, c'était d'oublier cinq fois son cahier de sciences en l'espace de deux semaines ! À force penser tout le temps à Hermione, elle était devenue tête en l'air. D'abord, elle avait commencé par oublier sa cravate, puis ses clés, et en ce moment, c'était son cahier de sciences. En plus, elle avait laissé dedans un devoir qu'elle doit rendre ce lundi !

Pansy se dirigea donc vers l'appartement de son professeur afin de lui emprunter les clés de sa salle. Elle arriva devant la porte essoufflée. Après un long et intense moment d'hésitation, la jeune femme prit son courage à deux mains, et toqua à la porte. Son professeur de sciences, le professeur Remus Lupin, lui ouvrit, le torse nu et les cheveux mouillés - par la sueur sans doute. Ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait ainsi, et sûrement pas la dernière. Il dit souvent à ses élèves qu'il n'a pas honte d'être qui il est. Il faut dire qu'il est un peu spécial, mais c'est pour cela qu'on l'aime.

« Qui est-ce, Moony ? Demanda une voix venant de sa chambre.

- Juste une élève mon cœur, ne t'en fais pas ! Lui répondit le professeur. »

Le professeur Lupin poussa la porte, et sortit dans le couloir, en caleçon, toujours le torse nu. 

« Que se passe-t-il, Parkinson ?

- Professeur, j'ai oublié mon cahier ainsi que mon devoir pour lundi dans la classe. Serait-il possible d'avoir les clés de la salle pour aller les chercher ?

- Sans problème, laisse-moi juste les chercher ! »

Après être retourné dans sa chambre, ce dernier lui tendit les clés et lui lâcha un petit : « Quelle tête en l'air ! ».

Pansy n'eut pas le temps de partir que, déjà, un deuxième « Moony » retentit, celui-ci étant plus une sorte d'appel au sexe qu'une appellation. Les élèves avaient d'abord trouvé cela assez spécial de se dire que leur professeur de sciences sort avec celui de sport, mais au final, ils se sont habitués à leurs petits surnoms mielleux. Et puis, ils sont vraiment trop mignons ensemble !