❝Je te rejoindrais, mon amour...❞

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗

Un mois plus tard

« T'es sérieuse ! Tu ne vas pas me faire croire qu'il n'y a rien entre vous deux !

- Pansy, je t'ai dit que je ne l'aimais pas comme ça !

- Et lui ? Peut-être qu'il prévoit déjà votre mariage !

- Mais tu deviens complètement parano ma parole ! »

Depuis quelques semaines, c'était la guerre entre Hermione et Pansy. Elles n'arrivaient plus à se mettre d'accord, se criaient dessus pour un rien et ne se câlinaient même plus. Par-dessus tout, Pansy était affreusement jalouse de la proximité de sa chérie avec Hugo et Théodore - de qui elle s'était rapprochée depuis le bal de Noël.

Sa jalousie maladive la poussait à lui crier dessus.

Et à chaque fois c'était la même histoire : Hermione partait pleurer dans la tour d'astronomie, Pansy venait la rejoindre environ une demi-heure après, elles s'embrassaient, et tout reprenait à la normale pendant deux ou trois jours en attendant la nouvelle dispute.

Hermione capitula la première en partant en courant du dortoir.

Pansy, elle, s'écroula sur son lit épuisée et rongée par la culpabilité de lui avoir crié dessus, encore une fois.

°°°

Arrête de te ronger les ongles, il ne lui est rien arrivé, se disait- il. Ne t'inquiète pas, se répétait-il.

Six fois que Hugo essayait de téléphoner à Hermione, pas une fois elle n'avait décroché. A présent il s'inquiétait pour elle. Était-elle en danger ? Avait-elle des ennuis des problèmes ? Ou était-elle tout simplement occupée ?

Depuis quelques semaines, il passait ses journées avec elle, à s'occuper d'elle et à la réconforter quand ça n'allait pas trop. Or ces derniers temps, il avait remarqué que la jeune femme se disputait de plus en plus avec Pansy. Leur relation durait depuis plus de deux mois mais elle se dégradait de jour en jour - en tout cas c'est ce que Hermione ressentait.

Les cours étaient terminés depuis une vingtaine de minutes déjà mais elle ne décrochait toujours pas. Toujours cette même voix de femme qui lui répondait que le numéro n'était pas disponible et qu'il fallait laisser un message. Au bout du septième appel, Hugo se décida à aller la chercher dans le château. Il enfila ses chaussures et prit son téléphone.

« Tu vas où ? Lui demanda Éric.

- Je vais chercher Hermione, elle ne répond pas à mes appels, répondit le rouquin.

- Écoute Hugo, il faudrait qu'on parle. Ça fait déjà plusieurs fois que je veux te dire quelque chose...

- On peut s'en occuper après. Je dois m'assurer qu'il ne lui est rien arrivé.

- Mais Hugo...

Il n'avait même pas pris le temps d'écouter la fin de la phrase de son meilleur ami. Il sortit de la chambre, claqua la porte, et se mit à courir dans les couloirs - ce qui était interdit - pour retrouver Hermione.

Lorsqu'il arriva à la tour d'astronomie, lieu où elle se réfugiait toujours après une dispute, il la chercha du regard. Une fois encore, Hermione s'était posée dans un coin de la tour d'astronomie. Elle laissait dévaler ses larmes, vider son corps de cette tristesse qu'elle avait accumulée depuis un moment. En la voyant dans cet état, le jeune homme posa une main rassurante sur l'épaule de son amie. Hermione releva la tête et adressa un léger sourire à Hugo. Ce dernier s'assit en tailleurs à côté d'elle.