Chapitre 7

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- Tout va bien ? demanda le garçon.

Pétrifiée, encore sous le choque, je ne pouvais rien dire et j'avais les yeux rivés sur ses cheveux. Ils étaient bleus.

- Tu as l'air... surprise, constata-t-il. Tu es sûr que ça va ?

- À... À vrai dire, non, bégayai-je. Où... Où suis-je ?

- Dans une clairière, seule, dans la forêt, répondit-il.

- Non... Je veux dire, dans quel monde suis-je ?

Le garçon me tendit la main. Je l'attrapai et me relevai.

- Eh bien... Dans le monde 160, répondit-il. Pourquoi ? D'où viens-tu ?

Alors j'y étais. J'étais dans le monde 160. Le monde dans lequel j'étais née.

- Je viens du monde 333, expliquai-je.

Il ricana.

- Une humaine avec les cheveux bleus ? dit-il. Impossible !

- J'ai grandi dans le monde humain, mais je ne suis pas humaine. Je viens d'ici.

Ces mots sonnèrent faux dans ma bouche. Je n'étais pas encore habituée, je n'arrivais pas à me dire que je venais de ce monde. C'était tellement... surréaliste.

- Alors, tu t'es transportée ? demanda le garçon.

- Oui.

- Seule ?

- Non, avec deux amis. Sue et Vyctor.

- Sue et Vyc ? Tu les connais ?

- Oui, répondis-je, surprise. Toi aussi ? Tu peux me dire où ils sont ? J'ai atterri ici seule. Je ne sais absolument pas où aller.

Le garçon sembla embêté. Il passa ses mains dans ses cheveux relevés par du gel (si toutefois le gel existait dans le monde où nous étions), et souffla.

- J'aimerais bien t'aider mais... Je suis en retard, je suis attendu quelque part, expliqua-t-il. C'est plutôt important. Navré.

- Attends ! dis-je en le retenant par le bras alors qu'il me tournait le dos. Tu ne peux pas laisser une jeune fille seule et en détresse. En plus, je dois rencontrer mon père. Il a besoin de moi.

Le garçon sembla prêter plus d'attention à mon discours.

- Ton père ? Qui est ton père ?

Je souris.

- Le roi Francis, tu connais ? répondis-je.

Il ouvrit les yeux d'étonnement et ses sourcils se soulevèrent.

- Tu es... C'est toi ? La fille du roi ? bégaya-t-il.

J'acquiesçai.

- Bah mince alors ! s'exclama-t-il. Il fallait le dire plus tôt. Allez, viens, je t'accompagne au palais, alors.

Je souris. J'avais réussi mon coup.

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- Quel est ton nom ? demandai-je alors que nous marchions sur un sentier dans la forêt.

Le garçon poussait les hautes herbes avec son glaive.

- Aymerick. Quel est le vôtre, majesté ?

- Par pitié non ! suppliai-je. Ne m'appelle pas comme cela. Je ne suis ici que depuis vingt minutes, et je n'ai jamais rencontré mon père. Je m'appelle Skay.

- Comme tu voudras, Skay.

En marchant nous n'échangeâmes pas beaucoup, il me demandait si ça allait de temps en temps, mais nous n'engageâmes aucune véritable conversation. Aymerick semblait pressé, j'ignorais ce qu'il devait faire mais je n'osais pas lui demander. Après tout, ce n'était pas mes affaires.

Nous sortîmes du bois sombre. La lumière d'un soleil chaud réchauffa mes membres gelés. Je remarquai alors que j'étais sale. Mes vêtements étaient tachés de part et d'autre de terre, mes cheveux bleus tombaient tels des fils sales sur mes épaules découvertes. Je les relevai en une queue de cheval.

- Je ne suis absolument pas présentable, maugréai-je. Je ne peux pas aller au Palais comme ça.

J'ignorais si j'utilisais ce prétexte comme excuse ou si je le pensais vraiment. D'un côté, je ne voulais pas que mon père biologique ait une mauvaise première impression de moi, mais j'étais aussi stressée de le rencontrer. Qu'allait-il penser de moi ?

- Si tu veux, nous pouvons faire un tour chez moi, proposa Aymerick. Je vis avec ma mère et ma sœur. Elles ont sûrement quelque chose de moins... "humain" et sale pour toi.

- Ce serait vraiment adorable, remerciai-je. Sauf si évidemment ce détour te retarde pour ce que tu dois aller faire.

- En effet, ça me retarde, dit-il. Mais tu es la fille de notre roi, et je suis à son service. Alors suis-moi.

J'obéis.

- Au fait, que dois-tu faire ? osai-je demander.

Aymerick, qui marchait à mes côtés, répondit :

- Je dois rejoindre ma fiancée qui prépare notre mariage qui a lieu dans un mois.

- Quoi ? m'exclamai-je.

Je ne m'attendais pas du tout à cette réponse. Aymerick devait avoir mon âge, pas tellement plus ! Je ne m'imaginais pas me marier si tôt, commencer une vie, avoir des enfants. Mais peut-être qu'ici, les choses étaient différentes.

- Eh oui, dit-il. Tu as bien entendu.

- Euh, félicitations, bégayai-je.

Il me remercia. Nous continuâmes notre chemin, sans échanger un mot de plus.

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Bonjour !

Ce chapitre est très court, ne le prenez pas mal, c'est une sorte d'introduction au chapitre suivant, où il se passe beaucoup plus de choses. J'espère que vous l'aurez tout de même apprécié, même si ce n'est pas le meilleur.

Ah ! Et merci d'être 1000 personnes à lire mon histoire ! ♡ C'est géant.

DRIVE ME HOME [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant