— Alicia ! hurla de peur un homme à la peau basanée.
Ladite « Alicia », quelques mètres plus loin de lui, enfonça la barre de fer qu'elle avait à la main dans le crâne d'un homme qui cherchait à la mordre au cou, avant d'en décapiter de peu un autre avec le long poignard qu'elle avait dans son autre main et dont les dents étaient à seulement quelques centimètres de son tibia à ce moment-là.
La jeune brune se passa la main sur le front pour essuyer le sang présent, qui n'était pas le sien, avant de finalement s'extirper de la montagne de cadavres dans laquelle elle se trouvait.
— Détends-toi, répondit-elle à l'homme avec un sourire en coin. Si après toutes ces années je ne savais toujours pas m'en occuper seule, je serais morte depuis un moment.
L'homme secoua la tête en signe de désespoir et il suivit les pas de la jeune femme déjà en route vers le vieux pick-up garé un peu plus loin. Elle ouvrit l'un des sacs dans le véhicule dont elle sortit à manger, avant de se mettre au volant sans prendre plus de temps pour attendre l'homme qui venait à peine de se mettre du côté passager.
— Je sais que tu peux t'en charger, commença l'homme après l'avoir rejoint, je sais très bien de quoi tu es capable, Alicia. Mais ça n'empêche pas que tu prennes trop de risques et que tu te mettes parfois en danger inutilement.
— Morgan... Je ne me mets pas en danger, il nous fallait les tuer dans tous les cas, fini la brune sèchement. Est-ce que tu avais un autre moyen de rendre ça plus facile, plus rapide et moins dangereux ? Et puis ils n'étaient pas en si grand nombre que ça.
Ils passèrent le reste du trajet en voiture dans le plus grand silence, tous deux pensant être dans le vrai. Une fois arrivé à leur destination, le grand portail d'acier leur fut ouvert et la brune laissa descendre son passager avant d'aller garer le pick-up à l'emplacement qui lui était réservé. Elle sortit du véhicule et lança en passant les clés à un jeune homme qui venait d'arriver à l'usine depuis peu.
— Décharge le reste s'il te plaît Thomas, déclara-t-elle après avoir récupéré deux sacs à dos qui contenaient ses affaires et qu'elle se dirigea vers l'entrée du bâtiment principal.
Elle passa devant plusieurs personnes qui la saluèrent, salutations auxquelles elle répondit vivement. Une fois dans l'entrée, elle traversa plusieurs couloirs avant d'arriver dans ce qui ressemblait le plus à une sorte de grand salon. Elle se dirigea vers une table où étaient attablés un homme, une jeune fille et une femme blonde.
En s'approchant discrètement d'eux, elle mit sa main dans la poche et une fois plus proche d'eux, elle la sortit et jeta rapidement ce qu'elle avait récupéré sur l'homme. Celui-ci la regarda avec un grand sourire en attrapant ce qui avait été envoyé, des bonbons à la main.
— Tiens Charlie, dit Alicia en sortant d'un de ses sacs deux livres. Et John, ils ne sont pas tous pour toi, ajouta-t-elle avec un sourire en se moquant de l'homme.
Sur ces mots, John donna des friandises à la jeune fille avec un faux air triste avant de lui lancer un sourire.
— Par contre, reprit Alicia, j'ai quelque chose seulement pour toi, Charlie. Tes barres de céréales préférées. June, j'ai réussi à trouver les médicaments que tu m'as demandés. Je te les dépose tout à l'heure en passant à l'infirmerie.
Sur ce, elle leur fit signe un petit signe de tête avant de partir, sans avoir oublié de donner à Charlie les barres cette dernière la remerciant avec un grand sourire. La femme blonde semblant s'appeler June la suivit un peu plus loin près de la porte de sortie.
— Comment va-t-il, June ?
— Il va mieux que quand tu es parti. Il n'est pas encore au plus haut de sa forme, mais ça aurait pu être bien pire que ça ne l'a été. Et il ira encore mieux avec les médicaments que tu as rapporté. Tu peux aller le voir si tu veux, Luciana est avec lui il me semble, déclara la blonde.
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Un Nouveau Monde
Hayran KurguClarke et Bellamy viennent d'être réveillés de leur cryogénie et sont sur le point de découvrir leur nouvelle planète. Pensant avoir quitté leur monde pour mieux, ils n'auraient jamais pu se douter de ce qui pouvait les attendre en bas, même dans l...