Le parcours plein de rebondissement d'une Saint-Louisienne à l'épreuve de sa destinée.
Histoire formellement interdite aux -🔞 ans. Il y a des scènes qui peuvent choquer les âmes sensibles.
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Au même titre que la beauté et l'amour, la force et le courage sont fugaces mais puissants. L'affection d'un parent qui plus est d'un père pour son enfant est l'un des instincts les plus basics et les plus magnanimes de l'espèce humaine. L'été où je devais fêter mes treize ans mon père accepta enfin que j'aille en vacance à Dakar auprès de ma mère. Ce qu'il n'a jamais accepté auparavant. Il avait peur de se retrouver seul car il me répétait souvent que j'étais la lumière qui éclaire son existence et que m'avoir comme fille était la meilleure chose qui lui soit arrivée dans la vie. Il n'avait personne à part moi.
Hélas il vivait des temps sombres dernièrement. En effet ses dépressions reprirent de nouveaux. L'armée l'a détruit invraisemblablement, il se mettait à parler tout seul, à pleurer et à se reclure sur lui-même. Ses souffrances d'âme se sont aiguisées au fil du temps. Étant donné comme toutes ses misères ne suffisaient plus il s'était retrouvé de surcroît au chômage à cause d'un incident survenu un soir où un groupe de malfrats a voulu cambrioler la résidence où il gardait. Mais il ne s'est pas laissé faire il s'est battu corps et âmes avant que des gens décident de venir à son secours. Heureusement peu de choses a été volé, les assaillants ont pris la fuite emportant avec eux quelques objets qui n'avaient pas une grande valeur. Quant à lui, il s'en est tiré avec le fémur gauche cassé. Il a reçu un coup violant, un gourdin sur la cuisse et il est devenu invalide, depuis ce jour là il boite. Ces jeunes désœuvrés des quartiers sud n'ont aucune pitié, ils raquettes les résidences des riches des quartiers nord sous prétexte de vouloir rétablir l'équité et la justice. Mais en vérité ils ne cherchent qu'à monter une industrie de la pègre et s'enrichir sur le dos des honnêtes citoyens. C'est juste une poignée de bande d'hors la loi qui cherche à prospérer dans le coin en instaurant la peur et la terreur. Mon père était âgé vis à vis d'eux, il ne pouvait pas les tenir tête car ils étaient en plus armés. Mais sa bravoure était sans appel, son coéquipier de garde avec qui il était en poste a lui boudé dès lors a aperçu les bandits, le laissant seul face aux envahisseurs. Hélas finalement son employeur n'eut d'autres choix que de le remercier pour invalidité et de renvoyer l'autre pour sa fuite et pour avoir abandonné son poste.
Malgré la maigre pension que mon père recevait à la fin de chaque moi, c'était insuffisant car même s'il n'avait pas d'autres charges importantes à part moi, il contribuait mensuellement à la gestion de la famille. Il participait financièrement aux financements des dépenses. Il était un homme respectueux doué de principes et de convictions. Il était fidèle à ses valeurs morales, à la sacralité de l'union. Quoique qu'il n'était pas reconnu à sa juste valeur, il n'en voulait à personne. Il était humble et modeste, discret et sage. Il était très généreux, il aimait faire plaisir aux gens. Tout ce qu'il avait il le partageait même si c'est à son désavantage. Il accordait peu de valeur aux richesses matérielles. Dans sa chambre, il n'y avait qu'un vieux matelas sur en lit en bois pittoresque. La plupart des ornements remontent depuis l'époque où il était encore marié à ma mère. Le décors était très simple, il ne disposait comme biens propres à part les indispensables qu'un vieux ruban rouge dont il se servait pour la prière et un chapelet en pierres noires que ma grand-mère maternelle lui avait rapporté lors de son pèlerinage à la Mecque en plus de mélanges d'encens et d'autres arômes qu'il faisait brûler sur un petit réchaud rempli de braises et de cendres pour parfumer la pièce et nos habits. Il avait également une étagère où il rangeait quelques bagages intellectuels dont des livres et recueils de textes religieux. Il était devenu très altruiste depuis le divorce. Ces dernières années il n'était plus l'homme d'avant, ses imperfections n'en disaient trop sur sa personne et cela je l'ai compris la durée. Il avait la manie de plaire aux inconnus et cela me rassurait quelque peu. Il m'arrivait de l'observé et de vouloir le cerner mais j'y arrivais pas. Malgré toutes les erreurs qu'il avait commises je ne parvenais point à nourrir un quelconque sentiment de mépris envers sa personne. Il avait quelque choses spécial en lui, que je n'arrivais pas à déceler.
