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Dans cette fin de journée clair, le vent ne soufflait pas assez pour pousser un voilier

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Dans cette fin de journée clair, le vent ne soufflait pas assez pour pousser un voilier. Pourtant la tempête qui faisait rage dans le bureau du PDG de rolex était la plus forte qu'Ae-cha avait jamais entendu.

Entre ses doigts forts et frippés, l'homme feuilletait les revenues de la semaine de l'entreprise de sa fille, et s'exclamait à chaque feuille tournée. L'homme aux cheveux gris et aux yeux fins laissa tomber la pile de relevé sur le bureau dans un boom qui fit fermer un oeil à Ae-cha.

Dans son tailleur noir, les mains devant ses cuisses, liées, elle n'avait jamais senti aussi incomfortable. Ses habits la serrait, sa poitrine lui faisait mal comme un bleu qu'on venait tout juste de remarquer. Son visage était bas, elle ne voulait pas croiser le regard froid de son géniteur. Et même chacun de ses cheveux semblaient pesés une tonne, appliquant pression sur son crane. Elle savait déjà que ce moment passé dans son bureau allait être interminable.

Elle se sentait déjà partir, rien que sous le poid de la respiration froide de son père qui frappait l'air en défiant les éléments.

- T'es pas ma fille, c'est pas possible.

Ae-cha savait que c'était le début de la fin. Hyunwoo tapa de son doigt sur les feuilles blanches sur son bureau qu'il venait de lacher avec dédain, et maintenant ce même dédain prenait ses traits.

- Je t'ai pas embauché pour être aussi médiocre. Si tu continues de salir mon nom, pourquoi continuer de le porter?

Hyunwoo fit claquer sa langue sur son palais en signe de réprehension, une habitude qu'Ae-cha avait elle même prise. Et pourtant son coeur sauta de dégoût et d'effroi lorsqu'il le fit.

- Yah. Continue sur cette voie et je te dégage. Dépeche toi de te marier et ne sois plus dans mes pattes, tu veux?

L'homme se leva de son bureau, un souffle d'exasperation s'echappant de ses lèvres fines. Il contourna la fille qu'il avait mise au monde comme on évitait un étranger. Avec froideur, il posa sa main sur la porte avant de la pousser.

Il leva son visage une dernière fois vers sa fille comme une faveur qu'il lui accordait. Elle lui avait assez fait perdre son temps comme cela, mais il se sentait généreux aujourd'hui.

- Prie ta défunte mère de t'aider à faire du chiffre. Mais qui aiderait une erreur telle que toi...

La femme ferma ses yeux en repensant à sa mère. Oui, elle était morte lorsqu'Ae-cha était assez jeune. Elle se rappelait de la façon avec laquelle Sachang la portait dans leur jardin, un grand sourire aux lèvres, ses mains tremblantes et la peau aussi pâle qu'un mort. Elle se rappelait de son amour maternelle et de ses douces lèvres qui se posaient sur son front comme pour la protéger de tout mal à venir.

Elle n'aurait sûrement jamais imaginé que son propre mari soit possible d'autant détruire leur propre enfant.

Elle ne l'avait jamais vraiment connu, à vrai dire. Elle avait des souvenirs vagues d'elle, seulement les lettres qu'elle avait écrite pour chacun de ses anniversaires qu'elle ne passerait pas avec lui donnait l'idée de qui elle était vraiment. Elle se rappelait toujours de la lettre de son quatorizème anniversaire.

Ride; Park JaebumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant