La respiration du pauvre homme commence à s'accélérer, mais pas pour les bonnes raisons. Il a peur. Il a froid. Il ne comprend pas ce qu'il se passe. Elle approche son visage du sien et hume son odeur. L'odeur de la peur, c'est celle qu'elle préfère. Comme pour goûter à la peur qui se lit sur son visage, elle s'empresse de lui lécher, encore et encore, jusqu'à ce que le goût ait disparu. Elle glisse ses mains sales et poisseuses sur le visage de l'homme, quelques gouttes de sueurs perlent sur sa peau. Elle prend le temps de les essuyer, une par une. Une lueur de plaisir apparaît dans les yeux de la femme. Elle commence à se relever et glisse ses doigts sur le torse de son souffre-douleur. Une parcelle de peau à la fois, elle le découvre. Il tremble de plus en plus et elle, ça l'excite. Elle approche la région du bas-ventre, colle son visage contre celui-ci. Elle prend une grande bouffée de l'odeur que ce dernier dégage et en frémis. Elle est de plus en plus excitée et plus elle est excitée, plus elle a envie de martyriser sa proie. Ne voulant pas gâcher son plaisir tout de suite, elle réveille les deux autres femmes, de la même façon qu'elle a réveillé Simon. Elles hurlent de douleur et la bête a du plaisir à les voir ainsi.
- Simon? On est où là? Y s'passe quoi?
- Karelle! Oh mon amour, j'm'excuse! J'sais pas c'qui se passe icitte. J'te promets, on va s'en sortir.
- C'est qui c't'affaire là? Elle nous veut quoi?
- J'sais pas c'est qui. Mais inquiète-toi pas, on va s'en sortir.
Le silence revient dans la forêt, elle les observe et jubile. Que va-t-elle faire de ces trois corps devant elle. Elle ne veut pas les tuer tout de suite, elle les détache donc de l'arbre et les installe au sol. Couchés au sol, sur le ventre, les mains et les pieds liés, ils ne pourront pas aller bien loin. Elle s'agenouille devant la jeune inconnue et de la poche de son long manteau, elle sort un couteau et lui frotte au visage, pour créer de petites entailles sur sa peau. Son sourire si hideux s'agrandit. Elle remonte le long du corps de la femme et fait d'autre coupures sur le dos et les jambes de cette dernière. Elle cri de douleur et le monstre aime ça.
- Vas-y. Cri. Personne ne va t'entendre.
Sa voix est rauque comme une vieille fumeuse. Elle a l'haleine d'un chameau en décomposition. Ses vêtements sentent la mort. Elle s'approche de sa proie, lui sourit de ses quelques dents restantes et lui crache dessus.
- Tu vois c'que tu me fais faire Simon? C'est ta faute! Tu fais juste du mal, osti! T'es juste bon pour ça. Gâcher la vie des gens. Par ta faute, je dois torturer cette jeune inconnue. Si t'étais pas venu au monde, on en serait pas là.
À ces mots, Simon réalise que la bête dans la forêt est Madeleine. Il reste sans mots pendant plusieurs minutes. Il tente d'assimiler les informations et pendant ce temps-là, Madeleine en profite pour faire ce qu'elle sait faire de mieux... Tuer des femmes.
Elle commence par la jeune femme sans nom. Elle lui tranche la gorge d'un bon coup de couteau. On entend la femme s'étouffer dans son sang, puis plus rien. Silence radio. Toujours accroupie au-dessus de la morte, Madeleine observe le corps, sans un mot. Elle se tourne vers Simon et lui envoie son plus grand sourire. Celui qui fait voir toute la folie qui vit en elle et qui a toujours fait peur à Simon. Il reprend ses esprits et d'un ton plein de rancœur lui lance:
- Qu'est-ce que tu fais icitte? T'étais à Pinel.
- Pauvre naïf. Tu pensais que j't'aimais, alors que non. Maintenant, tu penses que je suis vraiment restée à Pinel. T'es toujours aussi stupide, finalement. J'me suis sauvée de là pis j't'ai retrouvé. J'veux te faire souffrir, autant que tu m'as fait souffrir. J'vais gâcher ta vie, comme tu as gâché la mienne en venant au monde. Tu veux que je te raconte comment je me suis sauvée? Tu vas adorer ça.
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HorrorSi tu penses que tout commence comme dans un conte de fée, tu te trompes. Il a commis des actes cruels. Je suis là pour le faire payer, pour lui remettre la monnaie de sa pièce, comme on dit. Il pense que c'est moi le monstre, mais en réalité, c'est...