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C'est un bruit sourd qui me réveille ce matin. Je sursaute, me redressant soudainement avant d'entendre les rires des garçons et de me souvenir de la veille. Je me laisse retomber sur mon matelas en fermant les yeux. Quand je les ouvre à nouveau, je tourne ma tête vers ma fenêtre dont le store est tiré, mais d'où s'échappent malgré tout quelques rayons de soleil. 

Je reste quelques secondes à me réveiller doucement puis me redresse et rejoins les garçons. Quand j'arrive sur la pas de ma cuisine, je suis surpris de voir que les garçons sont tous les trois dans ma petite cuisine. Aucun d'eux ne me remarque tout de suite donc je m'approche du plus proche de moi, autrement dit Liam, et pose mes mains sur ses épaules. Il sursaute en se retournant vers moi, lâchant un petit cri de surprise. 

- Mais ça va pas, toi ? 
- Je vais très bien, je te remercie, dis-je, un sourire moqueur aux lèvres. 

Je salue les garçons qui m'ont enfin vu et je vois ce qui est, d'après moi, la cause de l'éclat de rire et du bruit que j'ai entendu. Niall est actuellement en train de nettoyer le sol. 

- Je peux savoir pourquoi est-ce que c'est un gros "boum" qui m'a réveillé ? 

Les garçons sont pris d'un nouveau fou-rire alors que je les regarde un à un, attendant que quelqu'un se décide à m'expliquer ce qu'il s'est passé dans ma cuisine quelques minutes plus tôt. 

- Tu connais le grand talent de Niall pour la cuisine ? Il se pourrait qu'il ait essayé de faire des œufs, qui aient finalement fini par terre, accompagnés de la poêle. 

C'est à mon tour de rire, me moquant de mon ami. 

C'est Zayn qui prend le relais, sûrement celui qui cuisine le mieux. Liam n'est pas loin derrière, mais je leur fais confiance. Ils cuisineront toujours mieux que moi ou Niall. En attendant, je propose au blond qu'on sorte pour rejoindre le salon, commençant sérieusement à étouffer dans cette petite cuisine. 

- Au fait, le canapé était confortable ? 
- Ouais, mais par contre, j'étais vraiment pas bien hier soir, hein ? 
- Ah, ça, je confirme ! T'a sorti que des conneries toute la fin de soirée, et t'es tombé quand on est allés se coucher. 
- À ce point ? 
- Ouais. 
- D'ailleurs, ça me fait penser que j'ai toujours pas donné de nouvelles à Gemma. Je bosse pas aujourd'hui, mais elle oui. Elle est toute seule à la boutique. Si elle a trop de monde, j'irais l'aider. 
- Par contre, je comprends pas que tu sois aussi clair. 
- Comment ça ? 
- Tu t'es enfilé un sacré nombre de bières et tu donnes presque l'impression de n'avoir rien bu.
- Ah, je te rassure, j'ai mal à la tête, si c'est ça, que tu voulais dire. Juste que je voulais pas te réveiller pour ça. Mais maintenant que t'es là, t'aurais pas un aspirine ? 

Je ris en me levant pour rejoindre ma salle de bain. J'attrape un cachet et le lui donne quand je suis de retour au salon. Je vais ensuite chercher deux verres d'eau et lui en tends un. Il me remercie pendant que je bois le mien. 

- Bon, et toi alors ? 
- Moi ? 
- Qu'est-ce que t'as pensé de la soirée ? 
- C'était cool. Je suis content qu'on ait pu se retrouver tous les cinq. Comme avant.
- Ouais... Comme avant... 
- Ça ne va pas ? 
- Si. Mais par contre, tu ne vas pas me faire croire que tu n'as plus de sentiments pour H ou que tu n'as pas vu la façon dont il se comportait avec toi. 

Je détourne le regard, trouvant soudainement ma table basse très intéressante. Je ne peux rien nier. J'avais beau me voiler la face, j'étais apaisé par son contact, comme avant. Je me suis senti mal quand il est parti. J'ai eu comme froid lorsque sa main s'est ôtée de ma hanche, quand son corps s'est détaché du mien. Mon coeur s'est emballé comme il le faisait au lycée, quand il a embrassé mon front. 

Retrouvailles [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant