Un dégoût si profond que c'en devient de la peur
J'aperçois la chose tout proche je m'éloigne en un juron étouffé
À cette heure tout le monde dort
Mais moi je suis incapable de l'approcherEt ces parasites que j'entends voler
Bien sûr l'anti-moustique est vide
Je ne sais pas où sont les recharges
Mais à cette heure tout le monde dortJe ne peux pas les déranger pour si peu
Je vais me faire gronder
Et puis même je ne peux pas les déranger
Je vais bien trouver une solution seuleJe ne peux pas la laisser là pour la nuit
Demain elle aura disparu
Peut-être dans des affaires où je mettrais les mains plus tard
Peut-être dans mes draps comme la semaine dernière
Non j'en suis tout bonnement incapable
Rien que d'y penser j'en ai la gerbeEt ces foutus insectes !
Je les entends
Je les entends partoutEt mon corps moite qui n'arrange rien
Mes sens qui s'aiguisent...Le moindres frôlement
Bruit quelconque
Silhouette un peu sombre
Mouvement indéfiniEt je sursaute violemment
Redoublant de tremblementsLa moindre démangeaison est un moustique qui me pique
Le frôlement de mes cheveux ou de mes larmes est une araignée qui tombent du plafond
La moindre tâche ou poussière est un insecte dégoûtant de plusLa moindre perception est corrompue
Au profit de ma terreurLe moindre bourdonnement me fait hurler en silence, sauter, faire de grands gestes dans toutes les directions
Je sens encore le son vibrer sur la peau de mon oreille
Me donnant l'envie de l'arracherQuand je les vois j'enrage, j'enrage
Je secoue les bras dans tous les sens moins dans l'espoir de les éloigner que de les tuer d'un grand coup de batte de baseballEt cette foutue tâche sur le bois que je ne quitte pas des yeux depuis que j'ai distingué ses huit pattes
Que dois-je en faire ?Si j'étais moins timide je n'aurais même pas besoin d'écrire ça
La question serait vite régléeMais non je m'oblige toute seule à souffrir en silence
VOUS LISEZ
Recueil de mes sombres pensées
PoetryBienvenue dans les abîmes de mon esprit Ici vous trouverez tous mes démons depuis février 2018 De mes crises du soir à mes fissures du matins en passant par la gerbe du midi il y aura tout Sauf les moments où je n'ai même plus la force d'écrire Je...