CHAPITRE 1 - L'HÔPITAL

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Je sens mon corps flotter dans les airs, quelques bruits sourds, quelques flashs.

Au-dessus de ma tête défile un nombre incalculable de néons blancs, je n'aime pas cette sensation de vide intérieur.

Des blouses blanches se hâtent dans les couloirs, je sens ses dernières qui brassent l'air autours de moi, le souffle des respirations s'écrase sur mes paupières lourdes de conséquences. Ma peau me brûle, mes lèvres sont sèches et mes yeux semblent ne plus suivre la cadence des événements.

Je compris à cet instant que la nuit du 14 juillet ne s'était pas déroulée comme prévu, quel sera le prix à payer ?

Le personnel me transporte rapidement dans une chambre, s'en suive une batterie de tests, sans comprendre ce qu'il se passait, je me laissais guider aux sons des machines, des blouses qui se froissent, et du silence macabre des couloirs hospitaliers. Je sens mon corps repartir, il m'est trop difficile pour lutter. Mes yeux roulent dans leurs cavités, j'entends l'inquiétude du personnel présent si je me réfère aux bruits des pas autours de moi. L'air mélodique de cette nuit me revient en tête, ces paroles résonnent à l'intérieur de mon être. Pourquoi cette musique me hante-t-elle ? J'aimerai que tout s'arrête, de retrouver celui que j'aime, mes parents ont déjà du prévenir les siens. Il n'y a aucun médicament qui puisse soulager mon corps, pas comme lui le fait.

A mon réveil, je sens une présence dans ma chambre, j'espère qu'il est la, j'arrive difficilement à ouvrir les yeux. J'aperçois ce qui semble être une infirmière. Sa voix bourdonne dans mes oreilles, difficilement audible, je comprends que j'ai survécu à un accident de voiture en état d'ébriété sévère. Ma mémoire me fait défaut, mais je me rappele de quelques passages de cette nuit, peut-être le reste me reviendra en tête ?

J'essaie tant bien que mal de formuler une phrase, l'infirmière m'apporte un cahier et un stylo pour que je puisse formuler ma phrase.

« Comment vont ma famille, ont-ils demandé à me voir ? »

L'infirmière me répond qu'ils sont inquiets mais qu'ils pourront bientôt me rendre visite après le rendez-vous avec le psychologue cet après-midi.

« Un psychologue ? Pourquoi ai-je besoin d'être suivi ? »

Vous avez vécu un choc psychique et corporel important, on a besoin de comprendre ce qu'il s'est passé cette nuit.

« Très bien, intégré à ma famille Mr. Baltis, c'est mon copain, je souhaite le voir, je compte sur votre discrétion »

Le visage de l'infirmière semble changer d'expression, cette dernière s'en va rapidement en me glissant un au revoir. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il s'est passé, comme quoi même en 2017, la société n'a pas vraiment évolué.

Un jour, tu sauras comment me pardonnerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant