Le Soleil se leva sur Ozous. Lentement, caché par quelques nuages matinaux.
La cité émergeait de la nuit calmement, balayée par une douce bise matinale glacée. Le ciel se teinta de jaune et d'orange, l'horizon était comme une ligne de lumière éblouissante, là d'où sortira le bleu du ciel. Les rayons du Soleil se glissaient entre les tours, et certains arrivaient même à éclaircir quelques rues coincées entre ces constructions gigantesques.
La mer était légèrement agitée, clapotant contre la digue de la cité. Ozous était une ville avec une partie au bord de l'eau. Très exportatrice grâce à son port de commerce reconnu. Mais également plaisante, grâce à la longue promenade qui longeait la frontière entre l'eau et la terre. Le Soleil se reflétaient dessus créant des reflets presque aveuglants
La cité se réveillait. Bien que d'autres étaient déjà actifs depuis longtemps, ou venaient de prendre leur poste, certains émergeaient tout juste du sommeil. Une lenteur de vie, une philosophie de "prendre son temps", assez paradoxale dans une cité aussi dense et animée que Ozous. Pourtant depuis que la vie c'était définitivement installée dans la cité lorsque sa construction fut achevée, on avait revu les modes de vie. Et à l'apogée d'une nouvelle ère, quoi de mieux que de prendre son temps, plutôt que de le voir défiler sous notre nez sans pouvoir y faire quoi que ce soit, et avoir pleins de regrets et d'inachevés.
Alors on valorisait les projets, et on leurs accordait du temps. Les délais n'étaient plus aussi serrés et vicieux qu'autrefois à ce que l'on disait. On accompagnait mieux, on trouvait des solutions, et on incitait à une consommation de nécessité et de loisir plutôt qu'à une consommation sociale, qui consistait à acheter pour montrer et paraître. Les dirigeants d'Ozous ont pendant longtemps œuvré à conserver une unité sociale, sans distinctions, en nommant des représentants par quartiers afin de concrétiser les projets de la ville au niveau local, avec l'accord des habitants tout en étant à l'écoute de leurs revendications et demandes. Depuis la cité a pu se développer en prenant en considération les avantages de tous les quartiers d'Ozous, ne concentrant pas toute son activité au centre. La relation entre les Ozousiens et leurs gouverneurs était donc très bonne, et la cité s'était donc bâtie une solide réputation, où il faisait bon vivre.
À l'ouest, non loin du centre, dans un quartier Androïde calme Seisei se réveilla la première. La Birmane s'étira de tout son long, en sortant les griffes qui ne s'attachèrent qu'à du vide. Puis prise d'une furieuse envie, elle se gratta l'arrière de l'oreille frénétiquement. Lorsqu'elle eu finit elle remua la tête, et ouvrit lentement les yeux : le jour était levé et un doux voile de lumière claire venait s'engouffrer par la fenêtre. Mais surtout, sa maîtresse était encore bien endormie et avait remué la couverture dans tous les sens, la chatte crut même voir une de ses jambes sortir du lit.
Sa maîtresse avait toujours eu le sommeil agité, depuis qu'elle l'avait ramené chez elle ce fameux jour là. À l'époque elle n'était qu'une toute petite chatonne, et sa première nuit avait été ponctuée par des réveils en panique à chaque mouvement de sa maîtresse. Avec le temps Seisei avait trouvé un emplacement où elle serait tranquille sur ce lit.
Elle se mit alors à miauler, doucement d'abord, mais si elle le devait elle y irait plus fort. Sa maîtresse eu un léger froncement de sourcil et remua la tête, mais rien de plus. Seisei continua imperturbable, mais ses plaintes semblaient avoir de moins en moins d'effet, alors elle grimpa sur le ventre découvert et s'y plaça confortablement. Mais l'Humaine eu un brusqe mouvement et se tourna sur son côté, emportant Seisei avec elle, la chatte s'accrocha du mieux qu'elle pût avec ses griffes, mais complètement prise au dépourvu il était déjà trop tard et elle tomba au sol.
Déterminée à réveiller cette fainéante, elle grimpa sur le lit à nouveau et cette fois miaula bien plus fort et sans s'arrêter. Et cette fois cela sembla plus efficace, car sa maîtresse remua bien plus avec une affreuse grimace sur le visage. Elle grogna et soudain ses bras s'élevèrent enfin vers sa tête et elle s'étira longuement tout en baillant bruyamment.
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HumandroiD
Fiksi IlmiahEn 920 de l'ère Androïdienne Humains et Androïdes vivent en droits égaux. La vie commune de ses deux races est le résultat de presque un millénaire de remise en question de la vie sur Terre, et de la création du peuple Androïde. Cette égalité fut fo...