C'est sombre, il y a trop de nuages.

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    Ce fameux papier était véritable. Il affirmait que je sortais le lundi qui arrive. Je pourrais donc voir visage sombre une dernière fois ! Pourquoi ça m'attriste ? Je ne sais même pas qui il est, mais c'est le seul qui est vraiment venu me voir. Je ne le connais pas. C'est un parfait inconnu. Celui qui dans les films, sauve le monde et disparaît. Il m'a sauvée ? Peut être est-il est train de le faire ? Je me fais des films, fait que je me calme. Il m'a juste vu sur le pont et par simple acte de conscience, vient vérifier si il n'a pas vu un suicide en direct. Dommage pour lui d'ailleurs, ça lui aurait fait une bonne anecdote.
       C'est dimanche. Le lever du soleil me lasse. J'aimerais qu'il reste tout le temps là, au près de moi; ou qu'il disparaisse pour toujours. A quoi ça sert de se lever chaque matin, si c'est pour disparaître à chaque fois ? Comme tout le monde, il arrive, nous réchauffe, nous laisse espérer, et maintenant que nous sommes habitués à sa chaleur, il nous laisse aux bras de la froideur irritable de la nuit. Et chaque matin, il revient et recommence. Mais on l'aime à chaque fois: il faut bien s'accrocher à quelque chose, non ?
        Jour-J. Je suis heureuse. Heureuse de sortir de ce trou. Mais en même temps, j'appréhende ma sortie. Je veux vivre, vraiment... enfin je veux essayer. Vivre chaque jour comme si c'était le seul qui me reviendra à l'esprit lors de la dernière seconde de ma vie. Il faut profiter de l'instant présent, il le faut. C'est ce qu'on m'a toujours dis.
Alors je prends une grande inspiration et tourne la tête, c'est nuageux, pas de lumière: il n'y a pas de soleil.
          Quelqu'un toque à la porte. Enfin non, IL toque à la porte. J'ai saisi le rythme : deux frappes à une seconde d'intervalle. Ni plus, ni moins.
      —- ENTRE ! criais-je, enthousiaste.
La porte resta figée quelques secondes. Puis il ouvre. C'était lui, bien lui. Son aura était la même, sombre mais avec quelque chose en plus...Il s'est coupé les cheveux. Je peux voir ses yeux, pour la première fois.

 Je veux y croire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant