Chapitre 11 - Retour au Terrier

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Ginny et Hermione étaient assises, face à face, seules dans un compartiment du Poudlard Express. Le train les ramèneraient à Londres, afin qu'elles puissent aller passer les vacances de Noël au Terrier, qui avait été reconstruit. Tandis que Ginny y passerait deux semaines, Hermione n'y serait que pour quelques jours, avant d'aller rejoindre ses parents.

- Hermione, je ne suis pas sûre de parvenir à garder mon calme quand je vais le revoir.
- Et pourtant il le faudra bien Gin' ! Si tu te met en colère contre lui devant tes parents, ils vont s'inquiéter... Et ils n'ont pas besoin de ça en ce moment. Il faut que tu leur montre que vous êtes responsables et que vous allez gérer la situation. De plus, je pense qu'une conversation calme s'impose entre vous deux. Il faut que vous essayiez de vous comprendre.
- Garder mon calme ? T'es sérieuse là ? Hermione je suis enceinte, il m'a juré que l'on serait heureux, que l'on formerait une famille, qu'il serait là pour moi, et ça fait plus d'un mois que je n'ai pas de nouvelles de lui. Sous prétexte que monsieur a besoin de temps et veut me préserver de ses doutes !

- Tout d'abord, tu n'as pas eu de nouvelles directes mais tu sais très bien qu'il m'a missionnée d'être là pour toi il y a de ça deux semaines et demie. Et ensuite, Ginny on en a déjà parlé, et je t'en supplie écoute moi. Le passé de Harry n'est pas évident. Il essaie tant bien que mal de toujours se montrer courageux mais aujourd'hui, il a besoin d'une pause, bien que la plus courte possible. Je sais que tu n'es pas responsable de son passé. Mais tu l'as choisi lui parce que tu l'aimes, qu'il t'aime et que vous êtes faits pour être ensembles. Tu l'as choisi avec son vécu, et je suis certaine que tu es suffisamment amoureuse de lui pour supporter ces moments dont il a besoin pour supporter les conséquences de son dur passé. Je suis persuadée qu'au delà de ta colère tu ne veux que l'aider, et pour cela il faut que tu le comprenne et que tu lui pardonne de t'avoir laissé sans nouvelles ces dernières semaines. Car au fond de toi tu sais que c'est compliqué pour lui et qu'il se montre déjà fort brave de vouloir te protéger.

- Ce sont des bien belles paroles Hermione. Mais j'ai beau être d'accord, je suis en colère, ni plus contre lui que contre le destin qui lui a retiré ses proches et lui a imposé les épreuves qu'il a surmonté.
- Mais vous devriez, comme avant, être unis dans ce regret, et ce dernier ne doit pas vous éloigner.

~*~

L'arrivée chez les Weasley ne fut point aussi chaotique que l'avait redoutée Hermione. Ginny ne se mit pas à hurler à la vue du futur père de son enfant. Elle lui jeta un simple regard insignifiant. La petite famille, trop occupée à s'extasier devant le petit ventre de la rouquine, ne prêta guère attention au comportement des deux amoureux.
- Oh ma chérie, quand je te vois comme ça, cela me fait tout drôle. J'ai du mal à réaliser que tu vas être maman ! S'était simplement exclamée la mère de famille.

Le dîner fut agréable, après celui-ci, chacun partit dans sa chambre pour se coucher. Hermione dormait avec Ginny, Harry avec Ron.
Lorsque la maison fut enfin plongée dans le noir, Ginny, lovée au fond de son lit tout neuf (les Weasley avaient dû racheter beaucoup de mobilier, suite à l'inondation qui avait eu lieu quelques semaines plus tôt), demanda à Hermione :
- Tu ne vas pas rejoindre Ron, ce soir ?
- Seulement si tu te sens prête à te confronter posément à Harry. Car il viendrait te rejoindre sans aucun doute.
La rouquine hésita. Mais elle finit par acquiescer.
- Je vais aller le voir. Je t'envoie Ron.
- Parfait, affirma Hermione. N'oublie pas ce que l'on s'est dit tout à l'heure hein !

Ginny sortit délicatement de la chambre et monta discrètement l'escalier qui la séparait de la chambre de son frère. Elle toqua doucement et ouvrit la porte.
Elle trouva Harry et Ron en pleine partie d'échecs version sorcier. À l'entente du grincement des gonds, ils tournèrent la tête.
- Ron, je pense que Hermione serait ravie de te voir dans ma chambre, expliqua Ginny.

L'intéressé sourit, jeta un regard vers Harry qui lui fit signe d'y aller.
- On finira la partie demain, dit le brun à lunettes.

Une fois Ron sorti de la pièce, les deux futurs parents se fixèrent, sans dire un mot. Ginny contint la colère qui bouillonnait en elle, et ce fut Harry qui se lança :
- Ginny, je suis désolée, je sais que mon absence t'a fait peur. Mais je t'en prie, crois moi, je ne t'ai pas abandonnée. J'avais simplement besoin d'un peu de temps, comprend moi, s'il te plaît. Maintenant, je suis paisible, et mes doutes se sont envolés. Maintenant je n'ai qu'une certitude, c'est que d'avoir cet enfant avec toi, non seulement j'en suis prêt mais en plus je sais que ça va me rendre heureux. Car après tout qui a dit que l'on ne pouvait pas être papa et vivre sa jeunesse ?! Je t'aime Ginny, c'est avec toi que je veux construire une famille. Et d'ailleurs...

Harry marqua une pause.
- J'aurais voulu attendre un moment encore plus... Romantique. Mais je suis trop pressé.

Le jeune homme fouilla dans sa valise et en sortit une petite boîte carrée. Il se tourna vers Ginny, s'agenouilla auprès d'elle et prononça les mots que l'on entend souvent qu'une fois dans sa vie :
- Ginny, veux-tu devenir ma femme ?

Il ouvrit la petite boîte, qui ne contenait autre qu'une jolie bague, à l'anneau fin supportant un délicat diamant.

Ginny mit du temps avant de comprendre ce qui était en train de se passer.

Tant besoin de toi - Hinny Où les histoires vivent. Découvrez maintenant