Pour tourner la page après une séparation douloureuse, Magda accepte un stage d'un mois dans un centre renommé au Canada , Loin de l'agitation où elle pourra ressourcer en toute sérénité son métier d'orthophoniste, qu'elle aime tant.
Ce qu'il re...
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Pdv Magda.
Six jours plus tard....
L’adrénaline est encore là. Je ferme les yeux et me remémore les images.
- Depuis que j'ai retrouvé une partie de ma mémoire, j'ai l'impression que mon corps ne m'appartient plus.
La psychologue me dévisage, songeuse.
- Et pourquoi tu as ce sentiment ?
Je hausse les épaules.
- C’est difficile de mettre des mots sur mon état.
- Comment qualifies-tu le geste de ton fiancé ? Positif ? Négatif ?
- Précipité, je réponds sans réfléchir. Et depuis , je n’ai pas de nouvelles de lui.
« Et pourquoi tune l'appelles pas toi ? » m’interrogea mon cerveau.
- Si vous mettiez autant d’énergie à faire de jolies projets qu’à vous éloignez l'un de l'autre ? me réprimande-t-elle sans cacher son amusement.
- Hé oh ! Tu joues au conciliatrice maintenant ?je la taquine.
La psy lève son joli visage vers moi pour me gratifier d’un sourire empreint d’empathie.
-Tu as quitté l'hôpital précipitamment, Magda, et tu es venue me voir directement il y'a six jours.
Je laisse échapper un nouveau
soupir et m’encourage mentalement.
- La psychiatre m'a convaincue de le faire.
- Et aujourd'hui , tu as avancé notre RDV . Deux séances en une semaine, je prends ça pour un excellent progrès !
Je réfléchis à ce qu’elle vient de me dire et je l’admets .
- Je me sens toujours enchaînée par ces souvenirs , ils me hantent même pendant la journée.
- C'est arfaitement naturel ,Magda ! rétorque-t-elle . Compte tenu de ce que tu as traversé. On a tous des choses qu’on doit dépasser. Pour certains, c’est pire que pour d’autres. Ce n’est pas grave d’avoir mal, d’être un peu cassé. Ça n’empêche pas de se sentir fort.
Sachant qu’elle a raison, je hoche la tête et ravale un soupir de résignation.
-Des policiers sont venus m'interroger , mais j'ai été incapable de leur fournir certaines information sur mon agresseur. Cette séquence reste un trou noir, un vide que je ne parviens pas à combler en dépit de toute ma volonté.
