CHAPITRE 33

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Magda

- Chérie , réveille toi.

Une voix pleine de sollicitude parvient jusqu’a mon  cerveau embrumé . Il régne une telle confusion dans mon esprit que j'ai à peine conscience du monde environnant.

J'ouvre les yeux et constate qu'on est pas à la maison, mais en face d'un bâtiment tout bleu.

- Où sommes-nous , Yusuf?

-  En face d'une clinique privée.

Je sursaute.

- Mais je n’ai rien !

- C'est vrai ? Alors pourquoi tu t'es évanouie !

Je ne suis pas pas encore prête à lui  révéler la vérité, préférant plutôt tâter le terrain. Et puis , je n'ai pas encore vu le médecin...

-Je suis simplement un peu fatiguée surtout  avec ce qui s'est passé toute   à l'heure,  cette pression  accumulée ces dernières heures, entre afficher un sourire béat, être agréable avec tout le monde...et  puis ....je n'ai rien  avalé,  je proteste  d’une voix mal assurée. Je ne....

-Je veux qu'un médecin t’examine, Magda, me coupe-t-il . Des vertiges, des céphalées ! Tu trouves ça normal ?

Bien-sûr que ce n'est pas normal.... je songe .

- D'accord , fais-je semblant de céder. Laisse moi juste me reposer cette nuit ,j'en ai tellement besoin, et je te promets d'aller consulter au courant de la semaine.

Je lui fais une moue enfantine .

- Ce regard ! Apparemment,j'ai deux petites filles à la maison!  D'accord,  concède-t-il en embrassant le coin de mes lèvres. Mais on ira ensemble ma têtue de femme!

Je me blottis dans ses bras.

- Et toi , tu es le plus génial des maris .

Il rit et secoue la tête.

- Ça ,je le sais !

Il  dépose un baiser sur mes lèvres.

En arrivant  à la villa , il m'aide  à sortir de la voiture avec précaution. Mais dès que je  tente de me redresser, j'ai eu de nouveau des vertiges et du me cramponner à son bras pour me stabiliser.

-  Je n'aurais pas dû t'écouter, soupire-t-il.

- J'ai levé la tête brutalement, je prétexte d'une voix faible en tentant de refouler une nausée.

Yusuf me prend par la taille, et me  soulève dans ses bras.

- Je crois que je m'évanouirais tous les jours si j'aurais droit à toute cette attention!

- Tu n'es  pas obligée d'être malade pour être  gâtée, tête de pioche , me gronde-t-il en m’attirant contre lui.

****
Lorsque j'ouvre les yeux le lendemain matin, un méchant lutin joue du marteau piqueur sous mon crâne. Un terrible mal de tête et un estomac barbouillé. Il fait sombre et je ne peux rien voir.

Pendant une seconde, je ne me souviens plus de ce qui s’est passé. Puis je retrouve mes esprits et les évènements de la veille me reviennent petit à petit.

Quelqu’un tire les rideaux et la lumière m'arrache un grognement de douleur. Je me tourne, les paumes sur les tempes, tentant d’apaiser l’infernal martèlement.

Des retrouvailles dangereuses ( T 2) Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant