Coincée au Lycée. [En Cours De Réécriture/Relecture]

♠ Chapitre 18-

*PDV D'Harry *

Julia venait de débarquer comme une tornade dans la classe de primaire où je me logeais ces derniers jours. Je ne m'attendais pas à son arrivée et encore moins aussi brusque. 
Après les dernières minutes passées tous les deux, ça c'était plutôt mal passé.
Lorsqu'elle m'a si gentiment demandé de partir, je pensais bien que jamais plus on ne se parlerait. Ça ne me dérangeait pas après tout... Mais cette arrivée en trombe marquait tout le contraire de mes pensées justement. 

J'avais suivi la blondinette des yeux, reposant mécaniquement les feuilles que je lisais, contre de le sol, prenant soin de les retourner n'offrant qu'une face blanche. Je devais sûrement avoir l'air ébété à l'instant.
Je l'étais encore plus, je tombais des nues, aux mots que Julia venait de prononcer. En savoir plus ? Mais elle en savait déjà de trop ! Elle ne devait pas en savoir plus. Je ne pouvais pas lui en dire plus. C'était contre ma volonté et ma promesse envers... Eux.

Cependant un étrange sentiment m'habitait, me submergeant alors soudainement.

Même si je m'étais promis de me taire, que j'avais juré silence, j'avais envie de lui dire. J'avais envie de tout raconter à Julia, lui expliquer tout dans les moindres détails et arrêter de mentir. Mais ma conscience me rappelait à l'ordre. Je ne devais pas tout expliquer non plus. 

Face à l'expression dure qui peignait le visage de la jeune femme, je savais immédiatement que je ne pouvais pas rester là, immobile et silencieux. Elle me tirerait les vers du nez si je ne disais rien. Je soupirais, tête baissée. Le combat abandonné.
Lorsque je remontais mes prunelles, je croisais le regard perçant de la demoiselle. L'espace d'un instant j'hésitais fortement à dire un mot, l'instant d'après je ne faisais que réfléchir à comment commencer.

- Tu es sûre de vouloir? Ça ne sert à rien de te forcer, élancée surtout dans un excès d'émotions. soufflais-je d'abord, interrogeant la concernée dans les yeux.

Elle hocha vigoureusement la tête, sans laisser tomber l'air froid qu'elle avait adopté depuis son entrée. Elle n'affichait cet air déterminé que lorsqu'elle avait une compétition sportive ou un gros examen. C'était quelque chose d'aussi étonnant que fascinant. Beaucoup d'entre nous stressait à l'approche de tel évènement. J'envoyais cette détermination qui n'était pas rongée par tout ce négatif. Qui surpassait le stress.

- J'en suis sûre. Je veux savoir Harry. Et là, maintenant, tu es le seul qui peux enfin me donner des réponses. S'il te plait... répondait-elle. Ses derniers mots s'étranglaient dans sa gorge.

Je soupirais encore et prenais mon courage à deux mains.

- Très bien... Tu sais, tout ce qu'on disait à propos de Tom, toutes ces rumeurs avec la drogue, ce n'était pas que de rumeurs, mais une vérité établie. 
- Tu ne m'apprends rien, là, Harry. me coupait la jeune femme.
- Laisses moi continuer ! Sinon rien du tout. grinçais-je, perdant aussitôt l'envie de poursuivre.

Elle me faisait un geste de la main, m'encourageant à continuer tout en s'excusant.

- Il avait sa bande d'amis: Manu, Greg, Maxence, Boris et les autres. Et bien ils étaient tous dans le tas. Ils faisaient des expériences pour voir laquelle des drogues rendait le mieux. Max et Greg étaient bien calés en science-chimie, c'est donc évidemment sur eux que Tom s'était tourné, les chargeant des "ingrédients". Pour Manu et Boris, eux, ils étaient "garde du corps", si je puis dire. C'était des gars déjà bien baraqués. Faut dire qu'ils avaient l'allure et la carrure d'un catcheur. Finis étaient ceux qui osaient les affronter. Les autres eux, se contentaient de trouver des clients potentiels. Ils étaient divisés en 3 groupes: ceux qui trouvaient les clients, ceux qui les fournissaient et observaient les effets secondaires et ceux qui s'occupaient de l'argent...