NA: Petit apparte avant de lire, si vous savez écouter la musique en même temps que la lecture, s'il vous plait, faite-le.J'ai mis le lien en description.
Ça apportera un petit plus et vous donnera l'impression de vivre le moment en même temps que Julia ;) Bonne lecture.
*PDV De Julia*
Cet afflux d'informations m'avait littéralement bouleversée. À vrai dire, ce n'est pas que je ne savais pas dans quoi Tom était lancé, ni qu'il allait voir ailleurs. Je ne tombais pas de haut, non. Ce qui m'a fait mal c'est de l'entendre de vive voix, de le reconnaître. De me dire que ce n'était pas mon imagination, mais la vérité.
Je me dirigeais vers la salle de musique au deuxième étage, tranquillement et complètement coupée du monde, perdue dans mes pensées. Je fixais le sol sans y faire attention. Lorsque j'arrivais dans cette grande classe, je relevais les prunelles. Celle-ci était très grande: de nombreux instruments étaient disposés de façon régulière et par type. Les guitares étaient dans leur étui ou simplement posées sur leur support, leur évitant une chute. Sur les étagères, plusieurs violons y étaient disposés, aussi dans leur étui. Des triangles et des flûtes. Un magnifique piano blanc laqué avait été déplacé dans un coin dû à sa place imposante. Sans hésiter, je m'y précipitais, m'installant alors sur le siège.
J'avais toujours aimé le piano. Tellement que j'avais ennuyé mes parents pour prendre des cours. Ce qu'ils ont accepté après une année complète d'acharnement. Mon prof de solfège avait été patient avec moi face à ma nullité. J'en avais même eu des complexes. Il venait parfois à la maison pour poursuivre la leçon et revoir ce que je n'avais pas compris. C'est ainsi qu'après deux ans de dur travail, j'avais réussi à jouer ma première note sans aucune fausseté. J'avais été fière de moi. Je n'avais pas cessé d'apprendre, mais je ne prenais plus de cours. J'avais moins de temps avec l'école, les devoirs, le sport. Je ne me débrouille pas comme une pro, je ne ferais jamais de présentations. Mais j'avais de quoi pouvoir dire que je me débrouillais comme je pouvais sans avoir deux mains gauches.
Je glissais mes doigts sur le clavier tout propre, enchaînant toutes les notes. Un sourire flottait sur mes lèvres. Je me réinstallais correctement sur le siège, le temps que ma mémoire me rappelle les notes et je me mettais à jouer un petit passage d' "Un piano sur la mer". C'était mon morceau préféré de tout ceux que j'avais pu appendre. Pour une raison qui m'était inconnue, cette chanson me faisait beaucoup d'effet et dès le début. La première fois que j'avais entendu mon prof la jouer, j'étais partie ailleurs, dans un autre univers. Cette chanson, cette mélodie enchanteresse et envoûtante créait son histoire à elle seule, une histoire que tous pouvons interpréter de notre façon, d'une manière différente. Parfois on s'imagine un bout de chemin et l'autre fois, on voit tout autre chose. Peu importe notre état d'esprit, on ne pouvait s'empêcher de se laisser tirer par ces notes vers les bas fonds de la mer. Comme une main qui encercle notre mollet et nous tire vers le fond sans jamais nous étouffer.
Les yeux fermés, j'inspirais profondément et me mettais à pianoter.
Malgré un début hésitant, je reprenais la main Les notes me venaient naturellement. Je n'oubliais pas ces notes de piano comme on n'oublie pas comment pédaler.
Les frissons me hérissaient les poils. Je me sentais ailleurs l'espace d'un instant. Tout autour de moi s'effondrait peu à peu me laissant dans un univers bien à soi. Celui que tout le monde se créé, où l'on se réfugie quand l'envie et/ou le besoin nous prend.Je me souvenais avoir joué un air de cette chanson face à Tom qui me l'avait demandé avec empressement lorsqu'il avait appris que j'y jouais un peu. Je pinçais mes lèvres, vivant le moment jusqu'au bout, jusqu'à ma dernière note, puis j'ouvrais les yeux, embrumés. Immobile, silencieuse, je restais là un instant. L'espace de quelques secondes, j'avais cru voir une ombre dans l'encadrement de la porte. Ça n'avait duré qu'un court instant et cette ombre était vite partie. Peut-être était-ce une hallucination? J'en doutais mais pourtant j'en fis abstraction tournant la tête vers la fenêtre à côté d'où se trouvait ce magnifique piano.
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Coincée au Lycée. [En Cours De Réécriture/Relecture]
Ficção AdolescenteNous sommes en 2013, Julia Stevens a 16 ans à cette époque, l'aube de sa 17e année se profile en cette fin d'année scolaire. Cette jeune demoiselle au caractère marqué est arrivée au lycée McCraw il y a trois ans de cela. Harry Jons, 17 ans. Le pro...