**Toujours du pdv de Sam**
- Et si on ne la retrouve pas? demandais-je à ma mère.
Elle était silencieuse. Elle pressait le pas aux côtés de mon père. Je peinais à suivre leur rythme.
Ma fatigue grandissait à chaque instant, je luttais pour ne pas que mes paupières se referment sur mes yeux.Lorsque j'avais annoncé cette terrible nouvelle à mes parents, nous étions restés là de longues minutes, silencieux et tendus. J'ignorais s'ils étaient en colère contre moi et qu'ils évitaient de me balancer toutes sortes de méchancetés à la figure ou s'ils comprenaient mon mutisme, s'ils comprenaient ma peur.
Nous nous étions empressés d'aller en ville, de scruter toutes les rues et ruelles. Nous demandions à chaque personnes que nous croisions s'ils ne l'avaient pas vue, à chaque porte.
Certains nous répondaient que non et que l'on pouvait compter sur leur soutien et d'autres nous claquaient la porte au nez. Je retenais ma frustration face à ce genre de réactions. J'avais envie de leur sauter au cou, de les étrangler et de les gifler tout en leur crachant au visage que s'il s'agissait de leur propre enfant ils ne seraient pas ainsi, qu'ils retourneraient aussi le monde et qu'ils seraient bien contents qu'on leur donne une réponse. Je voulais aussi leur dire que si ça leur arriverait j'irais les faire voir ailleurs.Ma mère m'avait demandé de me calmer et de l'accompagner à chaque portes. Elle craignait que je fasse quelque chose que je regretterais plus tard, elle ne souhaitait pas plus d'histoire que ça. Disons que mes parents étaient des gens tout à fait normaux, vivant normalement avec des enfants... Normaux - ou presque. Ils n'aimaient pas se faire remarquer, ils détestaient être au centre des attentions. Moins les gens nous connaissaient et mieux c'était. Il y avait là une part de mystère autour de notre famille, nul ne connaissait beaucoup de choses sur nous hormis ceux avec qui nous étions de bons amis. Et encore.
C'était donc à contre coeur que mes parents avaient accepté ma proposition qui était de faire le tour de la ville, ou du moins du quartier et d'arpenter chaque rues. Ils n'allaient tout de même pas refuser, je le savais, il s'agissait tout de même de leur fille.Anthony nous a accompagné, prétextant qu'un peu de compagnie ne me ferait pas de tort et encore moins une aide en plus.
Je lui avais souri, le gratifiant pour tout ce qu'il faisait pour moi.
Anthony et moi étions des amis depuis le bac à sable.
Inséparables.
Nous nous complétions. Si différents et pareils à la fois. Nous avions tellement de choses en communs.
Ce n'était pas qu'un pote, c'était le frère que je n'avais jamais eu.Le ciel s'assombrissait encore plus. La journée était déjà pénible par cette grisaille, mais le soleil, caché derrière ces masses grises, se couchait, laissant la ville s'engouffrer petit à petit dans l'obscurité de la nuit.
- On la retrouvera quoi qu'il en coûte Sam. avait répondu ma mère, sans me regarder.
Son ton était inhabituel, ni tendre, ni dur. Il était neutre, froid. Je frissonais.
Et si ma mère, mon père, venaient à me nier? Et si après avoir trouvé Julia, ils me laissaient dehors, aboyant que je n'avais pas fait un bon rôle de frère?
J'avais peur de cette perspective espérant, toujours secrètement,qu'il s'agissait d'un rêve lugubre.Soudain, alors que mon père et mon meilleur ami nous rejoignaient, nous sommes brièvement éclairés. Tout autour de nous avait été illuminé en une seconde et la seconde qui s'ensuivait tout redevenait sombre.
Un bruit. Un craquement.
Le tonnerre. Il y avait du tonnerre.À peine cette constatation faite, je sentais quelques gouttes d'eau atterrir sur mon bras nu suivies d'autres avant une pluie battante et puissante.
La chaleur était toujours présente et maintenant l'humidité aussi. Il faisait lourd. Un temps très désagréable.
Nous étions rapidement trempés de la tête aux pieds malgré le fait que l'on s'était mis à courir aussi vite que nous le pouvions afin de trouver un endroit où nous abriter. Mais c'était en vain.
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Coincée au Lycée. [En Cours De Réécriture/Relecture]
Genç KurguNous sommes en 2013, Julia Stevens a 16 ans à cette époque, l'aube de sa 17e année se profile en cette fin d'année scolaire. Cette jeune demoiselle au caractère marqué est arrivée au lycée McCraw il y a trois ans de cela. Harry Jons, 17 ans. Le pro...