Pyramide Noire

Chapitre 8

Le soleil commençait à poindre à l'horizon quand le cuisinier alla voir M. Klaus pour lui faire part de ses inquiétudes.

-Salam aleykoum, monsieur.

-Bonjour Mohamed, lui répondit le second. Voulez-vous m'informer de quelque chose ?

-En effet, il faudrait envoyer un camion et quelques jeeps à Gizeh pour le ravitaillement. De plus, les hommes sont inquiets : voilà quatre jours que nous sommes ici, avec un blessé et trois morts sur les bras. Les porteurs arabes parlent de malédiction !

-Voyons, mon cher, cette histoire de malédiction est ridicule ! Nous n'avons pas eu de chance, c'est tout.

- Et le monstre que Cécilia et M.Perdu disent avoir vu ?

-Cela n'a aucun sens ! Ils ont sans doute halluciné. Et que se passe-t-il avec la nourriture ?

-Je ne sais pas M. Klaus, expliqua le cuisinier. Venez voir !

Les deux hommes entrèrent dans la cuisine et restèrent horrifiés : partout, la nourriture était déchiquetée et à moitié dévorée.

- Je ne comprends pas, murmura le chef en second, nous n'avons vu personne s'introduire dans le camp ! Vous aviez raison Mohamed, je vais envoyer les porteurs arabes pour chercher du ravitaillement et...

- Par le Coran ! vociféra Al Fāyid qui entrait en trombe dans la tente. Venez vite voir !

Les trois hommes sortirent précipitamment de la base puis le colonel leur montra ce qui l'avait mis dans cet état.

- Regardez là !

- Mein Gott ! s'écria l'Allemand.

- Par Allah ! vitupéra le cuisinier arabe.

En effet, après avoir parcouru deux kilomètres, les trois compagnons avaient découvert un cadavre humain, dont les os blanchis par le soleil, avaient été parfaitement nettoyés de leur prison charnelle. Seuls les vêtements et les lunettes du malheureux permettaient son identification.

- Mais, c'est Champollion !

- Que fait-on M. Klaus ? demanda Al Fāyid.

- On rentre, mais pas un mot aux autres ! Évitons de déclencher une panique.

En fin de la matinée, les porteurs se préparaient à partir pour Gizeh en compagnie de Mohamed lorsque les explorateurs apprirent qu'une tempête de sable avait été repérée par les satellites. Mais le cuisinier et ses hommes devaient accomplir leur mission,vue l'urgence de la situation. Pendant ce temps, une mystérieuse silhouette était perchée au sommet d'un piton rocheux et levait les bras en prononçant des mots incompréhensibles...